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AIT ou AVC, ce que vous devez savoir

Avez-vous déjà entendu parler d’un AIT ? Savez-vous quelle est la différence entre un AIT et un AVC ? Comment identifier les premiers signes pour agir en cas d’urgence ? Les symptômes de l’accident ischémique transitoire (AIT) et de l’accident vasculaire cérébral (AVC) sont proches.

L’AIT survient lorsque la circulation sanguine cérébrale est bloquée. Il se manifeste de façon variable. Il peut très bien durer une dizaine de minutes comme une heure et disparaît souvent spontanément.
Même si l'AIT ne laisse pas de séquelles comme l'AVC, cela peut être un signal d'alarme, annonciateur qu'un AVC peut surgir ultérieurement. 

Quelles sont les causes de l'AIT ?

L’AVC est provoqué soit par un caillot qui bouche une artère (85% des cas) : on parle d’AVC ischémique. Soit par une rupture d’artère du cerveau (15% des cas) : on parle alors d’AVC hémorragique.

Si l’AVC est connu, c’est moins le cas de l’AIT, qui représente pourtant plus de 80 % des accidents vasculaires cérébraux. L’AIT est dû essentiellement à :

  • L’apparition d’une plaque de graisse dans les artères. Elle peut ensuite se fragmenter et se détacher de celles-ci pour provoquer un blocage dans les artères du cerveau.
  • La formation d'un caillot de sang dans le corps que le sang va transporter dans le cerveau. 

Dans les 2/3 des cas, les AIT sont dus à la maladie de l'athérosclérose (provoquée par un rétrécissement des artères, dû à la formation de substances graisseuses). Les autres cas sont liés à des problèmes d'irrégularité du rythme cardiaque.  

Existe-t-il des facteurs de risques ?

D’autres facteurs peuvent déclencher un AIT.  Certains liés à des problèmes de santé : taux de cholestérol élevé, hypertension artérielle, fibrillation auriculaire ou atriale, trouble de la coagulation sanguine…  D’autres liés à de mauvaises habitudes de vie : diabète, tabagisme, obésité (notamment localisée dans la région abdominale), surpoids, forte consommation d’alcool ou de drogues, manque d’activité physique, mauvaise alimentation (par exemple, riche en graisses saturées).  Certains identifiés à des moments de vie particuliers : dépression ou autre stress mental, prise d’un traitement œstrogénique notamment contraceptifs oraux, âge avancé. Ils peuvent également être liés à des antécédents familiaux d’AVC ou de maladies cardiovasculaires.

Quels sont les symptômes de l'AIT ?

L’AIT présente les mêmes symptômes qu’un AVC : engourdissements d’un côté du corps, difficultés d’élocution et de compréhension, troubles de la vue, maux de têtes, vertiges, confusion, taches noires dans le champ de vision, fatigue. Contrairement à un AVC, les troubles régressent rapidement, disparaissent dans l’heure et ne provoquent pas de séquelles. En revanche, l’AIT présente un risque fort d’être suivi d’un accident vasculaire cérébral (AVC) dans les heures, voire les jours ou les mois qui suivent.

Qu’il s’agisse d’un AVC ou d’un AIT, il est important que vous appeliez en urgence le 15, dès que vous décelez des symptômes.  Vous devez réagir immédiatement pour une prise en charge rapide par l’équipe médicale, et un transfert  hospitalier.

Envie d'en savoir plus sur l'AVC ?

AVC : reconnaître les premiers signes et agir

Adopter les bons réflexes est urgent en cas d’accident vasculaire cérébral (AVC), permet de diminuer de 30% le risque de mortalité et limite les séquelles. Voici tout ce que vous devez savoir sur l’AVC.

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Quelles sont les conséquences après un AIT ?

Vous vous demandez si l’on peut guérir après un AIT ? Si le diagnostic est avéré, votre médecin traitant vous prescrira un traitement adapté, notamment pour permettre de contrôler les facteurs de risques : tension artérielle, fluidification du sang, diabète, taux de cholestérol... En fonction des causes, d’autres traitements pourront être envisagés, tels qu’une opération carotidienne, en cas de sténose de la carotide.

Il y a un risque accru qu'un AVC survienne si une personne a été victime d'un AIT dans les 24 ou 48 dernières heures. Il est possible de vérifier si vous avez été victime d’un AIT via un scanner ou une Imagerie par résonnance magnétique (IRM). Concrètement, les images vont permettre de vérifier si l’accident s’est arrêté et s’il y a bien une absence d’hémorragie cérébrale. Il est important de noter que pour éviter l’apparition immédiate d’un AVC, un traitement anti-agrégant ou anti-coagulant doit être suivi. Celui-ci permet ainsi de fluidifier le sang.. 

A savoir :

  • Environ 40 000 personnes présentent un AIT chaque année en France. 
  • 5% des personnes ayant un AIT non pris en charge en urgence présentent un risque d'AVC ou d'infarctus cérébral dans les 48 heures, 10% dans la semaine qui suit. 
  • En France, 140 000 nouveaux cas d'AVC sont recensés chaque année, soit un toutes les 4 minutes (dont plus de 30 000 décèdent). 
  • C'est d'ailleurs la 1ère cause de décès chez les femmes, après les cancers et l'infarctus du myocarde, la 2ème cause de démence après la maladie d'Alzheimer et la 1ère cause de handicap acquis de l'adulte.

Source : Le journal des femmes - Santé 

Les symptômes brefs et transitoires d’un AIT
sont à considérer comme une urgence

Témoignage : Patrick, 59 ans, suspicion d’un AIT ou d’un AVC 

Patrick a eu des troubles d’élocution après une longue promenade sur la plage qui a duré quelques heures.  Aucun autre symptôme pour alerter son entourage !
Son épouse et ses amis ont cru à une insolation. Il faisait très chaud… Patrick a donc continué à vivre normalement pendant plusieurs jours, il est même parti en déplacement pendant 3 jours pour son travail !
C’est sa fille, infirmière libérale, qui a alerté son épouse, car elle connaissait les symptômes et avait déjà envoyé plusieurs de ses patients à l’hôpital pour les mêmes raisons. Elle a été confrontée à diverses reprises à des symtômes similaires, et le diagnotic était avéré. Elle a pris rendez-vous pour Patrick chez son médecin traitant pour qu’il soit vu dès son retour. Là tout a commencé. Alors que la famille ne savait pas ce qu’était un AIT, les examens se sont enchaînés: cardiologue, neurologue, IRM… et enfin hospitalisation en soins intensifs.

Patrick a eu beaucoup de chance. Il a fait un AVC 10 jours après son AIT, qui s’est manifesté par des difficultés à parler et à se concentrer pour écrire… Mais heureusement rien de grave et surtout pas de séquelles… Maintenant il est suivi pour une insuffisance cardiaque qui sera traitée par traitement anticoagulant et cardioversion électrique.

Nous souhaitons bon courage à Patrick pour la suite de son parcours de soin !

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