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La mammographie : l’examen de référence pour dépister le cancer du sein !

Le dépistage reste la meilleure solution pour limiter les risques d’apparition et d’aggravation de cette pathologie potentiellement très grave : la mammographie est l’examen le plus utilisé pour mettre en évidence un cancer du sein.
Femme effectuant une mammographie

Chez la femme, le cancer du sein est à la fois le plus fréquent et le plus meurtrier. Heureusement, la recherche progresse et la prise en charge médicale de cette pathologie qui touche chaque année en France plus de 60 000 personnes s’améliore, notamment dans le cas d’une thérapie débutée à un stade précoce.

La mammographie, un examen rapide, fiable et inoffensif

La mammographie est un examen radiologique réalisé à l’aide d’un appareil spécifique appelé mammographe qui prend des clichés de votre poitrine par l’émission de rayons X de faible intensité. Elle peut être réalisée dans un cabinet de radiologie ou dans le service de radiologie d’un hôpital ou d’une clinique. 

Un examen de dépistage rapide et sans danger pour votre santé

La mammographie en elle-même dure environ une quinzaine de minutes. L'irradiation reçue, de l’ordre de 0,21mSv, est extrêmement faible et totalement inoffensive pour votre santé. Pour vous donner un ordre de grandeur, elle est trois fois moins importante que lors d’une radiographie de l’abdomen, ou est équivalente à seulement deux vols aller-retour Paris - Tokyo. Si les rayons émis durant une mammographie ne présentent pas de danger particulier pour la santé, les femmes enceintes doivent signaler leur état : des précautions particulières seront prises pour préserver le fœtus des radiations. 

La mammographie est parfois décrite par certaines femmes comme désagréable, voire douloureuse, car les seins doivent être comprimés entre deux plaques. Cette pression, indispensable pour obtenir des clichés de qualité, ne dure toutefois que quelques secondes et est sans risque pour la poitrine. Les mammographes évoluent et des progrès considérables ont été faits pour développer des appareils plus ergonomiques.

Six résultats possibles pour un seul examen

Après réalisation de la mammographie, le radiologue examine les clichés réalisés pour identifier d’éventuelles anomalies évocatrices d’un cancer. Une relecture est réalisée par un second radiologue pour améliorer la qualité du dépistage.

Les résultats sont classés en six catégories

  • ACR 0 : des investigations complémentaires sont requises ;
  • ACR 1 : la mammographie est entièrement normale ;
  • ACR 2 : des anomalies sans gravité sont apparues, elles ne nécessitent ni surveillance ni examen complémentaire ;
  • ACR 3 : une anomalie probablement bénigne est mise en évidence, une surveillance à court terme est conseillée (entre 3 et 6 mois) ;
  • ACR 4 : une anomalie indéterminée ou suspecte est présente ;
  • ACR 5 : une anomalie évocatrice d’un cancer apparaît sur les clichés.

En présence de zones suspectes, des examens complémentaires peuvent être réalisés comme une échographie, une IRM ou un prélèvement (biopsie).

Quel que soit le résultat de votre mammographie, votre radiologue et votre médecin traitant répondent à toutes vos questions et vous apportent toutes les informations souhaitées.

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Quand réaliser une mammographie de dépistage ?

Un ambitieux programme de dépistage a été mis en place en France en 2006 et a permis de sauver de nombreuses vies. En effet, plus un cancer est détecté tôt et plus la prise en charge médicale est efficace : le taux de survie à 5 ans s’élève à 99% pour un cancer du sein détecté précocement, et chute à 27% si le traitement débute en présence de métastases selon une étude de l’Institut national du cancer.

Une mammographie de dépistage tous les deux ans entre 50 à 74 ans

Depuis 2006, la France organise un programme de dépistage du cancer du sein qui touche une grande partie de la population féminine. Toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans sont invitées par l’Assurance maladie obligatoire à se présenter chez un radiologue agréé pour la réalisation d’une mammographie de dépistage. Cet examen de dépistage concerne les femmes asymptomatiques et doit être renouvelé tous les deux ans

Les mammographies réalisées sur invitation de l’Assurance maladie obligatoire  sont prises en charge à 100% : vous n’aurez aucun reste à charge et aucun dépassement d’honoraires, y compris si vous n’avez pas de couverture complémentaire santé.

Une consultation chez votre médecin traitant devant tout signe d’alerte

Vous devez consulter votre médecin traitant si vous constatez la présence d’une grosseur, d’un ganglion, d’une déformation, d’un écoulement au niveau du mamelon ou d’un autre signe inhabituel sur votre poitrine. Après vous avoir examinée, il vous prescrira une mammographie si nécessaire.

Les consultations annuelles de suivi gynécologique sont également l’occasion de vérifier la présence de signes d’alerte. Vous serez orientée le cas échéant vers un radiologue pour la réalisation d’une mammographie. 

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Ces bons comportements ne vous dispensent pas des examens de dépistage prescrits par votre médecin. 

Des mammographies annuelles précoces en cas de facteurs de risque

Les personnes présentant des facteurs de risque personnels ou des antécédents familiaux ne doivent pas attendre 50 ans pour effectuer une mammographie de dépistage :

  • Cas de cancer du sein au sein de la famille ;
  • Mise en évidence d’une mutation génétique prédisposant au cancer du sein ;
  • Antécédent personnel de certains types d'hyperplasies ou de carcinomes.

Votre médecin traitant coordonne le plan de prévention adapté à votre situation, et peut vous orienter vers un radiologue sans condition d’âge. La fréquence des mammographies dépend de vos facteurs de risque, avec par exemple des examens de contrôle annuels.

Limiter les facteurs de risque pour réduire le risque de cancer

Certains comportements peuvent augmenter le risque de développer un cancer du sein ou d’un autre organe. Selon l’Assurance maladie obligatoire, 40 % des cancers pourraient être évités par la réduction des comportements à risque. Adopter dès aujourd’hui les bons réflexes peut considérablement réduire la probabilité de développer ce type de pathologie : 

  • Ne pas fumer ou stopper le tabac ;
  • Limiter sa consommation d’alcool ;
  • Adopter une alimentation saine, diversifiée et équilibrée ;
  • Surveiller son poids ou perdre du poids en cas d’obésité ;
  • Pratiquer une activité physique régulière ;
  • Eviter une exposition excessive au soleil (cancer de la peau).

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