IST : symptômes, dépistage et traitements
Bien souvent, lorsque l’on évoque le risque de contracter une maladie lors d’un rapport sexuel non protégé, c’est au VIH que l’on pense principalement. Pourtant, le virus du sida est loin d’être la seule à laquelle on peut être exposé, et plus fréquemment qu’on ne le croit. Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus d’un million de personnes contractent ainsi chaque jour une IST dans le monde.
Les différents types d’IST
Par définition, les IST, appelées autrefois également maladies sexuellement transmissibles (MST) ou encore maladies vénériennes, se transmettent lors d’un rapport sexuel oral, vaginal ou anal. Certaines d’entre elles peuvent toutefois se transmettre de la mère à l’enfant pendant la grossesse, à travers le placenta, et à l’accouchement, par contact cutané. C’est le cas notamment de la chlamydiose, la gonorrhée, la syphilis, l’hépatite B et le VIH.
Contrairement aux idées reçues, les IST peuvent affecter autant les femmes que les hommes. À l’image des papillomavirus humains (HPV), habituellement associés à une infection féminine, mais dont près d’un tiers des hommes de plus de 15 ans serait porteur, selon une étude publiée dans la revue The Lancet. Les IST peuvent être provoquées par une bactérie, un virus, un champignon ou un parasite, et il en existe plus d’une trentaine recensée à ce jour. Parmi elles, les plus fréquentes sont :
- La syphilis, la gonorrhée, la chlamydiose, l’infection à mycoplasmes (IST bactériennes) ;
- L’hépatite B, le VIH et l’herpès génital (IST virales) ;
- La trichomonase (IST parasitaire) ;
- Les mycoses génitales (IST dues à un champignon).
Les IST en quelques chiffres
- Plus d’un million de personnes contractent une IST chaque jour, selon l’OMS
- 156 millions de personnes auraient contracté une trichomonase, 129 millions une chlamydiose, 82 millions une gonorrhée, 7,1 millions la syphilis en 2020 selon l’OMS
- 4 856 séropositivité au VIH ont été découvertes en 2020 en France, selon Santé publique France
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Adoptez le réflexe dépistage
Certains signes peuvent être évocateurs d’une IST : écoulements anormaux par le vagin ou le pénis, brûlures en urinant, rougeurs cutanées, douleurs pendant les rapports sexuels… Pour autant, on peut être porteur d’une IST sans le savoir : la plupart d’entre elles ne présentent pas de symptômes, ou alors ces derniers ne sont pas spécifiques à l’infection. Pour certaines IST, dont la syphilis et le VIH, ces symptômes peuvent aussi mettre des mois ou des années à se manifester.
Dans tous les cas, le dépistage est le seul moyen de détecter une IST. Il s’agit généralement d’une prise de sang, mais d’autres examens peuvent être nécessaires (prélèvement, frottis…). Se faire dépister est d’autant plus important que les IST non traitées peuvent avoir de graves conséquences sur la santé : risque accru de contracter le VIH ou de développer un cancer, décès néonatal dans le cas d’une transmission de la mère à l’enfant, stérilité… Alors, au moindre doute, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant ou à vous rendre dans un centre dédié à la santé sexuelle pour faire un test de dépistage. Réalisé le plus tôt possible, il permet de bénéficier d’une meilleure prise en charge et d’augmenter les chances de soigner l’infection.
La chlamydiose, la gonorrhée, la syphilis et la trichomonase peuvent ainsi être guéries à l’aide d’antibiotiques. Dans le cas d’IST incurables, comme l’herpès génital ou le VIH, des médicaments antiviraux peuvent être administrés pour limiter l’évolution de l’infection et les complications pour la santé.
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Le préservatif, un rempart contre les IST
Malgré les traitements existants, face aux IST, la meilleure stratégie à adopter reste de prévenir plutôt que guérir. Pour cela, l’utilisation d’un préservatif interne ou externe à chaque rapport sexuel est l’une des méthodes de protection les plus efficaces. Il existe également des vaccins pour se prémunir d’une contamination par les papillomavirus humains (HPV), l’hépatite A et l’hépatite B. En revanche, les moyens de contraception, qu’ils soient féminins ou masculins, ne permettent pas de se protéger contre les IST. Ce qui ne les empêche pas de rester des alliés incontournables pour éviter une grossesse non désirée.
A retenir pour se prémunir des infections sexuellement transmissibles (IST)
Adoptez les 3 réflexes :
- Protégez-vous : préservatif, dépistage, mais également traitement en cas de contraction d’une IST, sont autant de solutions qui permettent de vous protéger et de protéger vos partenaires.
- Détectez les premiers signes qui pourraient évoquer une IST. Au moindre doute, consultez.
- Effectuez des dépistages réguliers, notamment en cas de partenaires multiples.
Pour plus d’infos, découvrez les conseils de Macha Loniewski, de l’association Sexualité Info Santé.
Elle nous explique, dans cette vidéo, toutes les précautions à prendre et les bons réflexes à adopter pour tenir les IST à distance.
PrEP et TasP, kézako ?
La PreEp, pour pre-exposure prophylaxis, désigne un médicament à utiliser par une personne séronégative, afin qu’elle ne soit pas contaminée.
Le TasP, littéralement Treatment as Prevention, désigne le traitement antiviral utilisé par une personne séropositive. Il permet de réduire la quantité de virus dans le sang à un niveau tel qu’il évite tout risque de transmission.