Pourquoi et comment bien s'hydrater ?

1. « Les besoins de votre organisme en eau sont entièrement couverts par l’eau que nous buvons » 

L’eau que vous buvez ne couvre qu’une partie des besoins hydriques de votre organisme. Le reste de vos apports provient de votre alimentation. C'est pourquoi, il est essentiel de manger lorsqu'il fait très chaud, même si votre appétit diminue. De plus, la nature étant bien faite, les fruits et légumes d'été sont particulièrement gorgés d'eau et riches en vitamines et minéraux ! Pour vous hydrater correctement, pensez à la courgette, la laitue, le radis rouge ou encore le poivron vert. Ils seront de véritables alliés. Côté fruits, privilégiez le melon, la tomate, la pastèque, les agrumes (pamplemousses, oranges) et les fruits rouges (fraises, framboises, groseilles).  Vous l’aurez compris : bien s’hydrater, c’est à la fois boire de l’eau et manger équilibré ! 

2. « J’attends d’avoir soif pour boire »

La soif se manifeste lorsque vous êtes déjà en manque d’eau. C’est un signal d’alerte qui arrive en réalité un peu tard pour vous avertir d’une légère déshydratation. Vous pouvez par ailleurs avoir tendance à boire une quantité de liquide quand vous avez soif, ce qui peut perturber le fonctionnement de votre système digestif. Il est recommandé de boire tout au long de la journée, en quantités réduites, sans attendre d’avoir soif.

La sensation de soif a tendance à diminuer avec l’âge. Les personnes âgées, notamment, ne ressentent pas le besoin de s’hydrater. C’est notamment l’une des raisons qui expliquent que les cas de déshydratation sont plus fréquents chez les seniors  en période de fortes chaleurs.

Vous devez également adapter votre consommation d’eau à votre activité physique : vous buvez par exemple plus si vous faites du sport !

3. « Seuls les végétaux sont riches en eau »

Les aliments d’origine végétale sont effectivement riches en eau. Mais attention aux généralités ! Certains végétaux sont en réalité plutôt pauvres en eau, comme les fruits à coque (amandes, noisettes, noix, pistaches…). À l’inverse, certains aliments d’origine animale contribuent à une meilleure hydratation.

Le lait se compose par exemple à 87 % d'eau et, selon une récente étude écossaise, les protéines, les matières grasses et le sucre (lactose) qu'il contient favoriseraient le maintien de l'eau dans l'organisme en ralentissant la production d'urine. Par ailleurs, un pot de yaourt de 125 grammes renferme 100 grammes d'eau, soit l'équivalent d'un petit verre. Enfin, les fromages les plus frais de type ricotta ou mozzarella sont également riches en eau.

4. « Les eaux fruitées et les jus de fruits sont de bonnes alternatives à l'eau pour s’hydrater »

Lorsqu'il fait très chaud, vous pouvez facilement vous laisser tenter par un verre d'eau aromatisée ou un soda bien frais. Toutefois, si ces derniers peuvent vous rafraîchir, ils ne vous permettent pas pour autant de vous hydrater correctement. En effet, pour digérer les sucres présents dans ces boissons, votre organisme puise dans ses ressources en eau. De plus, loin d'étancher la soif, ces rafraîchissements risquent de l'entretenir. Quant aux jus de fruits, mieux vaut limiter également leur consommation, à moins de les diluer dans beaucoup d'eau.

5. « Quand il fait chaud, on peut consommer du thé, des tisanes et du café sans modération »

Le thé est une boisson consommée depuis des siècles par les Touaregs qui vivent dans le désert. Les boissons chaudes accélèrent le processus de sudation, et contribuent à réguler la température corporelle. Mais en abuser ne va pas vous aider à mieux vous hydrater !

Ces boissons ont des propriétés diurétiques, c’est-à-dire qu’elles favorisent la production d'urine et donc l’évacuation de l’eau par l’organisme. L’augmentation de la sudation entraîne également une déperdition plus importante d’eau, de sel et de minéraux. Le ministère des Solidarités et de la Santé recommande donc de ne pas en consommer à l’excès lorsqu’il fait très chaud.

6. « L’eau bien fraîche hydrate mieux votre organisme » 

Lorsque les températures deviennent caniculaires, boire de l'eau glacée n'est pas la meilleure solution pour vous hydrater. En effet, passée la première impression de fraîcheur, la sensation de chaleur revient d'autant plus vite que l'organisme met tout en œuvre pour maintenir la température du corps à 37 degrés. Se désaltérer en buvant très frais peut même demander un effort intense à l’origine d’un coup de chaud !

Pour vous hydrater tout en vous rafraîchissant, misez plutôt sur une eau entre 12 et 14 degrés Celsius, ce qui correspond à la température de l’eau froide du robinet. 

7. « Être un peu déshydraté n’est pas si grave » 

Certains publics sont plus sensibles que d’autres à la déshydratation. Les personnes âgées, dont l’organisme retient moins bien l’eau, et qui ressentent moins la sensation de soif, et les nourrissons, dont le corps contient une plus grande proportion d’eau, doivent faire l’objet d’une attention particulière. Certaines affections chroniques augmentent également les risques, comme le diabète ou les maladies cardiovasculaires...

Mais nous devons tous veiller à bien nous hydrater, quels que soient notre âge et notre état de santé. Une étude parue dans l’European Heart Journal en 2022 portant sur près de 12 000 adultes de 45 ans a par exemple démontré un lien entre déshydratation chronique et insuffisance cardiaque.

8. « Boire beaucoup ne peut pas vous faire de mal » 

En période de canicule, certaines personnes, par peur de ne pas boire assez, tombent dans l'excès inverse. Pourtant, les professionnels de la santé recommandent de boire 1,5 litre d'eau (environ 8 verres d'eau) par jour voire 2 litres lorsqu'il fait chaud. …Car boire trop d'eau peut être dangereux pour la santé. 

Quels sont les risques pour votre organisme ?

• Une trop grande sollicitation des reins. 
• Une forte diminution de la concentration en sel et en minéraux dans l'organisme à l'origine de nausées, de vomissements, de maux de tête...
• Une hyperhydratation qui provoque le gonflement des cellules. Ce phénomène, lorsqu'il se produit au niveau du cerveau, peut entraîner des troubles du comportement, de la léthargie, voire dans les cas les plus graves, le décès.