La santé cardiovasculaire des femmes, une priorité de santé publique
Dans le cadre de la Journée mondiale du Cœur le 29 septembre, le Groupe AÉSIO donne la parole à 2 expertes :
Loan Vo Duy et Dr Catherine Monpère, co-présidentes de la Commission Cœur de Femmes de la Fédération Française de Cardiologie.
Les femmes victimes d’infarctus sont de plus en plus jeunes
Au cours de la dernière décennie, les décès pour cause de maladies cardiovasculaires ont régressé de 50%, tant chez les hommes que chez les femmes. Cependant, dans le même temps, le nombre d’hospitalisation de femmes âgées de moins de 55 ans est en nette augmentation. Les maladies cardiovasculaires ne sont donc plus réservées aux femmes ménopausées, elles enregistrent 8 fois plus de décès que le cancer du sein.
Des préjugés persistants sur les maladies cardiovasculaires chez les femmes
Tabagisme, alcool, manque d’activité physique, mauvaise alimentation... La multiplication des facteurs de risques du fait de l’évolution des modes de vie fragilise l’organisme féminin, notamment l’effet protecteur des hormones naturelles, les œstrogènes.
La prudence est de mise, même avant 40 ans. La Fédération Française de Cardiologie alerte sur l’alliance du tabac et d’une contraception contenant un œstrogène de synthèse qui multiplie par 30 le risque d’infarctus chez les femmes de 35 ans et plus.
Les femmes peuvent également expérimenter des symptômes différents de ceux des hommes. La moitié des femmes âgées de moins de 60 ans ne ressentent pas les symptômes dits classiques observés chez les hommes. Des manifestations telles que douleurs dans la poitrine ou dans l'épaule, palpitations lors d'un effort, essoufflement associé à une forte fatigue ou encore problèmes digestifs doivent être pris au sérieux.
Ces signes peuvent précéder un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral (AVC). La vigilance est d’autant plus nécessaire pour les femmes de plus de 45 ans, présentant d’autres facteurs de risques tels que le tabagisme, l’hypertension, le diabète ou encore le cholestérol.
Playlist des interviews vidéos
Les maladies cardio-vasculaires n’arrivent pas qu’aux hommes. La commission ‘Cœur de femmes’ met tout en œuvre pour d’une part sensibiliser le public aux facteurs de risque et aux signes d’alerte spécifiques, et d’autre part pour améliorer la prise en charge en prévention primaire et secondaire. Elle œuvre pour inclure les femmes dans les études cliniques qui sont menées et pour définir un score de risque féminin à disposition des professionnels de santé. Développer la réadaptation cardiaque est également un enjeu crucial pour diminuer le risque de récidive et de mortalité. ”
Prévention et information, 2 enjeux incontournables pour inverser la tendance
La Fédération Française de Cardiologie propose aux patientes un programme de réadaptation cardiaque pour faire évoluer leur mode de vie vers des habitudes plus saines et ainsi mieux protéger leur cœur. Les Clubs Cœur et Santé accompagnent les patientes pour qu’elles retrouvent progressivement un rythme de vie plus adapté, une alimentation saine, une activité associative et une pratique du sport régulière. Ces étapes essentielles dans l’accompagnement des femmes victimes de maladies cardiovasculaires permettent de réduire considérablement le risque de récidive.
C'est également l'ambition des ateliers les "mardis Cardio 2021" qu'AÉSIO mutuelle organise en visioconférence : éviter les facteurs de risques cardiaques grâce à la prévention.
Accédez à la web conférence FFC et Aésio organisée le 29 septembre
Journée mondiale du Coeur
La Fédé Française de Cardiologie et AÉSIO mettent le cœur des femmes à l’honneur 346.8 Ko - PDF