Martine & son crabe —

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Femmes et cancers : tous concernés et à raison !

Selon le dernier rapport de Santé Publique France, 1 femme sur 6 aura un cancer dans sa vie.
Et si on reprenait la main, en s'informant sur ces risques et en agissant autant que nous le pouvons ?
Femme jambes nues, attend sur un siège d'examen gynécologique, médecin en arrière plan

À l’occasion d’un partenariat avec Marie-Claire pour Octobre Rose, nous avons mené un questionnaire sur « Le rapport aux femmes à la prévention et leur perception du cancer ». Cet article est issu du dossier dédié à la « Santé au féminin ».

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Des chiffres du cancer en hausse

Si l'incidence, tous cancers confondus, reste stable chez l'homme (+0,1 % par an), elle grimpe chez la femme (+1,1% par an).

On dénombre 382.000 nouveaux cas de cancer en France, en 2018.

Pourquoi ?

« Cela s’explique par l’évolution des modes de vies des femmes, analyse la Dr. Hanene Boudabous, oncologue à la clinique Hartmann. Plus "sages" que les hommes jusqu’aux années 1970-80, elles se sont depuis mises à boire et à fumer davantage. Et la génération des plus de 50 ans le paie très cher aujourd’hui ». 

Des messages de prévention qui fonctionnent

Si le cancer du sein reste le plus fréquent et le plus mortel (59.000 nouveaux cas chaque année, un peu plus de 12.000 décès), la hausse la plus marquée – et la plus préoccupante – concerne le cancer du poumon, principalement connectée à la consommation de tabac : le nombre de cas augmente de 5% chaque année chez les femmes. Alors que le nombre de fumeurs diminue chez les hommes de 18-24 ans, il reste stable chez les jeunes femmes du même âge d’après Santé Publique France.

Une des raisons ? Pour une quantité moins élevée de cigarettes consommées, ces dernières vont développer un niveau de dépendance à la nicotine aussi élevée que celle de leurs homologues masculins.

Il y a toutefois quelques raisons d’espérer et de compter sur les campagnes de prévention qui ont fait leurs preuves :

 Après 20 ans de sensibilisation à la prévention et au dépistage, la mortalité des femmes touchées par le cancer du sein est en baisse (-1,3% par an).

- Pour le cancer du col de l’utérus, cette baisse est supérieure à 2% par année, avec un bémol chez les femmes qui ont entre 50 et 60 ans : plus touchées que les autres tranches d’âge car elles se font moins dépister.

Femme brune allongée, mains qui cachent ses yeux

Une mutuelle nouvelle

Rendre les femmes visibles aux yeux du secteur de la santé dès aujourd’hui 

Forte de ses engagements historiques, AÉSIO a lancé un large programme sur la Santé au féminin.
L'objectif ? Faire avancer les mentalités sur le rapport des femmes à la santé… mais aussi sur le rapport du monde de la santé publique aux femmes, pour ne plus la limiter à la "médecine bikini".

En savoir plus sur Rendre les femmes visibles aux yeux du secteur de la santé dès aujourd’hui 

Mais il reste encore quelques efforts à faire !

Pour inverser la tendance, il faut redoubler d’efforts côté prévention et information. Les chiffres du dernier sondage d’AÉSIO mutuelle et Harris Interactive1, sur La santé au féminin, montrent en effet que l’on peut mieux faire :

  • seulement 59% des femmes estiment bien connaître les facteurs de risque en matière de cancer du sein, alors qu'elles sont 66% à connaître ceux liés au cancer du poumon ;
  • Moins d’1 femme sur 2 juge bien connaître les comportements ou facteurs environnementaux pouvant augmenter le risque de cancer colorectal ;
  • Si la plupart sait qu’il faut consommer 5 portions de fruits et de légumes par jour pour réduire le risque, seules 35% passent de la théorie à la pratique.
  • Côté sport, 34% avouent ne pas pratiquer plus d’1 heure d’activité physique et sportive par semaine !
  • Un bon point cependant : si les femmes boivent de plus en plus en proportion par rapport aux hommes, elles maîtrisent leur consommation d’alcool avec moins de 5 verres par semaine, soit moitié moins que le seuil maximal recommandé.

On le voit : certains messages passent !
Poursuivons nos efforts et reprenons la main sur notre précieuse santé.

Tout le monde a un rôle à jouer

« Pour préserver sa santé, il faut rester à l’écoute de son corps et ne pas négliger les messages de santé », insiste Dr Laure Panel, chirurgienne-gynécologue à la Clinique mutualiste Beau Soleil - AÉSIO Santé à Montpellier.
Si votre médecin traitant reste votre interlocuteur privilégié, vous pouvez également vous renseigner auprès de votre gynécologue, d’une sage-femme libérale, du planning familial, d’un centre de PMI… »

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1 Sondage AÉSIO mutuelle et Harris Interactive, La santé au féminin. Mai 2021