Quelles aides pour les parents d'un enfant en situation de handicap ?
Rendez-vous dans une MDPH
Avant d’entamer les démarches pour votre enfant et de bénéficier des dispositifs d’aides, un diagnostic doit être absolument posé par un professionnel de santé pour faire reconnaître son handicap.
Dès que la situation est établie, n’hésitez pas à vous rendre à la Maison départementale des personnes handicapées. En effet, les MDPH ont pour mission d’accueillir, d’accompagner, d’informer et de conseiller les personnes handicapées et leurs familles. Elles évaluent les besoins de votre enfant avant d’instruire la demande auprès de la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH), elle-même chargée de la détermination du taux d’incapacité.
La CDAPH décide de l’ouverture des droits à l’ensemble des aides, des prestations ou des demandes liées à la scolarisation de votre enfant.
Vous pouvez aussi vous renseigner sur les aides accordées par votre mutuelle
Action sociale : qu’est-ce que c’est ?
Parmi les raisons d’être de notre mutuelle, les dispositifs d’action sociale font partie des axes les plus importants. Leur objectif ? Faciliter l’accès aux soins et aider les adhérents qui rencontrent des difficultés pour préserver leur santé en évitant le report ou le renoncement à des soins coûteux.
Les aides financières
L'allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AEEH)
En ce qui concerne les aides financières, vous pouvez percevoir l’AEEH. Il s’agit d’une allocation de base, d’un montant de 140,53 € par mois revalorisée chaque année au 1er avril, destinée à compenser les dépenses liées à la situation de handicap de votre enfant. Pour cela, votre enfant doit :
- Résider en France de façon permanente.
- Avoir moins de 20 ans.
- Ne pas être placé en internat avec prise en charge intégrale des frais de séjour par l'Assurance maladie, l'État ou le département.
- Ne pas percevoir de revenus professionnels supérieurs à 55 % du Smic mensuel brut
Cette aide peut être complétée, en fonction du niveau de handicap de votre enfant, par un complément AEEH.
La Prestation de compensation du handicap (PCH)
Sous conditions définies administrativement, vous pouvez adresser votre demande de PCH à la Maison départementale des personnes handicapées de votre lieu de résidence. Il s’agit d’une aide financière, versée par le département, permettant la prise en charge de dépenses liées à la perte d’autonomie. Son attribution dépend du degré d'autonomie de votre enfant, de son âge, de vos ressources et de votre résidence. Si son état de santé ne peut s’améliorer, alors la PCH est attribuée à vie.
Elle comprend des aides humaines, techniques et animalières, l’aménagement du logement ou du véhicule, ou la prise en charge des surcoûts liés aux transports, des charges spécifiques ou exceptionnelles liées au handicap.
Retrouvez toutes les informations sur le site du service public.
L’Allocation journalière de présence parentale (AJPP)
Si le handicap de votre enfant vous contraint à suspendre ou réduire votre activité professionnelle, vous pouvez prétendre à l’AJPP, une allocation journalière pour chaque journée ou demi-journée passée auprès de votre enfant (dans la limite de 22 jours par mois), sur une période de 3 ans.
Le Fonds départemental de compensation du handicap (FDCH)
Les aides peuvent faciliter la vie, mais certains frais de compensation du handicap de votre enfant restent à votre charge. Pour vous soutenir, le FDCH accorde des aides financières personnalisées, établit un plan de financement pour les différentes aides et assure la coordination. Il centralise ainsi les sollicitations auprès des différents contributeurs.
Le transport
Il peut être parfois difficile de se déplacer avec un enfant handicapé. Il existe trois sortes de cartes mobilité inclusion (CMI) pour faciliter votre quotidien et celui de votre enfant :
Si votre enfant rencontre des difficultés à se déplacer à pied ou a besoin d’être toujours accompagné, vous pouvez avoir une CMI Stationnement. Elle vous permettra de vous garer gratuitement (sauf dans les parkings privés) et d’utiliser les places de stationnement réservées. Son utilité ne se limite pas à la France, elle est valable en théorie dans tous les pays européens, bien qu’en pratique, il arrive que des automobilistes français soient verbalisés à l'étranger, notamment en Allemagne où les formats des cartes sont différents.
Si votre enfant rencontre des complications à se maintenir debout longtemps, mais que son taux d’incapacité reste inférieur à 80%, vous pouvez demander une CMI Priorité. Elle vous permettra une priorité dans les files d'attente et d'avoir une place assise dans les transports en communs ou les lieux d’attente.
Si votre enfant a un taux d’incapacité supérieur ou égal à 80%, vous pouvez bénéficier de la CMI Invalidité. Elle donne droit aux mêmes avantages que la CMI Priorité avec en plus des réductions dans les transports en commun et les lieux publics et des avantages fiscaux.
Des transports spécifiques
Si votre enfant est dans l’incapacité d’utiliser les transports en commun pour se rendre à son établissement scolaire, il peut bénéficier d'autres modes de transport. Les frais de ces moyens peuvent être remboursés, et ce, jusqu'à la terminale.
