Comprendre le cancer du sein
Quels mécanismes sont à l’origine d’un cancer ?
Notre organisme produit en permanence des cellules pouvant potentiellement devenir cancéreuses. Heureusement, ces cellules anormales sont habituellement détectées et éliminées grâce à l’action combinée du système immunitaire et des mécanismes naturels de régulation cellulaire, ce qui préserve notre santé.
Le cancer se développe lorsque certaines cellules échappent à ces mécanismes de contrôle et prolifèrent de manière incontrôlée. Cela conduit généralement à la formation d’une masse appelée tumeur, qui peut envahir les tissus voisins et, dans certains cas, se propager à d’autres parties du corps en formant des métastases.
Le cancer du sein désigne une prolifération de cellules anormales au niveau des tissus mammaires. Cette maladie est essentiellement féminine, mais elle touche également une population masculine, dans une proportion bien plus réduite. En effet, moins de 1 % de tous les cancers du sein affectent les hommes.
Quels sont les facteurs de risque du cancer du sein ?
L’âge est un facteur de risque déterminant. Selon l’Institut national du cancer (INCa), près de 80 % des cancers du sein chez la femme apparaissent après 50 ans.
Certaines habitudes de vie peuvent favoriser l’apparition d’un cancer du sein. La consommation d’alcool, le tabagisme, un surpoids ou la sédentarité font en effet partie des facteurs de risque identifiés les plus connus.
Nous ne sommes pas tous égaux face au cancer. Les antécédents médicaux personnels et familiaux mettent parfois en lumière des prédispositions à développer cette maladie.
Quels sont les symptômes du cancer du sein ?
Différents symptômes peuvent être associés à un cancer du sein.
Une boule ou une masse au niveau du sein est un symptôme fréquemment observé. Cette boule est généralement non douloureuse, le plus souvent dure à la palpation et avec des contours irréguliers.
Une modification de la peau (rétraction, rougeur, aspect en « peau d’orange »), du mamelon ou de l’aréole (changement de coloration, rétraction, suintement, écoulement), un changement de la taille ou de la forme du sein sont parfois constatés.
Des ganglions durs et indolores apparaissent parfois au niveau de l’aisselle, témoignant d’une propagation aux ganglions axillaires.
L’aggravation d’un cancer du sein peut entraîner d’autres symptômes en cas de propagation à d’autres parties du corps. Vous pouvez alors observer des douleurs osseuses, des nausées, une perte d’appétit, une perte de poids, un essoufflement, une jaunisse, des maux de tête, une faiblesse musculaire ou une vision double.
Ces symptômes peuvent avoir une origine bénigne, mais une consultation médicale rapide est essentielle pour en préciser la cause. Nous vous invitons cependant à vous rapprocher de votre médecin traitant ou de votre gynécologue. Il sera en mesure de formuler un avis médical ou de réaliser des examens complémentaires.
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Pourquoi le dépistage joue-t-il un rôle déterminant ?
Les probabilités de rémission sont d’autant plus élevées que la maladie est détectée et traitée précocement.
La mammographie est l’examen de référence pour dépister le cancer du sein. Son déroulement est simple, rapide et peu invasif : un appareil spécifique prend des radiographies de la poitrine, et un radiologue examine ensuite les clichés pour identifier la présence d’éventuelles anomalies. Un doute peut être levé par un examen complémentaire tel qu’une échographie, une IRM ou une biopsie (prélèvement de tissu pour analyse en laboratoire).
Le dépistage du cancer du sein est-il remboursé par l’Assurance maladie obligatoire ?
En France, une mammographie de dépistage est proposée tous les deux ans aux femmes âgées de 50 à 74 ans. L’examen est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie obligatoire, sans avance de votre part. Chaque femme concernée reçoit en effet directement à domicile un courrier d’invitation accompagné d’un bon de prise en charge et d’une liste de radiologues agréés. Une seconde lecture des clichés réalisée dans le cadre du programme de dépistage réduit considérablement les risques de passer à côté d’un cancer du sein.
Les femmes présentant un niveau de risque très élevé de cancer du sein bénéficient d’une surveillance renforcée : mammographies de dépistage, échographie, IRM… L’Assurance maladie obligatoire prend en charge cette surveillance particulière à 100 % (exonération du ticket modérateur). Les femmes concernées présentent une mutation génétique confirmée par un test, des lésions atypiques du sein, un antécédent personnel de cancer du sein, de l'utérus ou de l'endomètre, ou ont été exposées à une irradiation thoracique à haute dose avant l'âge de 30 ans.
Vous avez moins de 50 ans ou plus de 74 ans et vous n’êtes pas considérée à risque élevé ou très élevé ? Votre médecin peut vous prescrire un dépistage s’il l’estime nécessaire. L’examen est pris en charge à 70 % par l’Assurance maladie obligatoire sur la base du tarif conventionnel, et votre complémentaire santé peut prendre en charge le ticket modérateur.
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Quels sont les traitements du cancer du sein ?
Plusieurs traitements peuvent être décidés par l’équipe soignante, en fonction notamment du type, du stade (étendue) et du grade (agressivité) du cancer. Un cancer unifocal (un seul foyer cancéreux) est par exemple abordé différemment d’un cancer multifocal (plusieurs foyers cancéreux). De même, un cancer dépisté précocement ne demande pas le même traitement qu’une pathologie identifiée à un stade avancé.
La chirurgie, par retrait de la tumeur (tumorectomie) ou de l’ensemble du sein (mastectomie), demeure le traitement de référence.
L’arsenal thérapeutique s’appuie également sur :
La radiothérapie, pour détruire les cellules cancéreuses résiduelles après intervention chirurgicale grâce à des rayonnements ionisants ;
L'hormonothérapie, utilisée dans le cas de cancers hormonodépendants, en bloquant l’action des hormones favorisant la croissance des cellules cancéreuses ;
La chimiothérapie, avec l’administration de médicaments par voie intraveineuse ou orale ;
Les thérapies ciblées, des traitements novateurs qui s'attaquent directement aux altérations spécifiques des cellules cancéreuses.
Ces traitements interviennent le plus souvent en complément d’un acte chirurgical.
Une reconstruction mammaire est généralement proposée dans le cadre de la prise en charge du cancer du sein, notamment si la chirurgie a conduit à une mastectomie.
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Quelle prise en charge pour le traitement d’un cancer du sein ?
Le cancer du sein est reconnu comme une affection longue durée (ALD) : l’ensemble des soins relatifs à cette pathologie bénéficie d’une exonération du ticket modérateur et est pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie obligatoire.
La prise en charge à 100 % dans le cadre d’une ALD n’exclut pas des restes à charge. Certains professionnels de santé peuvent par exemple pratiquer des dépassements d’honoraires, dont vous devez vous acquitter.
Votre complémentaire santé peut couvrir tout ou partie de ces dépassements, si les garanties prévoient une prise en charge supérieure à 100 % de la base de remboursement (BR). Elle peut également intervenir avec des prestations complémentaires : chambre individuelle en cas d’hospitalisation, aide à domicile, médecines complémentaires, etc. Vous avez des questions ? Faites un point sur votre protection santé avec un conseiller.
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