Stratégie nationale : focus sur le Programme national nutrition santé

Qu’est-ce que le PNNS ?

Cancer, obésité, ostéoporose, hypertension ou encore diabète de type 2 : la nutrition peut être facteur de protection, mais aussi facteur de risque pour de nombreuses maladies. La mise en place d’une politique nutritionnelle est donc devenue une priorité de santé publique à l'échelle mondiale. En France, elle s’intègre au Plan national de santé publique (PNSP) du gouvernement, axé sur la prévention santé.   

Lancé en 2019, le quatrième PNNS doit son élaboration au ministère des solidarités et de la santé. Il s’est donné pour objectif de réduire le taux de surpoids et de dénutrition de la population française afin de limiter la survenue de pathologies liées à une mauvaise alimentation.

Ce programme de santé vise donc à accompagner les Français dans leurs choix alimentaires mais aussi à inciter les acteurs économiques à faire preuve de transparence sur la composition des produits. Le gouvernement souhaite également lutter contre l’excès de sédentarité et augmenter l’activité physique, y compris chez les personnes souffrant de maladies chroniques.

Le Programme national nutrition santé s’articule autour de 10 mesures principales : 

1. Promouvoir les nouvelles recommandations nutritionnelles.
2. Augmenter les fibres et réduire les quantités de sucre et de gras dans les aliments de consommation courante. 
3. Diminuer la consommation de sel de 30% d’ici 2025. 
4. Protéger les enfants et les adolescents d’une exposition à la publicité pour des aliments et boissons non recommandées.
5. Permettre à tous de bénéficier d’une restauration collective de qualité.
6. Étendre l’éducation à l’alimentation de la maternelle au lycée. 
7. Développer la pratique d’Activité Physique Adaptée.
8. Renforcer la prescription d’Activité Physique Adaptée par les médecins. 
9. Veiller à l’alimentation des seniors.
10. Promouvoir et partager au niveau national les actions de santé innovantes menées à l’échelle régionale.  

Le Comité de suivi du Programme national nutrition santé 2019-2023 assure la coordination entre les pouvoirs publics, les organismes de la protection sociale, les acteurs économiques et les associations intervenant dans le domaine de la nutrition. Il est chargé par le ministère du pilotage et de l’évaluation des projets menés dans le cadre du PNSS 4. D’ailleurs, un premier rapport (disponible en pdf ici) a été présenté en mai 2021. 

Manger-Bouger : un site au service de la stratégie nationale nutritionnelle 

Le site officiel mangerbouger.fr s’adresse au grand public. Il véhicule des recommandations alimentaires et d’activité physique, mais aussi des astuces pour mettre ces conseils en pratique. Il donne accès à :   

Il donne également plusieurs recommandations pour améliorer son alimentation, à savoir : 

 ➝ Augmenter : 

• Les fruits et légumes.
  • Au moins 5 fruits et légumes par jour, par exemple 3 portions de légumes et 2 fruits ou 4 de légumes et 1 fruit.
• Les légumes secs (lentilles, haricots, pois chiches…).
  • Il est recommandé de consommer des légumes secs (lentilles, haricots, pois chiches…) au moins 2 fois par semaine car ils sont naturellement riches en fibres.
• L’activité physique.
  • Au moins 30 minutes d’activités physiques dynamiques par jour.

 ➝ Aller vers : 

• L’huile de colza, de noix et d’olive
  • Privilégiez l’huile de colza, de noix et d’olive. Les matières grasses ajoutées – huile, beurre et margarine – peuvent être consommées tous les jours en petites quantités.
• Les produits laitiers : lait, yaourts, fromage et fromage blanc
  • 2 par jour pour les adultes.
• Les féculents complets
  • Au moins un féculent complet par jour car ils sont naturellement riches en fibres.
• Le poisson
  • 2 fois par semaine, dont un poisson gras (sardines, maquereau, hareng, saumon).

 ➝ Réduire : 

• L'alcool
  • L’alcool, maximum 2 verres par jour et pas tous les jours.
• Les boissons sucrées, les produits sucrés et ultra-transformés
  • Limiter les boissons sucrées, les aliments gras, sucrés, salés et ultra-transformés.
• Les produits salés et le sel
  • Limiter les produits salés et le sel.
• La charcuterie
  • Limiter la charcuterie à 150g par semaine.
• La viande : porc, bœuf, veau, mouton, agneau, abats
  • Privilégier la volaille et limiter les autres viandes (porc, bœuf, veau, mouton, agneau, abats) à 500g par semaine.
• Le temps passé assis
  • Ne restez pas assis trop longtemps, prenez le temps de marcher un peu toutes les 2 heures.  

Le Nutri-Score : un outil concret pour décrypter les informations nutritionnelles

Mis au point par des équipes de recherche indépendantes, le Nutri-Score est utilisé dans plusieurs pays de l’Union européenne. Ce petit logo apposé sur les emballages, note la qualité nutritionnelle des aliments en leur attribuant une note et une couleur : les bons élèves obtiennent un A (vert foncé)... Et les mauvais un E (orange foncé) ! 

Les légumes frais, poissons et viandes à la coupe ne sont pas concernés par le Nutri-Score. En revanche, tous les produits et boissons transformés (céréales, jus de fruit, plats cuisinés) peuvent recevoir le logo. Pour ces aliments, le calcul de l’indicateur est réalisé en fonction de la quantité de :   

• Nutriments favorables (fibres, protéines, fruits et légumes) ;
• Nutriments à limiter (calories, acides gras saturés, sucre, sel).

Le PNNS, c’est aussi en entreprise !

La charte des établissements actifs du PNSS donne l’opportunité aux chefs d’entreprise de s’engager en faveur de la santé au travail en menant des actions innovantes à destination de leurs salariés. Guidés par les professionnels de santé au travail et les intervenants en service sanitaire issus de l’enseignement supérieur, les signataires s’engagent à améliorer :   

• L’offre alimentaire ;
• L’offre d’activité physique ;
• L’information et la formation ;
• Le soutien à la recherche ;
• Le dépistage ;
• La prise en charge des pathologies liées à la nutrition.