Plus qu’une protection sociale : assurer une démarche prévention pour les coiffeurs
La coiffure, 2ème secteur de l’artisanat en France
Elle compte plus de 85.000 établissements et 184.000 actifs sur tout le territoire. L’UNEC, l’Union Nationale des Établissements de la Coiffure, est la première organisation professionnelle de ce secteur. Elle intervient dans la négociation de la Convention collective et des accords en matière de protection sociale, notamment sur la prévoyance, la santé...
En sa qualité de conseil, AÉSIO soutient l’Union Nationale des Etablissements de la Coiffure du Rhône (69), l’antenne lyonnaise, dans ses missions, en partageant son expertise pour garantir et optimiser la continuité de l’activité des coiffeurs. Un métier demandant de l’investissement financier, humain, et contrairement à certaines idées reçues, la profession n'est pas sans écueil !
Les TMS, 1ère pathologie chez les coiffeurs
75% des maladies professionnelles reconnues dans cette profession sont des TMS*
Chez les coiffeurs, les TMS – *troubles musculo-squelettiques – se présentent sous la forme de douleurs, raideurs, névralgies, lumbagos, tendinites, syndrome du canal carpien…
Les symptômes peuvent être nombreux et importants. La répétition du même geste, toute la journée, associée à une mauvaise posture est aussi nocive pour les articulations que la manutention de charges lourdes.
Le stress ou encore une période de forte activité sans faire de pauses sont aussi néfastes pour la santé des salariés.
Au départ, il s’agit de quelques douleurs. Mais si rien n’est fait, celles-ci s’aggravent et deviennent permanentes, et peuvent même se transformer en handicap durable. Les TMS peuvent conduire à des arrêts-maladies de longue durée pour reposer les muscles et les articulations.
Acteur de santé et de prévention, AÉSIO a sensibilisé les coiffeurs du Rhône et leurs collaborateurs aux TMS. L’objectif visé est de prévenir, en donnant les clés des bonnes pratiques : des techniques gestuelles et comment optimiser l’utilisation de l’équipement afin d’éviter les risques professionnels.
Les ateliers que nous avons pratiqués avec AÉSIO ont été très formateurs pour nos entrepreneurs. ”
Adopter la bonne attitude, les bons gestes et les bons outils pour éviter la “maladie du coiffeur”
Il y a quelques règles de prévention à suivre.
Il est donc important d’adapter l’activité du salon dans :
- son organisation : gestion et aménagement de l’espace, éclairage et température adaptés, qualité du matériel de coiffure (remplacement régulier du matériel usagé), mobilier ergonomique, outils adaptés, aide mécanique…
- sa méthode de travail : diversification des tâches (les muscles sollicités ne sont pas les mêmes d’une activité à l’autre : shampoing, coiffure, accueil, etc.), aménagement de temps de pauses…
- sa gestion des ressources humaines : sensibilisation à la gestion des risques, temps de formation dédiés à la préservation de la santé au travail, entretiens…
À chaque changement dans les process, lors de l’achat de nouveaux outils ou de pics d’activité, il est nécessaire de faire évoluer la démarche de prévention. Un dispositif essentiel pour une bonne qualité de vie au travail.
Au-delà de cette pathologie majeure que sont les TMS, s’ajoutent d’autres difficultés : la sécurité et le bien-être.
Des sujets sur lesquels AÉSIO se mobilise, comme dans l'article #Histoire de liens, qui a mis en lumière le lien social créé par les coiffeurs, encore plus à l’heure de la distanciation physique.
Dans les mois à venir, AÉSIO sensibilisera ces professionnels sur les gestes de premiers secours et la nutrition.