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Kystes ovariens fonctionnels : l’importance du suivi gynécologique

Des kystes fonctionnels se développent parfois au niveau des ovaires lors du cycle menstruel. Souvent asymptomatiques et bénignes, ces petites grosseurs provoquent des douleurs chez certaines femmes. Même s’ils disparaissent généralement après quelques semaines, une surveillance gynécologique est nécessaire.
Femme se tenant le ventre

Kyste ovarien fonctionnel, de quoi parle-t-on ?

Les ovaires sont les organes de la reproduction féminine. De forme ovale, ils sont logés à l’extrémité des deux trompes de Fallope qui sont reliées à l’utérus. Ils jouent un rôle de premier ordre dans la régulation du cycle menstruel et la reproduction.

Chaque ovaire compte jusqu’à dix follicules ; à chaque cycle menstruel, un follicule libère un ovule puis disparaît. Si aucun ovule n’est libéré, le follicule peut grossir et former un kyste ovarien fonctionnel. Ce peut-être un kyste folliculaire qui se forme quand l’ovule se développe dans le follicule. Ou il peut s’agir d’un kyste lutéal (ou « du corps jaune ») qui apparaît après la rupture du follicule et la libération de l’ovule.

Les kystes ovariens fonctionnels affectent un tiers des femmes entre l’âge de la puberté et la ménopause. Dans 90 % des cas, ils se résorbent de manière spontanée.

Qu’est-ce qui favorise l’apparition de kystes ovariens fonctionnels ?

Ce type de kystes se développe généralement en cas de dérèglement hormonal faisant suite à :

  • Un traitement stimulant l’ovulation, administré lors d’une assistance médicale à la procréation (AMP) ;

  • La pose d’un stérilet contenant du lévonorgestrel ;

  • La prise de tamoxifène, médicament parfois prescrit pour traiter un cancer du sein.

Une présence souvent indolore

Comme l’explique Angélique, 34 ans, qui a « eu des kystes ovariens fonctionnels a de multiples reprises : la première fois, je n’ai pas eu de symptômes particuliers. Ma gynécologue a identifié la présence de kystes à l’occasion d’une échographie endovaginale. » En effet, souvent asymptomatique, la présence d’un ou plusieurs kystes ovariens fonctionnels est constatée lors d’un examen gynécologique de routine, à la lecture d’une échographie abdomino-pelvienne (sonde posée sur le bas ventre) ou endovaginale (sonde insérée dans le vagin). « Cet examen est un peu désagréable mais indolore. C’est d’ailleurs plus facile quand on place soi-même la sonde. »

L’importance d’un suivi gynécologique régulier

Contraception, grossesse, accouchement, suivi post-partum, ménopause sont des étapes clés dans la vie d’une femme pendant lesquelles vous êtes accompagnée par votre gynécologue. Entre ces étapes et après la ménopause, il importe de maintenir une consultation tous les ans. Ces moments permettent de prévenir certaines maladies ou de détecter des anomalies.

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Parfois quelques symptômes affectant votre quotidien

La présence d’un kyste ovarien fonctionnel peut cependant générer de l’inconfort et des douleurs. Comme le mentionne Angélique lors d’une récidive, « j’avais des maux de ventre persistants en dehors de mes périodes de règles, notamment sur le côté gauche. Ce n’est jamais normal d’avoir mal ! N’hésitez pas à en parler à votre gynécologue. Lors d’un rendez-vous d’urgence, une échographie a permis d’identifier un kyste de la même taille que mon ovaire, soit environ 4 cm ! » Bien que la plupart des kystes fonctionnels ont le diamètre d’une cerise (1,5 cm), certains peuvent mesurer 5 cm ou plus. Vous pouvez ressentir des douleurs pelviennes (bas ventre), avoir un gonflement abdominal d’un seul côté. Si le kyste appuie sur votre vessie, il provoque des envies d’uriner fréquentes, en petite quantité (pollakiurie).

Certaines femmes ont des règles douloureuses, des troubles intestinaux (constipation), ressentent des douleurs lors des rapports sexuels. D’autres ont un saignement génital en dehors des règles (métrorragies) provoqué par une rupture du kyste ou une torsion d'ovaire. « L’ovaire peut se retourner sur lui-même compte tenu du poids du kyste. Le risque est alors de perdre l’ovaire car l’apport en sang dans cet organe peut être insuffisant. Dans ce cas, la douleur peut être aiguë et une opération d’urgence s’impose », selon la gynécologue d’Angélique.

Ces douleurs et saignements doivent vous conduire à consulter rapidement surtout s’ils sont accompagnés de fièvre ou de vomissements.

Les examens nécessaires pour clarifier le diagnostic

Une échographie abdomino-pelvienne ou endovaginale permet de localiser et mesurer le ou les kystes. Selon Angélique, « l’échographie endovaginale peut être intimidante. Si vous êtes mal à l’aise, signalez-le à votre gynécologue. » Lors d’une autre visite, « ma gynécologue a réalisé une échographie pelvienne classique. Les images étaient bonnes, elle n’a donc pas eu besoin de me proposer l’échographie endovaginale. »

Une prise de sang en laboratoire peut parfois être nécessaire en cas de possible grossesse extra-utérine. Une imagerie par résonance magnétique (IRM) est proposée si le kyste est volumineux ou en cas de suspicion d’endométriose.

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Quel traitement ? Quel suivi ?

Les kystes fonctionnels sont transitoires et ont tendance à disparaître spontanément après deux ou trois cycles menstruels. Angélique confirme : « Lors de chaque échographie de contrôle, ma gynécologue constatait que le kyste avait disparu », même celui qui mesurait 4 cm de diamètre ! La présence d’un kyste vous conduit donc à avoir une consultation de contrôle. Pour gérer l’inconfort, Angélique a « pris des antalgiques. Au bout de quelques jours, la douleur s’est estompée et j’ai arrêté ce traitement. »

Aussi, quel que soit votre mode de contraception (oral, stérilet), celui-ci n’est pas modifié. Même les traitements d’hormonothérapie contre certains cancers du sein sont maintenus, tout comme ceux contre l’infertilité dans le cadre d’assistance médicale à la procréation.

Et le traitement contre l’infertilité en cas d’AMP est réglé sur votre cycle menstruel pour éviter le développement d’autres kystes. 

En cas d’urgence (torsion de l’ovaire par exemple), une opération chirurgicale est nécessaire pour retirer le kyste. Cette ablation chirurgicale appelée kystectomie ovarienne s’impose aussi si le kyste est toujours présent trois mois après le diagnostic, s’il a pris du volume ou changé d’aspect.  La technique de chirurgie utilisée, cœlioscopie ou laparoscopie, permet de préserver au mieux le fonctionnement de l’ovaire et de ne pas entraver votre fertilité.

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Quel suivi post-opératoire ?

Le temps nécessaire pour se rétablir après une telle opération s’étale généralement sur quelques jours. Marchez régulièrement pour éviter les risques de phlébite. Progressivement, vous pourrez reprendre vos activités quotidiennes et sportives. Prenez contact avec votre médecin en cas de fièvre, douleurs abdominales, hématome au niveau de l’abdomen ou lourdeur au niveau des mollets.

Quel que soit le suivi, opération ou non, Angélique a remarqué qu’à chaque annonce de présence de kyste ovarien fonctionnel, « il n’était pas facile d’en parler autour de moi ». Incompréhension de certains, méconnaissance d’autres qui peuvent parfois vous affecter. N’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant ou à votre psychologue.

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