#À vos côtés

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Tout savoir sur le service sanitaire des étudiants en santé

Un quart des français fument quotidiennement, 73% des adolescents (11-17 ans) ne sont pas assez actifs physiquement, la majorité des femmes ne consulte le médecin qu’en dernier recours, 1 homme sur 3 dépasse les recommandations de consommation journalière d’alcool… les comportements à risque restent fréquents en France.
Depuis 2018, les étudiants en santé réalisent diverses actions de prévention dans le cadre du service sanitaire. On fait le point sur ce nouveau dispositif de prévention santé !
Jeune femme noire étudiante, écrit sur un cahier

Service sanitaire : définition

Le service sanitaire est un programme de prévention qui s’inscrit dans la stratégie nationale de santé. Il concerne les étudiants inscrits dans certaines filières sanitaires : 

  • médecine ;
  • odontologie ;
  • maïeutique (obstétrique, gynécologie et pédiatrie) ;
  • soins infirmiers ;
  • kinésithérapie ;
  • ergothérapie ;
  • orthophonie.

Quel est l’objectif du service sanitaire ?

Il vise à promouvoir les comportements favorables à la santé et sensibiliser les futurs professionnels de santé à l’importance des pratiques de prévention.

Les actions menées ciblent avant tout les publics identifiés comme prioritaires : établissements scolaires, foyers d’accueil, entreprises, maisons de retraite, prisons. Elles concernent des thématiques en lien avec les priorités nationales de prévention santé (lutte contre la sédentarité, informations sur la contraception, prévention et dépistage des maladies sexuellement transmissibles, lutte contre les addictions). 

Exemple d’activités de prévention menées par les étudiants en santé

Les futurs soignants doivent proposer des activités concrètes, sous forme de cours ou d’ateliers, par exemple :

  • organiser une table ronde pour parler santé sexuelle et contraception dans les lycées et les universités ;
  • réaliser un atelier cuisine en école primaire pour éduquer les enfants aux bienfaits d’une alimentation équilibrée ;
  • encourager la pratique du sport dans les collèges en organisant des sessions dédiées ;
  • former les salariés aux gestes et postures adaptées pour prévenir les TMS et accidents de travail ;
  • animer une séance de gym douce en Ehpad...

En encourageant les étudiants en santé à élaborer par eux-mêmes des mesures de prévention, le gouvernement souhaite favoriser leur autonomie et renforcer leur engagement. La variété des thèmes abordés et des populations ciblées permet de susciter l’implication des futurs soignants : ils y trouveront forcément un sujet qui leur tient à cœur ! L’inter-professionnalité et l’interdisciplinarité sont en jeu également puisque les étudiants sont amenés à collaborer sur des projets impliquant diverses filières de formation. 

Les futurs soignants au service de la prévention primaire

Avec l’instauration du service sanitaire, la France souhaite mettre en avant la prévention primaire en insistant sur la promotion des comportements favorables à la santé, tels que la pratique d’une activité physique. En effet, agir à la source pour éliminer les facteurs de risque permet de diminuer considérablement l’incidence de nombreuses pathologies. À l’issue de ces stages pratiques, les praticiens de demain seront dotés de solides compétences pédagogiques. Un bagage essentiel pour parler efficacement de prévention et inciter leurs patients à passer à l’action !

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Cet objectif crucial en termes d’espérance et de qualité de vie est aujourd’hui encore trop impacté par les inégalités d'accès aux comportements favorables. Une bonne répartition territoriale de ces services est donc un prérequis à la réussite du programme. En ce sens, cette nouvelle mesure s’inscrit dans la lutte contre les déserts médicaux : ces territoires ruraux où les habitants ne bénéficient pas assez des actions de prévention. 

Enfin, l'État espère également réduire les coûts engendrés par la morbidité évitable : plusieurs milliards d’euros pour le tabac, l’obésité ou encore l’alcool. 

Comment se passe le service sanitaire ?

Le service sanitaire est obligatoire pour l’obtention du diplôme et délivre 5 crédits ECTS. Sa durée équivaut à 6 semaines de formation au total (60 demi-journées) mais ne rallonge pas la durée des études. Il s’effectue à temps plein, à mi-temps ou en plusieurs fois en fonction de l’emploi du temps des étudiants concernés. Selon le cursus, il intervient au début, à mi-parcours ou à la fin des études. Les étudiants en pharmacie, par exemple, ne le réalisent qu’en cinquième année, alors qu’il a lieu dès la deuxième année pour les élèves infirmiers. 

Il se déroule en plusieurs temps :

  • Une formation préalable permet à l’étudiant d’apprendre à connaître le public cible et à affiner les compétences nécessaires pour préparer son intervention. En plus des enseignements théoriques, des études de cas et des jeux de rôles sont proposés pour acquérir les techniques de communication et les éléments de psychologie nécessaires.
  • L’intervention en tant que telle concerne l’un des thématiques abordées au sein de l’institut de formation (telles que l’hygiène, le sommeil, la nutrition, l’addiction au tabac ou aux stupéfiants). Les actions de prévention peuvent être réalisées seul ou à plusieurs, en collaboration avec des collègues d’autres filières sanitaires. 
  • Une évaluation et un retour d’expérience sont effectués a posteriori en compagnie du tuteur chargé de l’encadrement du projet. Celui-ci appartient généralement à la structure concernée (directeur de maison de retraite, conseiller principal d’éducation en collège ou encore éducateur chef en foyer). 
     

Dans l’optique d’offrir un plan de prévention sur l’ensemble du territoire, les étudiants doivent parfois effectuer des missions loin de leur université ou de leur domicile. S’ils ne sont pas rémunérés pour la réalisation de ce nouveau module, les frais de déplacement peuvent néanmoins être pris en charge.