#Objectif bien-être

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40 % des cancers sont évitables !

Ce chiffre vous interpelle ? Pourtant, selon l’Institut national du cancer, en agissant sur nos comportements quotidiens et nos modes de vie, 40 % des cancers pourraient être évités en France. Découvrons ensemble comment agir pour notre santé !
Un homme et une femme dans une cuisine

Cancer, une fatalité ? 

Publié en janvier 2023, le Baromètre cancer 2021 de l’Institut national du cancer et de Santé publique France permet d’analyser la perception des facteurs de risque des cancers chez les Français et son évolution au fil des années. 

Lors de cette enquête, à la proposition « Le cancer, on ne peut rien faire pour l’éviter », 15,8 % des participants à l’étude étaient « plutôt d’accord » et 14,1 % « tout à fait d’accord », soit presque 30 % des 5 000 personnes interrogées. Pourtant, 40 % des cancers sont liés à notre environnement et à nos comportements… et l’on peut donc parfois limiter les risques !

Chiffres clés

Si 67,7 % des Français pensent que le cancer est souvent d’origine héréditaire, dans les faits seuls 10 % des cancers sont d’origine génétique, c’est-à-dire que les gènes responsables du cancer ont été transmis par un ascendant (le cancer n’est donc pas héréditaire mais les gènes responsables du cancer peuvent l’être). Quels sont alors les facteurs de risques de cancer sur lesquels agir ? 

Les cancers les plus fréquents

Facteur 1 : le tabac

Chiffres clés

  • 1re cause de maladies cardiovasculaires (infarctus, AVC, hypertension artérielle...) ;
  • En 2015, 28,8 % des Français consomment du tabac tous les jours ;
  • 45 000 décès attribuables au tabac ;
  • 2 500 cas de cancers du sein liés au tabac ;
  • 80 % des cancers du poumon liés au tabac.

Si un cancer sur trois est dû au tabagisme et qu’un fumeur régulier sur deux meurt des conséquences de son tabagisme, c’est que le tabac est le 1er facteur de risque évitable de cancers. 

17 organes peuvent être touchés par un cancer lié au tabac : larynx, œsophage, estomac, foie, col de l’utérus, sein, poumon, vessie, rein… que le tabagisme soit actif ou passif ! 
Vous êtes fumeur ? Pensez à vous isoler pour fumer et à fumer en extérieur pour ne pas impacter votre entourage

Une cigarette est composée de tabac, papier, produits pour modifier le goût et l’odorat, nicotine, goudrons, gaz, métaux lourds, etc.

Mais c’est le fait d’allumer la cigarette qui transforme les 2 500 composés chimiques contenus dans le tabac non brûlé à plus de 4 000 substances toxiques et cancérigènes ! 

Le savez-vous ? 

La nicotine présente dans le tabac est le composant responsable de la dépendance à la cigarette mais n’est pas cancérigène. Par ailleurs, la cigarette électronique ne fonctionnant pas par combustion, vous pouvez l’utiliser pour transitionner vers un arrêt définitif en évitant la plupart des substances cancérigènes de la cigarette.

Les bénéfices de l’arrêt de la cigarette

Si l’espérance de vie d’un fumeur est estimée en moyenne à 15 ans de vie en moins par rapport à celle d’un non-fumeur, à l’arrêt de la cigarette, le gain d’espérance de vie est estimé à : 

  • 3 ans chez un fumeur s’arrêtant à 60 ans ;
  • 6 ans chez un fumeur s’arrêtant à 50 ans ;
  • 9 ans si l’arrêt intervient à 40 ans ;
  • Et serait quasi-identique à celle d’un non-fumeur en cas d’arrêt avant 35 ans !

Sources : données issues de « Agir pour sa santé », Institut national du cancer

Vous souhaitez arrêter dès maintenant ?

Faites-vous aider ! Vous avez 80 % de chance en plus d’arrêter la cigarette si vous êtes accompagné par un professionnel de santé. En plus d’aborder les raisons de cette addiction, vous pourrez demander conseil sur les substituts nicotiniques, qui peuvent être remboursés en partie sur ordonnance médicale, et être orienté vers des spécialistes pour une consultation de tabacologie ou une thérapie comportementale et cognitive. En fonction de votre contrat, AÉSIO mutuelle peut prendre en charge votre sevrage tabagique.

Il faut souvent plusieurs tentatives pour réussir à arrêter mais n’oubliez pas : chaque tentative est un pas de plus vers la réussite !

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Véritables alternatives aux traitements pharmaceutiques, les médecines non conventionnelles séduisent de plus en plus de Français par leur approche plus globale et naturelle. À quoi servent-elles ? Sont-elles prises en charge ? Zoom sur les médecines douces avec AÉSIO mutuelle.

