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Comment choisir sa contraception ?

La diversification de l’offre fait qu’aujourd’hui chaque femme, homme, ou couple, a la possibilité de choisir la contraception qui lui convient. Tour d’horizon des différentes possibilités.

Contraception hormonale : connaissez-vous toutes les solutions ?

Ce sont des contraceptions féminines. Elles sont accessibles sur prescription médicale, et la plupart sont remboursables à hauteur de 65 % par la Sécurité sociale.

—  Les pilules

C’est le contraceptif hormonal le plus célèbre et le plus répandu. Il s’agit d’un comprimé à prendre quotidiennement et à heure régulière pendant 21 ou 28 jours, selon le type de pilule.
Devant la diversité de l’offre, demandez conseil à votre médecin traitant, sage-femme ou gynécologue pour la prescription de la pilule qui vous convient le mieux. 
Sachez que le coût des pilules varie de 3 à 10 euros par cycle. Certaines formes sont remboursées à 65 % par l’Assurance maladie

—  Le Dispositif intra-utérin (DIU) hormonal ou stérilet

  • Il s’agit d’un dispositif en forme de « T » inséré dans l'utérus par votre médecin traitant, votre sage-femme ou votre gynécologue. Il contient une hormone progestative qu’il va délivrer en petites quantités. Son prix est d’environ 125 euros, remboursables à 65% par l’Assurance maladie.  
  • Notez qu’il existe une autre forme de stérilet, au cuivre cette fois-ci. Ici, aucune hormone n’est délivrée. En fait, le cuivre de ce stérilet rend les spermatozoïdes inactifs. Il agit aussi sur la paroi de l'endomètre empêchant l'implantation de l'œuf. Il est placé par votre médecin traitant, sage-femme ou gynécologue.  Il coûte 30,50 euros et est remboursé à 65 % par l'Assurance maladie.

—  L’implant

C’est un petit bâtonnet inséré sous la peau du bras, sous anesthésie locale. Ce dispositif contient les mêmes hormones que les pilules progestatives. Une fois mis en place, l'hormone qu'il contient se diffuse directement dans le sang et supprime l'ovulation.
Placé par votre médecin traitant, sage-femme ou gynécologue, l’implant peut rester en place 3 ans, ou être retiré dès que vous le souhaitez. Prix : comptez une centaine d’euros à l’achat de l’implant, lui aussi remboursable à 65 % par l’Assurance maladie.

—  Le patch contraceptif

Il est à poser soi-même sur la peau, une fois par semaine. Pour qu’il libère correctement des hormones, ce dispositif est à renouveler chaque semaine, pendant 3 semaines. Durant la 4e semaine, pas besoin de mettre de patch, vous êtes tout de même protégée. Cet arrêt provoque l’apparition des règles. 
Ce dispositif est aussi prescrit par votre médecin traitant, sage-femme ou gynécologue. Comptez environ 15 euros par mois. Ce dispositif n’est pas remboursé par la Sécurité sociale.

—  L'anneau vaginal

Il est à placer soi-même à l'intérieur du vagin à chaque début de cycle menstruel. Il doit être retiré au bout de 3 semaines, provoquant ainsi les règles. Il peut être prescrit par votre médecin traitant, sage-femme ou gynécologue. Comme le patch, il n’est pas remboursé par la Sécurité sociale. Prix : une quinzaine d’euros.

Contraception locale mécanique : une alternative

Il s’agit de méthodes empêchant les spermatozoïdes d’atteindre l’ovule.

—  Le préservatif (masculin ou féminin)

C’est la seule technique qui protège également contre les infections sexuellement transmissibles. Vous en trouverez en pharmacies, supermarchés ou dans des distributeurs, dans des lieux aussi divers que les bars, boites de nuit, toilettes de gare…

  • Le préservatif féminin se place dans le vagin, afin de recevoir le sexe masculin au moment de la pénétration. Il peut être mis plusieurs heures avant le rapport.
  • Le préservatif masculin se déroule sur le pénis en érection avant la pénétration.

On peut accéder à ce dispositif gratuitement dans certains services publics, au planning familial ou dans des associations.

—  Le diaphragme

Il s’agit d’une coupelle en silicone à placer vous-même dans le vagin. Il s’utilise associé à un produit spermicide. Il vous est prescrit par votre médecin traitant, votre gynécologue ou votre sage-femme qui vous apprendra à le poser. Il doit être gardé 8 heures et est réutilisable. Prix : environ 33 euros en latex, et 42 euros en silicone. Il est remboursé par la Sécurité Sociale sur la base de 3,14 euros.

