Une traversée du Pacifique hors du commun pour les enfants malades
Chaque jour en France, plus de 1 000 nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués. 40% des cancers pourraient être évités en agissant sur des facteurs de notre quotidien (arrêt du tabac, alimentation équilibrée, pratique d’une activité physique régulière...) et en rendant nos environnements de vie plus favorables à la santé.
Devant ce constat, AÉSIO mutuelle a fait de la lutte contre le cancer un axe fort de son engagement. La prévention et, de manière générale, s’inscrit dans notre promesse de placer notre adhérent et sa santé au cœur de nos préoccupations. L’un des axes forts de la prévention est justement l’activité physique, essentielle à notre bien-être et à notre santé. C’est donc tout naturellement que nous nous sommes rapprochés de l’association Hope Team East, pour partager avec vous le prochain défi de taille qu’elle s’apprête à relever.
Un exploit sportif au profil des enfants malades
C’est effectivement une véritable expédition que vont mener 6 femmes déterminées, de janvier à mars 2023. Elles vont parcourir plus de 8000 kilomètres, pendant 2 mois et demi, avec pour seules rames leurs bras ! En relais continu, sur une planche de paddleboard, elles partiront du Pérou, en direction de la Polynésie française. Il s’agit de la troisième expédition des défis Cap Optimist, organisés par Stéphanie Geyer-Barneix et Alexandra Le Mouel.
L’objectif qui les guide dans cette aventure inédite ? Soutenir le nouveau projet de l’association Hope Team East : accompagner par le sport les enfants en cours ou en post-traitement de cancer. Concrètement, grâce à cette traversée, les waterwomen vont récolter des fonds, qui vont permettre à l’association de concevoir et développer des actions « Sport & Mental » auprès des enfants souffrant de cancer, en France et dans les pays partenaires de la traversée (Espagne, Grèce, Polynésie française, Pérou…).
Mais qui sont les « waterwomen », ces rameuses de l’extrême ?
A l’initiative de cette aventure, Stéphanie Geyer-Barneix, 46 ans et championne du monde de sauvetage côtier. Une grande sportive qui a déjà initié une première traversée de l’Atlantique Nord à la rame en 2009, puis du Cap Horn en 2015. Son plus grand défi pourtant, c’est sûrement d’avoir surmonté 4 cancers du sein.
Forte de son dynamisme, de sa détermination et de son expérience, elle a créé l’association Hope Team East en 2015, avec Alexandra Le Mouel. Leur mission : accompagner les personnes malades, notamment du cancer, pour les aider à mieux vivre avec la maladie. Comment ? En leur transmettant le dépassement de leurs limites par le sport.
A leurs côtés, des coéquipières avec déjà de beaux palmarès à leur actif !
- Emmanuelle Bescheron, qui est notamment double championne du monde de sauvetage sportif de 2014 à 2018.
- Alexandra Lux, dont l’un des titres est d’être vice-championne du monde au relais sprint.
- Itziar Abascal, qui est notamment multi-championne de pladdleboard.
- Enfin, Margot Calvet et Marie Goyeneche, « waterwomen » en formation.
A la rencontre d’Alexandra Le Mouel, Chef d’expédition
Comment est née l’idée d’un défi en paddleboard ?
Le défi est dans notre ADN, sans doute de par notre expérience de sportives, l’envie de se challenger, de se dépasser et de croire que rien n’est impossible.
L’idée d’un premier défi est née en 2004, lorsqu’on diagnostique à Stéphanie Geyer-Barneix un premier cancer du sein
Après le choc de l’annonce, les doutes et peurs, place au combat, à l’envie d’avancer et de vivre, tout simplement. Elle a eu la force et le courage de dire que ce serait la maladie qui s’adapterait à sa carrière de sportive de haut niveau et non l’inverse. Naît alors l’envie, l’idée de traverser un océan à la force des bras, en paddleboard. En 2009, accompagnée de deux autres sportives de haut niveau, elles rentrent dans le World Guiness Book des records avec la traversée de l’Atlantique : 4830 km sur un si petit engin, en 54 jours !
Puis, parce que le défi est notre arme, notre force, notre énergie, nous nous lançons dans un nouveau défi sportif en 2013, avec l’idée de franchir le célèbre Cap Horn, dans une eau à 2 degrés. Exploit réalisé en janvier 2015. Lors de ces voyages de repérages, naît l’idée de démocratiser la notion de défi, de la rendre accessible au plus grand nombre et surtout de l’utiliser comme arme, comme thérapie pour les personnes malades du cancer. A chacun son défi, son univers, son terrain de jeu… Le défi sert de prétexte à mettre ou remettre le corps et l’esprit en mouvement. Sur la base de la pratique d’activités physiques adaptées, de préparation mentale, de nutrition et bien-être, l’association accompagne ces Optimist qui se battent aujourd’hui contre la maladie.