Plus d’infos sur Tabac Info Service
Tél. : 3989

Facteur 2 : l'alcool

Chiffres clés

  • 28 000 nouveaux cas de cancer attribuables à l’alcool chaque année ;
  • 15 000 décès par an en France sont liés à l’alcool ;
  • 12,6 litres d’alcool consommés par Français de plus de 15 ans en 2016 ; 
  • 23,5 % des Français pensent que boire un peu de vin diminue le risque de cancer plutôt que de ne pas en boire du tout.

Pourtant deuxième cause évitable de mortalité par cancer, l’alcool est impliqué dans plusieurs localisations de cancer : bouche, larynx, voies aéro-digestives supérieures, œsophage, rectum, estomac, foie, sein…

Mais comment l’alcool déclenche-t-il ces cancers ? Lorsque nous buvons de l’alcool, ou plutôt de l’éthanol, son nom scientifique, des réactions chimiques peuvent transformer les cellules « normales » de notre corps en cellules cancéreuses. C’est ce que l’on appelle la cancérogénèse. 

Par ailleurs, chez la femme, la consommation d’alcool peut influencer le taux d’œstrogènes : les récepteurs hormonaux sont alors impliqués dans certains cancers comme le cancer du sein. L’alcool est responsable chaque année de 2 fois plus de cancers du sein (8 000 nouveaux cas) que de cancers du foie (4 500 nouveaux cas).

Tous les alcools sont-ils concernés ? 

Dans les bars, la quantité d’alcool pur versée est identique (10 grammes par verre = un verre standard) : un verre de 3 cl de whisky, 10 cl de vin rouge, 25 cl de bière… Les conséquences cancérigènes sont donc les mêmes que vous buviez un verre de whisky ou un demi de bière. Or, lorsque l’on se sert soi-même un verre à la maison ou chez des amis, nous avons tendance à verser plus d’alcool que les verres standards proposés par les professionnels. Soyez prudent

Que faire pour réduire votre consommation ? 

Si les recommandations officielles sont de ne pas dépasser 2 verres d’alcool par jour et pas tous les jours, à hauteur de 10 verres maximum par semaine, cela peut être difficile pour certains. Comment faire ? 

  • Faites-vous accompagner par votre médecin traitant. Il pourra aussi vous rediriger vers un addictologue si besoin ; 
  • Évitez au possible les situations propices à consommer de l’alcool. Loin de l’idée d’arrêter de sortir, privilégiez quand cela est possible les sorties qui n’impliquent pas un bar ou des personnes qui vous encouragent à boire ;
  • Au cours d’un repas, demandez un verre d’eau pour alterner les petites gorgées. Vous boirez naturellement moins d’alcool. Retrouvez des conseils supplémentaires ;
  • Tolérance zéro pendant la grossesse ! Quelle que soit la quantité bue, les conséquences pour le futur bébé peuvent être dramatiques.

Plus d’infos

L’alcoolisation fœtale, qu’est-ce que c’est ?

Première cause de handicap mental non génétique et d’inadaptation sociale de l’enfant, le syndrome d’alcoolisation fœtale concernerait entre 1 à 3 naissances sur 1 000 par an en France. À l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d'alcoolisation fœtale, le 9 septembre, enquête sur ce syndrome encore tabou…

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Facteur 3 : l’alimentation et le surpoids

Chiffres clés

  • 11 % des cancers liés à l’alimentation ;
  • 19 000 cancers attribués à une alimentation déséquilibrée chaque année ;
  • 19 000 cancers attribués au surpoids ;
  • 49 % des Français en surpoids ou obèses en 2015.

Selon l’Institut national du cancer, l’alimentation déséquilibrée représente le 3e risque de cancer évitable. Par ailleurs, en 2018, le World Cancer Research Fund et l’American Institute for Cancer Research ont analysé dans un rapport différents aliments et leurs liens avec les cancers. On découvre (ou redécouvre) ainsi ce qui accroît le risque de cancer : la viande rouge, les charcuteries, les aliments ultra-transformés, les compléments alimentaires à base de bêta-carotène, l’alcool, etc. 

Comment prendre soin de son alimentation ?

Manger équilibré signifie manger de tout en quantité raisonnable, tout en privilégiant les aliments d’origine végétale : fruits et légumes (5 portions par jour selon le Programme national nutrition santé lancé par le gouvernement), céréales complètes (pain, pâtes, riz, semoule…), et légumes secs (lentilles, pois chiches, haricots rouges et blancs…). 

Ces aliments riches en fibres alimentaires sont reconnus comme exerçant un rôle de régulation du transit intestinal, mais optimisent aussi la sensation de rassasiement et jouent un rôle de prévention d’autres maladies (cardiovasculaires, diabète de type 2, obésité…).

