Prévention alcool : 8 réflexes à adopter en soirée
Soirée étudiante, anniversaire, fin des examens, festival de musique… Les occasions de sortir et de faire la fête ne manquent pas lorsque l’on est jeune ! Et parfois, ce n’est pas sans excès.
L’enquête ESCAPAD, menée par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives, estime ainsi qu’en 2022 :
81 % des jeunes de 17 ans ont expérimenté l’alcool.
30 % des jeunes de 17 ans ont expérimenté le cannabis.
Un tiers d'entre eux ont également connu au moins une alcoolisation ponctuelle importante, soit 5 verres bus en une seule occasion, au cours du mois.
Des chiffres qui rappellent que les risques liés à la consommation d’alcool et de drogue sont encore trop souvent sous-estimés.
C’est pour sensibiliser davantage à ces risques que Santé publique France a lancé la campagne de prévention « C’est la base », destinée aux 17-25 ans. L’objectif est de les inciter à réduire leur consommation d’alcool, mais aussi de rappeler les risques et les aider à adopter les réflexes essentiels pour faire la fête en toute sécurité.
Pour cela, la campagne s’appuie sur 8 messages qui donnent les clés pour que « soirée » ne rime pas avec « danger ».
1 : « Penser à manger avant de boire, c’est la base »
Manger avant de consommer de l’alcool permet de ralentir ses effets sur l’organisme. Comme le précise l’Assurance maladie, la concentration d’alcool dans le sang est maximale au bout de 45 minutes lorsque l’on est à jeun, contre 90 minutes lorsque l’alcool est bu au cours d’un repas. La nourriture agit comme une barrière dans l’estomac en ralentissant l’absorption de l’alcool dans le sang, ce qui permet d’éviter une ivresse trop rapide. Mieux vaut donc ne pas faire l’impasse sur l’étape du repas avant de partir en soirée.
2 : « Boire aussi de l’eau si on consomme de l’alcool, c’est la base »
De même, on peut avoir tendance à oublier de boire de l’eau pendant une soirée. C’est pourtant un réflexe essentiel pour éviter la déshydratation entraînée par l’alcool et ses effets : bouche et gorge sèches, maux de tête, nausées, gueule de bois du lendemain… Boire de l’eau peut aussi aider à modérer sa consommation : l’eau remplit l’estomac et permet de réduire la sensation de soif qui peut inciter à consommer davantage d’alcool.
3 : « Ne pas insister si tes potes ne veulent pas consommer, c’est la base »
En soirée, on peut parfois ressentir une pression à « faire comme tout le monde » par peur d’être jugé ou exclu du groupe. Pourtant, chacun est libre de ne pas vouloir consommer d’alcool ou de substance psychoactive, et ce, sans avoir à se justifier. Respecter ce choix est fondamental. En insistant pour que vos amis consomment, vous les exposez à des risques pour leur santé et leur sécurité. À l’inverse, en respectant leur choix, vous créez un environnement sûr, dans lequel ils se sentiront compris et acceptés.
4 : « Motiver ses potes à moins consommer, c’est la base »
La qualité d’une soirée ne se résume pas à la quantité d’alcool ou de drogue consommée. Au contraire, en modérant votre consommation et en incitant vos amis à en faire de même, vous vous assurez de passer une soirée dans de bonnes conditions, sans prendre de risques. Vous pouvez, par exemple, déterminer à l’avance un nombre de verres à ne pas dépasser et vous encourager mutuellement à respecter cette limite. Pour avoir une idée de ce que représente une consommation raisonnable, vous pouvez vous appuyer sur les repères fixés en 2017 par Santé publique France et l’Institut national du cancer (INCa) : maximum 10 verres standard par semaine, maximum deux verres par jour, avec des jours dans la semaine sans consommation.
Sur le même sujet
Jeunes et alcool : au-delà du Dry January
À 17 ans, 85,7% des jeunes Français ont déjà expérimenté l’alcool et 44% déclarent avoir eu une consommation d’alcool importante dans le mois. Parallèlement, le Dry January commence à faire des émules... Une solution efficace pour pondérer la consommation d’alcool des plus jeunes ? Et après janvier, que se passe-t-il ?