En 5 ans, près de 200 adultes ont été accompagnés et l’association développe maintenant un programme pour enfants et adolescents.
Vous avez déjà expérimenté plusieurs traversées en paddle. Comment résumeriez-vous ces expériences ?
Chaque expédition est un apprentissage. Toutes ont été compliquées, délicates dans leur mise en place ou dans leur réalisation mais chaque expédition nous fait grandir, nous a permis de nous sentir en vie. Elles sont de plus en plus partagées, porteuses de messages, de sens et d’actions concrètes.
Grâce aux 8 expéditions sportives réalisées à travers le monde, le projet CAP OPTIMIST est encore plus grand, plus ambitieux mais surtout plus généreux. Chaque expédition est une montagne à gravir où il faut faire preuve de persévérance et d’audace pour convaincre, fédérer et transformer l’idée en projet.
En quoi ce nouveau défi que vous vous apprêtez à relever entre le Pérou et Moorea est-il différent ?
Il a cette base, cet ADN en commun, celle de se fixer un objectif à atteindre, mais il est encore plus fou, plus structuré et plus altruiste. C’est la première fois où nous allons mener des actions concrètes dans les pays partenaires, pour les enfants malades, pour les enfants dans le cadre de l’école, pour nos partenaires…
Il est aussi différent car plus long, nous doublons quasiment le nombre de kilomètres et donc nous rallongeons la durée de l’exploit. Cela demande une préparation encore plus technique, une préparation mentale hors du commun.
Enfin, elle est différente car nous avons 3 mamans dans les 6 waterwomen. L’éloignement familial est une nouvelle donnée à appréhender et où la préparation mentale est indispensable.
Où puisez-vous cette force incroyable ?
Tout d’abord l’envie de mener des projets concrets pour les autres et notamment les enfants malades. Nous les appelons les super optimist, ces super héros qui se battent aujourd’hui contre la maladie mais qui nous l’espérons pourrons vivre leur rêve les plus fous, les plus grands, après.
Ensuite, la puissance du collectif. Nous avons une super équipe, principalement des bénévoles engagés à nos côtés depuis 2 ans. Mais aussi la bonne humeur, l’entente et les rire avec l’équipe. Même dans les moments les plus délicats, on ressent ce soutien et l’émulsion collective.
On s’éclate dans ce que nous faisons, nous sommes des femmes passionnées et nous mettons notre énergie, notre efficacité et optimisme pour le bien du projet.
Quels conseils donneriez-vous aux parents d’enfants malades pour les accompagner face à la maladie ?
Nous avons envie de leur dire qu’il faut continuer de croire en eux, en la vie… Parce qu’elle est belle. Que cette parenthèse délicate est de passage et que l’après sera plus beau, meilleur. Ils en ressortiront encore plus forts, leur famille aussi, les amis également.
Que l’amour de l’entourage est une super dopamine, que de prendre l’air et de faire une petite activité qui leur fait du bien ne peut être que bénéfique. Et qu’ils n’oublient pas qu’ils sont des super héros, qui inspirent et que nous avons envie de sublimer.
Et à chacun d’entre nous, malades ou soucieux de préserver leur santé, quel serait votre message ?
N’attendez pas pour comprendre que vous méritez de prendre soin de vous. Chacun a ses océans à traverser, trouvez votre échappatoire qui vous fait du bien. Essayez de vous dégager ne serait-ce que quelques minutes pour vous faire du bien, vous en serez d’autant plus fort et utile pour les autres.
Que ce soit une activité physique ou de loisirs, artistique, un projet professionnel ou personnel, des voyages, accordez-vous ces répits et n’oubliez pas de rire et de sourire pour vous et pour les autres.
L'association Hope Team East
Co-créée par Stéphanie Geyer-Barneix et Alexandra Le Mouel en 2015, l’association Hope Team East est reconnue d’intérêt général. Elle est composée d’experts de l’activité physique, sportive mentale et de la santé.
Leurs principales missions sont d’aider les personnes malades par les défis sportifs et d’éduquer par le sport-santé, ainsi que des actions de prévention. L’association a accompagné plus de 150 personnes adultes en situation de cancer et maladies chroniques, ainsi qu’en post-traitement. Les résultats sont très encourageants.
Aujourd’hui, Hope Team East souhaite accompagner plus de 300 enfants, dans des unités de soins onco-pédiatriques. L’association propose également des programmes de prévention dans les écoles touchant plus de 3000 enfants.
Vous souhaitez en savoir plus ? Contactez l’association Hope Team East.
Prévaésio
Le service de prévention santé
Parce que la prévention s’apprend, Prévaésio, le service prévention d'AÉSIO mutuelle, permet à ses adhérents, particuliers et professionnels, de devenir acteurs de leur santé. Un encouragement à vivre mieux, longtemps.