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Prévention du cancer : comment faire ?

Avec plus de 1000 nouveaux cas détectés chaque jour, le cancer est la première cause de mortalité chez les hommes et la deuxième chez les femmes. Pourtant, le crabe n’est pas une fatalité ! De toutes les armes dont nous disposons pour lutter, la prévention est certainement l’une des plus efficaces. Selon l’Institut national du Cancer, 40% des cas peuvent être évités si nous changeons notre mode de vie. Comment prévenir l'apparition de la maladie ?
Symbol du ruban contre le cancer posé sur des mains avec un fond rose

Réduire les facteurs de risque

Que faire au niveau individuel ? L’âge, la prédisposition génétique, les antécédents familiaux augmentent le risque de développer un cancer et nous n’avons pas de prise sur ces facteurs internes. En revanche, 4 cancers sur 10 sont liés à des facteurs de risque externes : nos modes de vie et notre environnement. Changer nos comportements en réduisant notre exposition aux cancérogènes connus fait donc partie des pratiques de prévention essentielles ! À titre individuel, l’Assurance maladie et les professionnels de santé recommandent notamment de :

  • modérer sa consommation d’alcool et de tabac ;
  • diversifier son alimentation ;
  • pratiquer une activité physique régulière ;
  • limiter l’exposition au soleil.

Selon l’Institut national du cancer, près de 20% des cancers sont dus au tabagisme, 8% à la consommation d’alcool et 5% à une alimentation déséquilibrée ! Contrairement à certaines idées reçues, le port du soutien-gorge ou l’utilisation d’un déodorant ne figurent pas sur la liste des facteurs environnementaux favorisant l’apparition du cancer du sein.

En revanche, la Haute Autorité de Santé a établi un lien de cause à effet avec les éléments suivants :

  • L’obésité, surtout après la ménopause car les tissus graisseux favorisent le développement d’hormones oestrogènes.
  • L’utilisation prolongée (plus de 10 ans) de contraceptifs hormonaux contenant des oestrogènes et de la progestérone.
  • Les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause utilisés sur le long-terme.
  • La consommation d’alcool, de viandes grasses et le diabète de type 2.  

Que faire au niveau collectif ? 

Certains facteurs externes sont liés à l'environnement et font l’objet de mesures de prévention collectives :

  • L'exposition aux rayonnements nucléaires ;
  • La pollution atmosphérique (particules fines, émissions cancérogènes) ;
  • L’exposition à certains produits industriels et pesticides ;
  • La contamination par certains virus ou bactéries (papillomavirus, Helicobacter pylori). 
     

La mise en place de normes strictes de campagnes d'incitation à la vaccination collective (aujourd'hui, même les jeunes garçons sont concernés par le vaccin HPV) pour limiter l'exposition de la population, sont au cœur des stratégies de prévention santé, nationales et internationales.

Prévention des cancers liés au travail

La prévention des cancers professionnels est un autre des enjeux majeurs de santé publique. Elle se base sur la législation européenne visant à améliorer la santé au travail et la protection des salariés contre les agents cancérigènes et mutagènes, mais également les substances reprotoxiques (càd, qui a des effets néfastes sur la fonction sexuelle et la fertilité des hommes et des femmes) ou les perturbateurs endocriniens.

Parmi les facteurs de risque possibles en milieu professionnel, les plus connus sont certainement : 

  • L’amiante (cancer du poumon, de la plèvre, de l’ovaire) ;
  • Les pesticides (cancer de la prostate, leucémie, tumeur cérébrale)  

La réglementation impose désormais aux entreprises de substituer tout agent cancérogène par un équivalent moins nocif - a minima - dans le cadre des mesures de prévention primaire. Si cela s’avère impossible, toutes les dispositions doivent être prises pour réduire au maximum l’exposition (prévention secondaire). Les travailleurs exposés doivent être dotés d’équipements de protection spécifiques et les bâtiments aménagés de manière sécuritaire avec aérations, systèmes clos, hottes aspirantes... selon les recommandations de l’INRS. Le service de santé au travail supervise et coordonne ces actions de prévention

Actions de dépistage 

Le dépistage, une arme anti crabe ultra-performante !

Le dépistage du cancer permet de détecter des lésions cancéreuses à un stade précoce. C’est donc un allié de taille ! Pourtant, de nombreux patients hésitent encore à passer le cap… En cause, le danger (rayons X), le côté invasif ou parfois inconfortable des moyens de dépistage. Le coût financier fait également partie des freins identifiés.

Pourtant, lorsqu’ils sont réalisés dans le cadre de programmes nationaux, ces examens sont entièrement remboursés. Renseignez-vous auprès de votre CRCDC (Centre régional de coordination des dépistages des cancers). Plus le cancer est diagnostiqué et traité à un stade précoce, meilleur est le pronostic de rétablissement.  

Cancer & Territoires - Bilan 2022

Quels sont les examens à réaliser ? 

  • Le cancer de la prostate est dépisté au moyen d'un toucher rectal permettant de palper la prostate et de vérifier son état. On peut également le détecter via une analyse de sang mesurant le taux de PSA (antigène prostatique spécifique). Pour l’instant, aucune autorité de santé ne recommande son dépistage systématique chez les hommes ne présentant aucun symptôme.
  • L’examen de prévention et de dépistage du cancer du sein est la mammographie. En France, elle a lieu tous les 2 ans, pour les femmes entre 50 et 74 ans qui n'ont pas d'autre facteur de risque que leur âge. L’autosurveillance (observation et palpation des seins) est également cruciale, et ce à tout âge.
  • Le cancer du col de l’utérus est diagnostiqué au moyen d’un frottis (prélèvement cervico-utérin) réalisé tous les 3 ans, entre 25 et 65 ans. Pour les femmes de 25 à 29 ans, le prélèvement donne lieu à un examen cytologique. Entre 30 et 65 ans, on procède à un test HPV pour écarter la présence de virus à haut risque. 
  • Le test immunologique de dépistage du cancer colorectal (côlon rectum) est proposé tous les 2 ans aux patients entre 50 et 74 ans. Il est destiné aux personnes ne présentant ni symptômes, ni antécédents personnels ou familiaux de polype, de cancer ou de maladie touchant le côlon ou le rectum, ni facteurs de risque particuliers. Il est réalisé à domicile au moyen d’un kit disponible en pharmacie. Dans un 2ème temps, La surveillance par une coloscopie sera réalisée en cas de positivité du test est conseillée en cas d’antécédents familiaux.

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