Mal de dos : causes, pathologies et prévention

Carrefour entre notre cerveau, notre moelle épinière, nos membres inférieurs et nos muscles, notre dos est le réceptacle de tous les maux. Apprenons à reconnaître les divers symptômes et à soulager celui qui est à l’origine du « mal du siècle ».

Un jour ou l’autre, nous aurons mal au dos

Selon un sondage Vexin-OpinionWay, neuf Français sur dix ont déjà souffert du mal de dos et que, parmi ceux-ci, 38 % ont subi cette pathologie plus de 10 fois au cours des cinq dernières années. Alors que les femmes sont plus souvent touchées que les hommes (61% contre 39%), 25% des personnes souffrant de lombalgies indiquent s’être déjà fait délivrer un arrêt de travail par leur médecin.

Une étude australienne publiée en 2023 dans la revue scientifique Lancet Rheumatology estime que 834 millions de personnes souffriront de lombalgies à travers la planète à l’horizon 2050, soit une hausse de 30% par rapport à aujourd’hui.

Mauvaise posture, stress et alimentation

Si le mal de dos résulte principalement de mauvaises postures (46 %), du stress (13 %) et d’une alimentation déséquilibrée (7 %), d’autres facteurs sont à incriminer.

Il s’agit en premier lieu de la sédentarité qui a pour conséquence une fonte de la masse musculaire abdominale et dorsale, de la fatigue ou, encore, du tabagisme et du surpoids. L’âge joue également un rôle en raison de pathologies qui touchent plus fréquemment les seniors comme l’arthrose cervicale ou lombaire, le lumbago, la sciatique, la hernie discale, etc.

Enfin, le mal de dos provient parfois de pratiques professionnelles qui entrainent de fortes pressions sur les disques intervertébraux. Ces troubles musculo-squelettiques (TMS) et les lombalgies représentent la première cause d’arrêt de travail.

Les douleurs et les pathologies associées

Tous les maux de dos ne sont pas identiques. Le diagnostic effectué par votre médecin est donc crucial pour identifier votre pathologie et le traitement adéquat. Il peut vous diriger vers le spécialiste qu’est le rhumatologue, surtout en cas de lombalgie chronique ou récidivante.

Kinésithérapeute, ostéopathe sont aussi des praticiens susceptibles de traiter votre dorsalgie.

Vous êtes adhérent AÉSIO mutuelle ?

Nous pouvons prendre en charge vos consultations d’ostéopathie ou de kinésithérapie.

Elles sont les plus fréquentes et font suite à la manutention d’une lourde charge, d’une position assise prolongée, ou, plus simplement, d’un mauvais geste.

La douleur, vive et lancinante, indique un risque d’endommagement des vertèbres, disques, ligaments, ou muscles de la colonne vertébrale.

Elle met souvent en évidence un lumbago (50% des douleurs dorsales), une hernie discale (tassement des vertèbres), une arthrose (usure des cartilages) ou une discopathie dégénérative (détérioration progressive du disque intervertébral).

Progressives et diffuses, elles irradient le dos, quelle que soit la position adoptée, même au repos. Ces douleurs, susceptibles de vous tirer du sommeil la nuit, peuvent être le signe d’une affection sous-jacente potentiellement grave ou d’une maladie auto-immune.

Prenant racine dans le dos, la douleur rayonne jusqu’à une autre partie du corps. C’est le cas de la sciatique qui prend naissance entre les deux dernières vertèbres lombaires avant de descendre dans la jambe.

La névralgie cervico-brachiale dite « sciatique du cou » répond à la même logique avec une douleur qui s’étend du cou jusqu’au bras.

Certaines maladies touchant un organe thoracique ou abdominal peuvent diffuser une douleur dorsale non soulagée par les anti-inflammatoires. Il peut s’agir d’un ulcère à l’estomac, d’un calcul rénal, d’un cancer du rein, d’un problème gynécologique, etc.

Mieux vaut prévenir que guérir !

Contrairement aux idées reçues, rien n’est pire que le repos prolongé en cas de mal de dos !

C’est en effet en le faisant bouger, en l’étirant, en mobilisant vos articulations et en renforçant vos muscles que vous combattrez la douleur et l’empêcherez de s’installer. Éviter le mal de dos, c’est aussi apprendre à le ménager en adoptant les bons gestes pour s’asseoir, se baisser, soulever une charge, s’habiller... Enfin, il existe des exercices d’assouplissement, d’étirement, et de renforcement musculaire, qui permettent de prévenir et soulager ce mal récurrent.

Retrouvez nos conseils préventifs pour éviter le mal de dos.

5 bonnes habitudes à prendre pour éviter le mal de dos

80 % des Français souffrent ou souffriront du mal de dos au cours de leur vie ! Une mauvaise position, des mouvements inadaptés, le surpoids …. Avec quelques recommandations, vous pouvez soulager vos douleurs dorsales.

#Objectif bien-être — 22 décembre 2020

Témoignage : le kinésithérapeute, l’allié précieux de votre dos.

La plupart du temps, nous recevons des patients munis d’une ordonnance de leur médecin après établissement d’un diagnostic sur la base de radiographies, d’imageries par résonance magnétique (IRM) et d’analyses sanguines.

C’est nous qui préconisons le traitement et le nombre de séances à réaliser en tenant compte d’un grand nombre de paramètres : pathologies dorsales, ainsi que les autres pouvant interférer, âge, niveau de stress…

Nous sommes aussi habilités à recevoir un patient en direct, mais pas d’établir un diagnostic. En revanche, passé 8 séances, prises en charge par l’Assurance maladie, il doit consulter son médecin.

La prise en charge par l’Assurance maladie ne couvre pas toujours le coût de notre intervention, des dépassements budgétaires étant pratiqués par un certain nombre de kinésithérapeutes qui ne sont pas conventionnés en secteur 1.

Pour cette raison, il est bon de disposer d’une mutuelle qui permettra de disposer de séances individuelles plus longues et mieux adaptées à chaque cas particulier.