Nos conseils en +

  • Limitez la quantité d’aliments ultra-transformés qui sont trop gras, trop salés, trop sucrés et qui contiennent des additifs ;
  • Réalisez vos repas à partir d’aliments bruts, crus ou cuits, en conserve, frais ou surgelés. Vous conserverez toutes les fibres des aliments, limiterez les quantités de sel et éviterez les additifs des plats préparés ;
  • Adoptez quand vous le pouvez (même si c’est quelques repas par semaine) un régime végétarien en associant des céréales complètes, des légumes et des protéines contenues notamment dans l’œuf, le tofu ou les légumineuses ;
  • Utilisez des huiles végétales variées pour vos cuissons, elles sont bien meilleures que le beurre ;
  • Grignotez quelques fruits à coque lorsque vous avez un petit creux : riches en fibres et en vitamines, ils sont très rassasiants !  

Facteur 4 : l’environnement

L’Institut national du cancer associe « l’environnement », c’est-à-dire « l’ensemble des expositions à des agents physiques, biologiques ou chimiques présents dans les lieux de vie et de travail », à différents risques : pollutions, pesticides, radiations ionisantes (radon, expositions médicales), expositions professionnelles, exposition aux UV, certaines infections (HPV, virus des hépatites B et C) et traitements hormonaux.

Zoom sur quelques-uns d’entre eux ! 

Les pollutions 

Atmosphérique : près de 1 500 nouveaux cas de cancers du poumon sont attribués aux particules fines chaque année. Végétaliser les villes et interdire les véhicules polluants dans certaines zones permettraient de réduire l’impact. 

Intérieure : contrairement à ce que vous pourriez penser, l’air intérieur est bien plus pollué que l’air extérieur. En cause ? Les appareils à combustion, les produits d’entretien, le tabac, etc. 

Prenez soin de vos appareils, aérez régulièrement et fumez, si c’est le cas, uniquement à l’extérieur. 

L’exposition aux UV

15 000 nouveaux cas de cancers sont attribuables à l’exposition aux UV chaque année. Parmi eux, deux types de cancers : les carcinomes, les plus fréquents et souvent dus à des expositions au soleil tout au long de la vie, et les mélanomes, les plus graves, souvent liés aux coups de soleil reçus durant l’enfance. 

Par ailleurs, sur les 100 000 nouveaux cas de cancers de la peau par an, 80 % d’entre eux sont liés à l’abus d’exposition au soleil. Découvrez votre phototype et comment vous protéger au mieux ! 

Les perturbateurs endocriniens 

D’origine naturelle ou artificielle, les perturbateurs endocriniens interfèrent avec notre système hormonal et sont suspectés de favoriser ou d’engendrer certaines pathologies (troubles de la fertilité, obésité, maladies thyroïdiennes…). Vous les trouvez dans les produits manufacturés comme des aliments, cosmétiques, peintures, textiles, jouets, mais aussi dans l’eau et dans l’air, etc. 

Comment les éviter ? Privilégiez les produits les plus bruts possibles : les cosmétiques d’origine naturelle, les produits d’entretien comme le bicarbonate de soude et le vinaigre blanc, les aliments non transformés… Aérez régulièrement votre logement et évitez les polluants (bougies, encens, diffuseurs de parfum)

Dépistage des cancers

Pensez à consulter votre médecin et à vous faire dépister régulièrement car de nombreux cancers sont traitables lorsqu’ils sont détectés aux premiers stades de la maladie ! 

Par ailleurs, l’infection à papillomavirus humain (HPV) est très courante, chez les femmes comme les hommes, et responsables de 6 cancers différents. 
Son vaccin préventif est recommandé pour les garçons et les filles dès l’âge de 11 ans et des dépistages réalisés chez les femmes à partir de 25 ans. 

Et l’activité physique dans tout ça ? 

Vous avez certainement entendu parler des 10 000 pas par jour recommandés par l’Organisation mondiale de la santé. S’ils semblent simples à effectuer pour certains, ils peuvent avoir un effet culpabilisant pour d’autres. Alors, plutôt que de vous fixer un objectif qui vous semble intenable, et si vous commenciez par ajouter 1 000 pas à ceux que vous faites habituellement ? Ou alors, et si vous vous arrêtiez l’ascenseur un étage plus bas que le vôtre pour monter une volée de marches de temps en temps ? Quand le soleil pointe le bout de son nez, faites un tour au parc ou jardinez un moment… Les possibilités sont infinies ! 

Associée à une alimentation équilibrée, l’activité physique régulière vous tiendra en forme et en meilleure santé.

Au travail, vous passez trop de temps assis ?

Et si des petites astuces pouvaient vous faire bouger un peu plus ? Passez vos appels en marchant, étirez-vous quand vous vous sentez tendus, adoptez le swiss ball pour travailler vos muscles sans vous en rendre compte, demander un bureau qui se surélève pour alterner les positions assis/debout...