Autisme : quels atouts dans le monde professionnel ?
Les troubles du spectre de l’autisme (TSA)
Les TSA concernent 700 000 personnes en France. Ils se caractérisent par une grande variété de troubles et d’intensité. Vous pouvez toutefois retrouver quelques manifestations récurrentes, telles que des altérations des interactions sociales, des problèmes de communication, des troubles du comportement correspondant à un répertoire d’intérêts et d’activités restreint, stéréotypé et répétitif, ainsi que des réactions sensorielles inhabituelles pouvant générer des cris, des pleurs intenses.
Parmi les différents types de profils autistiques, on peut distinguer l’autisme de haut niveau (Asperger) qui est un autisme qualifié de léger, sans déficience intellectuelle et pas nécessairement accompagné de troubles du langage ou du développement cognitif. En revanche, l’autisme de Kanner, qui se manifeste avant l’âge de trois ans, est une forme sévère de l’autisme infantile, avec des troubles de communication marqués (l’enfant ne regarde pas, ne sourit pas...), ainsi que des phobies, des épisodes colériques et d’agressivité fréquents. Le syndrome de Rett touche essentiellement les filles et se caractérise par un arrêt du développement mental et des capacités, telles que le langage, la marche, les gestes... Enfin, le trouble désintégratif de l’enfance ne se manifeste qu’après l’âge de 2 ans, après un développement normal les premiers mois. Il entraine une perte progressive des capacités acquises, jusqu’à leur disparition complète.
Toutes ces formes de l’autisme sont souvent à l’origine de difficultés d’apprentissage et d’insertion sociale.
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Qu’est-ce que l’autisme ? Témoignage de Nadine
Vous avez déjà entendu parler d’autisme, mais savez-vous qu’il existe différents profils regroupés dans "le spectre de l’autisme" ?
Pour mieux comprendre ce trouble, AÉSIO mutuelle a rencontré Nadine, maman de Tristan, un homme touché par un trouble autistique...
Permettre une prise en charge au plus tôt
L’analyse du comportement de l’enfant, par vous-même, votre pédiatre, le personnel de la crèche ou de votre assistante maternelle, peut permettre de débusquer des tendances autistiques. Utlisé depuis 1999, d’abord aux USA, le questionnaire d’évaluation Test M-Chat (Modified Check-list for Autism in Toddlers) est un outil de diagnostic des troubles autistiques efficace, notamment chez les moins de 3 ans. Plus le dépistage sera précoce, meilleure sera la prise en charge par une équipe pluridisciplinaire. Les différentes interventions consistent à accroître les capacités de communication, d’apprentissages, de socialisation des personnes TSA, tout en diminuant leurs troubles du comportement. Il s’agit principalement de traitements médicaux et de régimes alimentaires, mais aussi de thérapies spécialisées : cognitives, comportementales, développementales, psychomotrices, sensorimotrices et psychodynamiques. Plus d’informations sur les TSA.
Des troubles aux origines inconnues
Si plusieurs études démontrent une corrélation entre autisme et génétique, on ne connaît pas encore aujourd’hui la cause exacte des TSA, qui auraient une origine multifactorielle. La recherche les associe à des défauts prénatals dans la mise en place et l’organisation de réseaux cérébraux dédiés à la communication sociale et du comportement. Les facteurs environnementaux ne sont pas non plus écartés, mais on sait qu’ils ne sont pas liés à la relation parent-enfant, ni au mode d’éducation.
L’autisme n’est pas une fatalité
Un certain nombre d’autistes, notamment Asperger, sont associés à un très bon développement intellectuel. Ils présentent des aptitudes qui peuvent être des atouts dans de nombreux métiers : perfectionnisme, méticulosité, persévérance, ponctualité, respect des procédures… Ils sont dotés d'une forte capacité de mémorisation et peuvent traiter de nombreuses données. Avec un accompagnement adéquat et un cadre de travail adapté, un collaborateur autiste peut être une réelle force pour l’entreprise !
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Fonds de solidarité AÉSIO mutuelle
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La neurodiversité : une source de talents
Interview de Béatrice Duka, conférencière et autiste verbale.
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Il y a de nombreuses bonnes raisons de favoriser l'inclusion des personnes autistes. D’un point de vue économique, leur exclusion coûte cher à la population, plus de 6 milliards d’euros de coûts cachés, environ, selon une association autisme. Mais, pour moi, le plus important c’est que nous disposons de qualités précieuses qui peuvent réellement permettre à l’entreprise d’être plus créative et innovante. Notre manière de raisonner, différente des personnes dans les normes, nous permet souvent de mettre en œuvre des solutions moins conventionnelles, sources de performance.
Une étude du cabinet Deloitte démontre que 80% des DRH et dirigeants considèrent que la diversité et l’inclusion se révèlent être des avantages compétitifs.
La principale difficulté est d’informer les entreprises et de leur donner des clés pour apprendre à recruter ces collaborateurs qui ne répondent pas aux mêmes codes. Il y a un travail important à réaliser sur la description des offres d’emplois, sur les algorithmes de recrutement et, surtout, sur les entretiens d’embauche qui nécessitent une approche différente. Un autiste a beaucoup à apporter, mais il ne faut pas le mettre à mal, donc il suffit de mettre en place les bons aménagements, les bonnes procédures et le bon accompagnement ! Pour sensibiliser les entreprises sur ces aspects, nous organisons des conférences et des ateliers, notamment en utilisant des techniques d’immersion sensorielle. Nous démontrons aussi qu’avec quelques aménagements simples, qui profitent d’ailleurs à tous les collaborateurs en termes de diminution du stress, de fatigue et d’anxiété, il est possible de s’inscrire dans une démarche gagnant-gagnant.