Le mode de garde
Traditionnel
Vous avez un enfant de moins de 3 ans et vous ne savez pas comment procéder pour le faire garder ? Si le handicap de votre enfant lui permet d'être accueilli dans une structure traditionnelle, vous pouvez l'inscrire dans une crèche, halte-garderie ou un jardin d'enfants.
Pour cela, vous devez contacter le service Petite enfance de votre mairie, afin d'obtenir les informations sur l'inscription et la liste des pièces à fournir pour constituer le dossier.
Spécialisé
Si le handicap de votre enfant l’empêche de passer par une voie traditionnelle, des structures spécialisées existent pour accueillir les enfants à temps plein ou partiel.
- Les instituts médico-éducatifs (si votre enfant présente des troubles de fonctions cognitives).
- Les établissements pour polyhandicapés (si votre enfant présente un handicap à la fois mental et sensoriel et/ou moteur).
- Les instituts d'éducation sensorielle (si votre enfant présente un handicap auditif et visuel).
- Les instituts d'éducation motrice (accueil des enfants présentant un handicap moteur).
Pour inscrire votre enfant, il faut d'abord contacter la MDPH pour qu'elle analyse ses besoins, puis prendre contact avec la structure pour obtenir des informations sur le dossier d'inscription.
La scolarité
La préparation
De même que pour le mode de garde, la question de la structure qui accueillera votre enfant pour sa scolarité se pose. En fonction de son handicap et de ses besoins, vous pouvez opter pour une voie traditionnelle ou une prise en charge globale, à la fois scolaire et médico-sociale dans un établissement spécialisé. Pour cela, rapprochez-vous de la MDPH.
Lorsque votre enfant commence à fréquenter les lieux d’accueil de la petite enfance, il est souvent nécessaire d’élaborer un Projet d’accueil individualisé (PAI) et un Projet personnalisé de scolarisation (PPS). Le PAI est un document écrit qui définit les adaptations apportées à la vie de votre enfant au sein de la collectivité (régimes alimentaires, aménagements d’horaires, dispenses…), tandis que le PPS détermine les conditions de sa scolarisation jusqu'à l'enseignement supérieur.
Vous pouvez aussi demander qu’un Accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH) soit attribué à votre enfant, quelle que soit la nature de son handicap et la structure de scolarisation.
La scolarité en milieu classique
Si vous choisissez de mettre votre enfant dans un cursus classique, sachez que, dès l’école primaire, vous avez la possibilité d’inscrire votre enfant dans une Unité localisée pour l'inclusion scolaire (Ulis), où il aura accès à un enseignement adapté, encadré par un enseignement spécialisé. Vous pouvez aussi recourir à l'aide d'une auxiliaire de vie scolaire et la présence de matériel pédagogique ajusté, et demander à ce que des aménagements soient effectués pour que votre enfant puisse passer ses examens.
La scolarité en milieu adapté
Si le handicap de votre enfant ne lui permet pas le cursus classique, sachez qu’il existe la possibilité d’un Établissement d'Enseignement général et professionnel adapté (Egpa). Parmi ces établissements, il y a les sections d'enseignement général et professionnel adapté (Segpa) et les établissements régionaux d'enseignement adapté (Erea).
L’enseignement à distance
Vous pouvez aussi choisir de privilégier les cours à distance. Les formations s’étendent du collège au lycée, au supérieur (post-bac), et permettent d'obtenir des diplômes et des qualifications professionnelles reconnus par l'État. Pour cela, il faut vous adresser au Centre national d'enseignement à distance (Cned) ou à la Fédération inter-universitaire de l'enseignement à distance (Fied).
Le centre scolaire à l'hôpital
Si votre enfant est hospitalisé, il peut suivre un enseignement individualisé adapté à son âge et à son handicap, dans un centre scolaire du service pédiatrique de l'hôpital.
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Avec 10 établissements et services dédiés aux personnes en situation de handicap, AÉSIO Santé couvre tous les champs du handicap, des foyers de vie aux unités dédiées.
Votre retraite
Si vous êtes salarié du secteur privé, le montant de votre pension de retraite peut être augmenté.
Si vous êtes fonctionnaire et que votre enfant est lourdement handicapé, vous pouvez partir en retraite anticipée sous certaines conditions :
- Votre enfant doit être âgé de plus d'un an.
- Il doit présenter une invalidité égale ou supérieure à 80 %.
- Vous devez avoir accompli au moins 15 ans de services effectifs en tant que fonctionnaire.
- Vous avez interrompu ou réduit votre activité professionnelle pour vous occuper de votre enfant invalide.
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En tant qu’aidant, vous pouvez bénéficier de plusieurs aides de la part de votre mutuelle.
Mesure de protection
Vous avez la possibilité de recourir à une mesure de protection pour protéger les intérêts de votre enfant en cas de décès ou d’incapacité physique ou mentale.
- Si votre enfant est mineur, vous pouvez utiliser la tutelle des mineurs pour protéger ses intérêts.
- Si votre enfant est majeur, vous pouvez recourir au mandat de protection future. Cette mesure a pour objectif d'anticiper une éventuelle perte de capacité qui se traduirait par une mise sous tutelle ou curatelle, en désignant à l'avance une ou plusieurs personnes pour représenter l'auteur qui établit le mandat.