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Turista : comment la reconnaître, l’éviter et la soigner en voyage ?

La turista, aussi appelée diarrhée du voyageur ou tourista, est un trouble digestif fréquent chez les personnes qui voyagent dans certaines régions du monde, notamment en zone tropicale. Bien qu’elle soit en général bénigne, elle peut gâcher votre séjour si elle n’est pas bien prise en charge. Comment la prévenir, quels sont les signes à surveiller et que faire si elle survient ?
Homme plié en deux de douleurs au ventre

Qu’est-ce que la turista ?

Une infection digestive liée aux voyages

La turista désigne une diarrhée aiguë contractée lors d’un séjour dans un pays étranger, en particulier dans les zones où l’hygiène alimentaire est différente de celle du pays d’origine. Elle est causée dans 80 à 90 % des cas par des bactéries, principalement Escherichia coli (E. coli), mais aussi parfois par des virus (comme le norovirus) ou des parasites.

La transmission se fait par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. En voyage, un simple fruit mal lavé ou un glaçon dans une boisson peut suffire à provoquer une infection. La turista n’est pas une maladie tropicale rare : elle touche chaque année entre 20 et 50 % des voyageurs selon les pays visités.

Une maladie en générale sans gravité

Dans la majorité des cas, la turista est bénigne et dure entre 2 et 5 jours. Les symptômes sont clairs : selles liquides fréquentes, douleurs abdominales, parfois nausées, fatigue, et plus rarement fièvre modérée. Si elle peut être fatigante, elle ne présente généralement pas de danger pour une personne en bonne santé.

Cependant, chez les enfants, les personnes âgées ou les personnes fragiles, la turista peut entraîner une déshydratation, surtout dans les pays chauds. Une surveillance attentive et une bonne réhydratation sont alors essentielles.

Comment reconnaître la turista ?

Les symptômes atypiques

La turista apparaît généralement dans les 2 à 3 jours après l’arrivée à destination. Le principal symptôme est une diarrhée aiguë, c’est-à-dire l’émission de trois selles molles ou liquides (ou plus) par jour. À cela peuvent s’ajouter des maux de ventre, des crampes, une fatigue soudaine.

Dans certains cas, la turista peut être accompagnée de fièvre légère, de nausées, voire de vomissements. Les formes graves sont rares, mais une fièvre élevée, du sang dans les selles ou des signes de déshydratation (bouche sèche, grande fatigue, urines foncées) doivent alerter.

Quand consulter un médecin ?

Il n’est pas toujours nécessaire de consulter en cas de turista simple. Toutefois, il est conseillé de consulter un professionnel de santé si :

  • La diarrhée dure plus de 48 heures sans amélioration ;

  • Les selles contiennent du sang ou sont très abondantes ;

  • Vous êtes déshydraté (sensation de soif intense, fatigue importante, vertiges) ;

  • Il y a une fièvre supérieure à 38,5°C ;

  • Il s’agit d’un enfant, d’une femme enceinte, ou d’un adulte fragile.

Vous voyagez régulièrement au sein de l’Union européenne (UE), dans d’autres pays de l’Espace économique européen (EEE) ou en Suisse ? En demandant votre Carte européenne d’Assurance Maladie (CEAM), vous pourrez bénéficier d’une prise en charge plus facile de vos frais de santé quand vous vous déplacez en dehors de la France.

En vacances, vous pouvez aussi contacter en toute sécurité et toute confidentialité un médecin généraliste ou spécialiste depuis votre téléphone, votre ordinateur ou via l’application mobile MédecinDirect.

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Prévenir la turista efficacement 

Les bons gestes pour éviter la contamination

La meilleure façon d’éviter la turista, c’est de respecter des règles d’hygiène strictes lors de vos repas en voyage.

  • Boire uniquement de l’eau en bouteille capsulée ou traitée (pastilles purifiantes, filtration) ;

  • Ne pas consommer de glaçons (souvent faits avec de l’eau du robinet) ;

  • Éviter les fruits et les crudités non pelées, les fruits de mer et les produits laitiers non pasteurisés ;

  • Manger des aliments bien cuits et servis chauds plus la chaleur est élevée, moins il y a de risques de bactéries et de parasites nocifs pouvant causer la diarrhée du voyageur ;

  • Se laver les mains très régulièrement, surtout avant de manger.

Ces conseils sont essentiels en voyage dans des zones à risque comme l’Afrique, l’Asie du Sud-Est, l’Amérique latine ou certains pays du Moyen-Orient.

Que faire en cas de turista ?

En cas de turista, le traitement repose avant tout sur la réhydratation. Il faut boire beaucoup, idéalement des solutions de réhydratation orale (SRO), disponibles en pharmacie. À défaut, de l’eau, du bouillon ou des boissons sucrées peuvent suffire.

Le paracétamol peut être pris en cas de fièvre ou de douleurs. Il est généralement inutile de prendre des antibiotiques, sauf sur prescription médicale. Les antidiarrhéiques (comme le lopéramide) peuvent être utilisés de manière ponctuelle, mais sont à éviter si la diarrhée est accompagnée de fièvre ou de sang dans les selles.

En voyage, il peut être utile de prévoir une trousse médicale avec :

  • Des sachets de SRO ;

  • Du paracétamol ;

  • Un antidiarrhéique de secours ;

  • Et éventuellement un antibiotique prescrit avant le départ, à utiliser uniquement en cas de nécessité.

En conclusion, la turista est un désagrément fréquent mais souvent bénin du voyage. Bien connaître ses symptômes, adopter les bons réflexes d’hygiène et savoir quand consulter permet de voyager plus sereinement, même dans les régions les plus exotiques.

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Rédigé par : Manon Moytier

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