—  La cape cervicale

Cette cape est un dôme très fin, en silicone, qui vient recouvrir le col de l’utérus. Ce dispositif est prescrit par votre médecin traitant, une sage-femme ou un gynécologue qui vous apprendra à le poser. Notez que la cape doit être gardée pendant 8 heures. Elle est réutilisable. Prix : 60 euros.

—  Les spermicides

Sous forme de crèmes, d'ovules, ou d'éponges, les spermicides se placent dans le vagin quelques minutes avant la relation sexuelle et détruisent les spermatozoïdes. Important : crèmes et ovules doivent être mis quelques minutes avant chaque pénétration. Les éponges, elles, sont efficaces pendant 24 heures.
Attention : 75% d'efficacité seulement.
Les spermicides sont en vente en pharmacie sans ordonnance. En fonction du modèle, ils coûtent entre 7 à 19 euros environ, pour plusieurs doses et ne sont pas remboursés par l'Assurance Maladie.

Ces dispositifs doivent tous, toujours être utilisés avec un préservatif dans une relation qui commence, ou passagère, et aussi longtemps que l'on n'a pas tous les deux les résultats du test de dépistage du Sida.

Messieurs, pourquoi pas vous ?

Plusieurs décennies après l’arrivée de la pilule contraceptive, les hommes disposent toujours de peu de moyens contraceptifs :

  • Le préservatif externe : moyen contraceptif le plus utilisé 
  • La vasectomie : chirurgie qui consiste à couper les canaux déférents des testicules dans le but d’entrainer la stérilité chez l’homme. Cette méthode est donc irréversible. Elle est prise en charge par la Sécurité sociale.
  • La contraception thermique : cette méthode repose sur le fait de rapprocher les testicules du corps, à l’aide d’un caleçon chauffant, afin que les spermatozoïdes soient détruits par la température. Pour que cette méthode soit efficace, le caleçon chauffant doit être porté environ 15 heures par jour/ tous les jours pendant un mois et demi à deux mois.
  • L’injection hormonale, est une méthode contraceptive qui consiste à injecter une hormone qui bloque la production de spermatozoïdes.

Par ailleurs, les essais cliniques concernant la pilule contraceptive masculine semblent prometteurs.

Que penser des méthodes naturelles ?

Abstinence périodique (méthode Ogino), prise de température, retrait… Si elles sont gratuites, elles sont risquées et elles entraînent 25% d’échec et nécessitent d’avoir des cycles extrêmement réguliers et de bien connaître son corps.

Vous pouvez également vous munir d’auto-tests d’ovulation pour connaître les moments où vous êtes fertiles. Il permet de déceler, en quelques minutes, l’augmentation de l’hormone lutéinisante (LH). Cette hormone déclenche la libération d’un ovule par l’ovaire. Ce test aide ainsi à détecter les jours où vous avez le plus de chances de tomber enceinte.
Il est fiable à 99% mais pour cela, il faut veiller à l’utiliser chaque jour à la même heure.
Les auto-tests d’ovulation sont à usage unique, le prix est entre 25 et 100 euros.

Et vous, vous en êtes où ?

Vous l’avez remarqué, l’offre contraceptive est multiple. Et elle n’est pas la même pour toutes et tous. En effet, peut-être présentez-vous certaines contre-indications à la prise de tel ou tel contraceptif. Si vous êtes à risques cardiovasculaires par exemple. Si vous présentez une pathologie existante (thrombose veineuse, hypertension, diabète…), des facteurs de risque (si vous fumez, selon votre âge, si vous souffrez d’obésité, de migraines…) ou des antécédents familiaux, votre choix devra s’adapter.

Sachez par exemple que si vous souffrez d’un diabète, si vous êtes fumeuse, si vous êtes sujette à l’hypertension artérielle ou au cholestérol, ou encore si vous avez plus de 35 ans, les DIU en cuivre sont recommandés. Alors que les méthodes œstroprogestatives (contraceptifs combinés oraux, anneau vaginal, patch) ne sont pas conseillés. Votre médecin traitant ou votre gynécologue sont là pour vous conseiller et vous aider à faire le bon choix.

La contraception n’est pas qu’une affaire de femme. Au-delà des risques de transmission de maladies, se protéger d’une grossesse non désirée concerne aussi les hommes.

La Journée mondiale de la contraception, le 26 septembre, est l’occasion de faire le point, à 2.

N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin traitant ou à votre gynécologue.


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Rédigé par : Jade FERRERES