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Stéréotypes de genre : on dit non !

Les stéréotypes de genre, cela vous parle ? On en véhicule tous et ils peuvent être positifs, neutres ou négatifs, et entraînent parfois des discriminations voire des inégalités. À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, intéressons-nous à ces stéréotypes et sur la façon dont ils influencent nos manières de vivre.
Deux oeufs avec un dessin du genre masculin et du genre féminin

1 – Qu’est-ce qu’un stéréotype ?

Un stéréotype est une croyance, une opinion ou une représentation figée, acceptée et véhiculée sans réflexion, concernant un groupe de personnes ou une catégorie sociale. On parle aussi de cliché, opinion toute faite, préjugé, idée préconçue. 

Lorsque ces stéréotypes portent sur les différences supposées entre les filles et les garçons, ou les femmes et les hommes, on parle alors de stéréotype de genre. Nous en connaissons tous et nous les véhiculons consciemment ou inconsciemment :
Les femmes sont « dévouées pour leur famille, elles sont douces et empathiques, tournées naturellement vers les métiers du social et priorisent le sens à l’ambition dans le monde professionnel ». Les hommes eux sont « carriéristes, aiment diriger et sont plus à même de développer des compétences techniques ». Oui, mais non ! 

2 – Filles et garçons : égaux à la naissance !

Les stéréotypes alimentent l’idée qu’il serait « naturel » que les femmes et les hommes soient ainsi. Ces idées préconçues génèrent des inégalités, pèsent sur la charge mentale et peuvent freiner l’épanouissement des femmes et des hommes. Or, d’un point de vue physiologique, ces croyances n’ont aucun sens : rien à la naissance ne prédestine les filles à devenir aides à domicile à temps partiel et les garçons mécaniciens à temps plein !

C’est la construction sociale, dans le cercle familial et dans la société dans son ensemble, qui intègre ces stéréotypes et influence les choix des personnes. Cela entraîne d’ailleurs les femmes et les hommes à se limiter parfois dans leur choix afin de se conformer aux modèles et ne pas risquer le rejet.

3 – Identifier les stéréotypes de genre pour les combattre

Entreprise, école, famille, médias… Chaque composante de la société véhicule et renforce les stéréotypes, générant au passage de nombreuses inégalités. 

Dans le monde du travail par exemple, les idées reçues sont à la base d’inégalités entre hommes et femmes sur les conditions de travail, les salaires, l’accès aux postes à responsabilité ou tout simplement l’accès à certaines professions. L’imaginaire commun oriente massivement les femmes vers les professions sociales là où les hommes sont volontiers poussés vers les métiers manuels ou du numérique. 

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Alors, comment se défaire de ces stéréotypes de genre ? Les stéréotypes étant ancrés dans la pensée commune, il est nécessaire pour s’en libérer de provoquer une prise de conscience et des actions collectives des femmes et des hommes. 

Tout d’abord, il faut savoir les repérer. Par exemple, en se posant la question lorsque l’on porte un jugement sur un homme ou qu’on l’implique dans une décision : « Et si c’était une femme ? », et inversement : les stéréotypes fonctionnent dans les deux sens ! 
Il s’agit également d’arriver à passer au-delà des généralités telles que « les hommes sont monotâches, mais très investis, les femmes savent faire plusieurs choses à la fois, mais ne s’engagent pas autant ». 

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4 – Les inégalités femmes - hommes : un enjeu de santé

La santé est influencée par la biologie, mais également par les normes sociales, les choix politiques et les niveaux du progrès économique, qui comportent tous des discriminations fondées sur le genre et renforcées par les stéréotypes. 

Les codes sociaux de féminité (fragilité, sensibilité) ou de masculinité (virilité, résistance) ont longtemps influencé, et influencent encore, l’expression des symptômes, le rapport au corps, le recours aux soins de la part des patients.  La dépression par exemple, est sous diagnostiquée chez les hommes parce que les hommes ne peuvent pas, selon certains stéréotypes, connaître de problèmes psychiques.

Les normes et les stéréotypes liés au genre féminin ou masculin jouent également sur l’attitude des patients et patientes, et du corps médical. L’infarctus de myocarde est moins diagnostiqué chez les femmes car considéré comme une maladie « masculine ». Une patiente qui se plaindrait d’oppression dans la poitrine se voit encore trop souvent prescrire des anxiolytiques, alors qu’un homme est orienté vers un cardiologue. 

Pourtant, les maladies cardiovasculaires sont bien la première cause de mortalité des femmes, devant les cancers.

Enfin, on constate que moins de moyens sont alloués à la recherche sur la santé des femmes en particulier. Pendant très longtemps, les femmes ont été très peu présentes dans les essais cliniques pour étudier la médecine ou les médicaments. L’endométriose par exemple, qui touche pourtant une femme sur 10, n’est encore diagnostiquée en moyenne qu’au bout de 7 ans d’errance médicale.

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