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AVC : reconnaître les premiers signes et agir

Adopter les bons réflexes est urgent en cas d’accident vasculaire cérébral (AVC), permet de diminuer de 30% le risque de mortalité et limite les séquelles. Voici tout ce que vous devez savoir sur l’AVC.
Femme senior, assise sur un canapé, main à la tête comme avec une migraine

Qu’est-ce qu’un Accident vasculaire cérébral ?

L’AVC est provoqué par un arrêt soudain de la circulation sanguine, entrainant un manque d’oxygène du cerveau. 

Il existe deux types d’AVC :

- Ischémique : il est dû à un caillot qui bouche une artère (85% des cas)
- Hémorragique : il est lié à une rupture d’artère du cerveau (15% des cas)

Reconnaissez les premiers signes d’un AVC

Trois signes sont à identifier :

  1. Déformation de la bouche
  2. Trouble de la parole avec une difficulté d’élocution
  3. Engourdissement ou une perte de force d’un bras ou d’une jambe

Le saviez-vous ? 130.000, c’est le nombre d’accidents vasculaires cérébraux qui se produisent chaque année en France.

Un moyen mnémotechnique facile permet d’identifier un AVC : 

Utilisez "VITE" pour agir

V : Visage paralysé
I  : Impossibilité de bouger un membre
T : Trouble de la parole
E : Eviter le pire en composant le 15

Ayez les bons réflexes

Si vous êtes en présence d’un des signes évoqués, appelez immédiatement le Samu, en composant le 15. En attendant les secours, ayez les réflexes suivants :

  • Allongez le malade et placez si possible un oreiller sous sa tête
  • Notez l’heure à laquelle les premiers signes d’AVC sont survenus
  • Regroupez, si possible, les examens de santé du malade (ordonnances, examens sanguins…)
  • Ne le faites pas boire ni manger
  • Ne lui donnez aucun médicament

L’AVC peut avoir de graves conséquences. C’est la première cause de handicap acquis de l’adulte. Si vous êtes en présence d’un cas éventuel d’AVC, ne paniquez pas et agissez le plus vite possible. Vous pouvez sauver une vie !

Quels sont les facteurs de risques de l'AVC ?

Bonne nouvelle, il s’agit majoritairement de facteurs sur lesquels vous pouvez agir, tels que :

Bon à savoir : l’AVC pouvant être héréditaire, il est également important que vous connaissiez vos antécédents familiaux. Sachez également que le risque augmente, après 50 ans chez l’homme et 60 ans chez la femme. N’hésitez pas à faire le point avec votre médecin traitant lors d’une visite de contrôle afin d’évaluer vos risques.

Attention, il existe également l’Accident Ischémique Transitoire (AIT):

Lorsque l’obstruction de l’artère cérébrale se résorbe d’elle-même et ne provoque pas de séquelles, on parle d’accident ischémique transitoire ou de "mini-AVC". Ses symptômes sont les mêmes que l’AVC, mais ils durent de quelques secondes à quelques minutes avant le retour à la normale. L’AIT peut donc passer inaperçu et être confondu avec un simple malaise. Il signale pourtant un risque important d’AVC plus grave, c’est une urgence : il faut appeler le 15.

Quelle prise en charge ?

Les patients sont pris en charge dans une unité neuro-vasculaire (UNV). L’hémorragie d’une artère est décelée par un scanner cérébral, alors que, l’IRM permet d’identifier l’ischémie cérébrale. Dans ce cas, le traitement doit être administré dans les 4h30 suivant l’AVC.

Les femmes : une cible spécifique ?

L’accident vasculaire cérébrale touche plus les femmes que les hommes. Parmi les facteurs qui justifient ce constat : la grossesse, les hormones ou encore la ménopause. En effet, les femmes connaissent plus de changements hormonaux dans leurs vies et sont par conséquent plus à risques de développer une hypertension artérielle qui provoque des AVC.

C’est pourquoi il est important pour les femmes de surveiller de près, lors des "phases clés" de leur vie, leur état de santé auprès de leurs médecins traitants afin d’évaluer et de prévenir les risques.

Rédigé par : Yasmine KHIZRANE