Nous avons interrogé Catherine Delorme, vice-présidente de la Fédération Addiction.
5 : « Garder un œil sur tes potes en soirée, c’est la base »
La consommation d’alcool ou de drogue peut altérer le jugement et entraîner des comportements à risques (conduite en état d’ivresse ou après usage de stupéfiants, rapports sexuels non-protégés…). Veiller les uns sur les autres en soirée est essentiel pour détecter ces risques et intervenir rapidement. Il peut s’agir simplement de suggérer à l’un de vos amis qui a trop bu de ralentir sa consommation ou de l’empêcher de prendre une mauvaise décision, mais aussi de lui apporter de l’aide s’il ne se sent pas bien ou s’il se trouve dans une situation potentiellement dangereuse.
6 : « Appeler direct les secours si ton pote est en bad, c’est la base »
À court terme, une consommation excessive d’alcool peut entraîner des nausées et vomissements, des pertes de mémoire, un malaise et, dans les cas les plus graves, un coma éthylique. De même, la consommation de drogue peut provoquer un « bad trip », à savoir une intoxication qui se manifeste notamment par des sensations d’angoisse importantes. Il peut s’agir de situations d’urgence médicale. Alors, si l’un de vos amis a trop bu ou réagi mal après avoir consommé de la drogue, emmenez-le dans un endroit calme pour lui parler et évaluer son état de santé. Au moindre signe alarmant, n’hésitez pas à appeler les secours (composez le 15 pour le Samu, 18 pour les pompiers).
7 : « Raccompagner tes potes s’ils ont trop bu, c’est la base »
Une personne en état d’ébriété ou sous drogue est plus vulnérable et moins apte à évaluer le danger. Elle peut alors se retrouver seule face à des situations risquées ou penser qu’elle est en état de conduire. Pour leur propre sécurité et celle des autres, il est primordial que vos amis ne prennent pas le volant s’ils ont bu de l’alcool ou consommé de la drogue. En les raccompagnant, vous vous assurez qu’ils rentrent en toute sécurité, sans faire de mauvaise rencontre et sans avoir d’accident. C’est aussi le moyen de vérifier que leur consommation pendant la soirée n’entraîne pas de réactions physiques ou psychologiques graves, qui nécessitent une prise en charge médicale urgente.
8 : « Inviter ton pote à dormir chez toi s’il est plus en état, c’est la base »
Si vous n’avez pas la possibilité de raccompagner un ami qui aurait trop bu ou consommé de la drogue, vous pouvez aussi lui proposer de dormir chez vous. En lui offrant votre canapé pour la nuit, vous pouvez prendre soin de lui s’il ne se sent pas bien, mais aussi l’empêcher de se mettre dans une situation dangereuse, comme prendre le volant malgré son état.
Visualiser la campagne de Santé publique France
Au-delà de ces conseils, Il est aussi important de se rappeler que l'alcool doit être consommé avec prudence et responsabilité pour votre bien-être et celui des autres.
Les risques ne se limitent pas aux effets immédiats d’une consommation excessive en soirée. Sur le long terme, l’alcool peut provoquer des problèmes de santé, comme des maladies du foie et du cœur, une hypertension, mais aussi des troubles neurologiques et psychiatriques. Une consommation régulière peut aussi entraîner une dépendance, qui a des conséquences sur le plan personnel et social.
De manière générale, si vous rencontrez des difficultés liées à l’alcool ou à la drogue, n’hésitez pas à rechercher de l’aide ou des ressources pour vous aider. Alcool info service et Drogues info service sont des dispositifs nationaux d’information, d’orientation et d’aide personnalisée, accessibles à tous 7jours/7 de 8h à 2h via internet ou par téléphone (appel anonyme et gratuit d’un poste fixe comme d’un portable) :
- Alcool info service - 0 980 980 930
- Drogues info service - 0 800 23 13 13
Le service Assistance d’AÉSIO vous propose notamment un service d’informations sociales et médicales, ainsi qu’un soutien psychologique destiné aux parents comme aux jeunes.
Sur le même sujet
Découvrez tous les services et avantages d'AÉSIO mutuelle
Avec AÉSIO mutuelle, bénéficiez de services innovants et d'avantages exclusifs à chaque moment de votre vie.