#Objectif bien-être

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Lymphomes : comprendre, prévenir et agir

En France, on observe une augmentation moyenne de 3 à 5 % du développement des lymphomes. Le cancer du système lymphatique touche majoritairement les hommes, les jeunes âgés entre 20 et 30 ans, ainsi que les personnes de plus de 60 ans.

Quelques chiffres : en France

Qu'est-ce qu’un lymphome ?

Le système lymphatique est un important réseau de vaisseaux, de ganglions et d’organes qui travaillent ensemble pour débarrasser l’organisme des toxines et des déchets cellulaires, combattre les germes et garder ainsi notre corps en bonne santé. Il élimine l'excès de liquide tissulaire et joue un rôle essentiel dans le système immunitaire. Il aide ainsi à combattre les infections et les maladies.

Lorsque des cellules circulant dans le système lymphatique se développent de manière anormale et incontrôlée, elles forment une masse cancéreuse, appelée lymphome.

Il existe deux principaux types de lymphomes :

Le lymphome de Hodgkin

C’est une forme relativement rare de lymphome qui affecte généralement les jeunes adultes et les adolescents. Il est caractérisé par la présence de cellules de Reed-Sternberg ce sont des cellules (tumorales) dans les ganglions lymphatiques. 

Les symptômes du lymphome de Hodgkin se manifestent par un gonflement des ganglions lymphatiques souvent dans la zone du cou, de l’aisselle, de l’aine ou du thorax. Indolore, il s’accompagne parfois d’une perte de poids, de fatigue, de fièvre et de démangeaisons. Dans plus de 80 % des cas il peut se soigner car il est sensible au traitement par chimiothérapie.

La présence du lymphome de Hodgkin est confirmée par un professionnel de santé qui va effectuer différentes analyses : examens sanguins, IRM, et biopsie.

Le lymphome non hodgkinien 

Il s’agit d’un groupe de lymphomes, plus fréquents, qui englobe de nombreux sous-types différents. Les symptômes varient en fonction du sous-type, mais ils peuvent être similaires à ceux du lymphome de Hodgkin. 

Le lymphome non hodgkinien se manifeste par une multiplication excessive des lymphocytes B ou T, pouvant affecter les ganglions lymphatiques mais également les organes tels que le tube digestif, la peau ou les testicules, ce qui entraîne une diminution générale de la fonction immunitaire.

Comment détecter les lymphomes ?

La détection précoce des lymphomes est essentielle pour un traitement réussi. Il existe différentes méthodes.

  • L’examen physique : à l’auscultation, votre médecin peut identifier des ganglions lymphatiques enflés, des douleurs abdominales ou d'autres signes.
  • La biopsie : cette méthode consiste à prélever un échantillon de tissu ou de ganglion lymphatique pour une analyse plus approfondie. Cela permet de confirmer le diagnostic et de déterminer le type de lymphome.
  • L’imagerie médicale : l'imagerie par résonance magnétique (IRM) peut aider à visualiser les ganglions lymphatiques et les organes internes pour détecter les caractéristiques du lymphome.
  • Les analyses sanguines : les analyses sanguines peuvent révéler des anomalies repérables dans le sang.

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Comment vivre l’annonce d’un lymphome ?

Recevoir un diagnostic de lymphome est bouleversant. Il est important d’en parler avec votre médecin. Il existe de nombreux traitements disponibles. La prise en charge dépend du type et du stade du lymphome.

  • La chimiothérapie : cette méthode sert à détruire les cellules cancéreuses grâce à la prise de médicaments. Elle est souvent utilisée comme traitement de première ligne pour de nombreux lymphomes. 
  • La radiothérapie : souvent associée à la chimiothérapie, elle utilise des rayons X pour cibler et détruire les cellules cancéreuses. Elle peut également être prescrite seule.

Dans certains cas, une greffe de cellules souches peut être nécessaire pour aider le corps à produire de nouvelles cellules sanguines saines après un traitement intensif.

Est-ce possible de prévenir les lymphomes ?

Bien que les causes exactes des lymphomes ne soient pas encore complètement comprises, quelques habitudes peuvent contribuer à réduire les risques.

Adoptez un mode de vie sain, mangez équilibré, faites de l'exercice régulièrement, évitez la consommation excessive ou régulière d'alcool, et arrêtez le tabac.

Protégez-vous contre les infections. En effet, certaines infections virales, comme le virus d'Epstein-Barr qui touche les ganglions lymphatiques et le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), sont associées à un risque important de lymphome.

Évitez de vous exposer aux produits chimiques toxiques. Si vous êtes contraint par votre profession, il est essentiel de prendre des mesures de sécurité appropriées.

Lymphomes et professions à risque 

L’agriculture expose particulièrement à des produits chimiques toxiques, notamment les pesticides, que ce soit par contact ou inhalation. 

Les pesticides sont des produits conçus pour éliminer les organismes indésirables comme les bactéries, les insectes, les champignons, les animaux… dans les cultures, mais ils peuvent également présenter des risques pour la santé humaine.

Pour réduire les risques de lymphome, il est essentiel de prendre des mesures de précaution. Lors de l’utilisation de pesticides pensez à porter l’équipement de protection individuelle, c’est-à-dire une combinaison, et un masque, des gants et autres équipements de travail. Par ailleurs, pour votre santé, privilégiez des méthodes alternatives comme l’utilisation des parasites naturels, le désherbage à flamme et les produits biologiques et/ou naturels. 

Pensez à effectuer des contrôles médicaux réguliers pour détecter précocement tout problème de santé liés à l'exposition aux pesticides.

Les lymphomes sont des cancers qui nécessitent une prise en charge médicale appropriée. Il est essentiel de les détecter le plus tôt possible. Pour cela, adoptez des mesures de précaution, en faisant des contrôles réguliers et dès le moindre doute, parlez-en à votre médecin traitant.