#Objectif bien-être

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Comment venir à bout du hoquet ?

Qui n’a jamais eu le hoquet ? Bien que très présent dans notre vie quotidienne, il est, dans la grande majorité des cas, anodin et sans conséquences. Néanmoins, il peut devenir extrêmement gênant lorsqu’il survient dans des moments inappropriés ou quand il revient fréquemment.

Qu’est-ce que le hoquet ?

Les symptômes

Le hoquet, ou la myoclonie phrénoglottique, n’est pas spécifique à l’homme : il est présent chez tous les animaux vertébrés. Il s’agit d’un réflexe respiratoire incontrôlable qui se manifeste par une succession de « hics » sonores, parfois très bruyants. Ce dernier cesse rapidement, généralement en quelques minutes. Cependant, il arrive parfois que ce dernier persiste pendant une plus longue durée, il provoque alors de fortes douleurs et devient nettement plus inquiétant.

Le mécanisme

Le hoquet est causé par une succession de contractions involontaires, régulières et coordonnées de tous les muscles inspiratoires (diaphragme et muscles intercostaux). Ces contractions forment des expulsions d’air qui sont accompagnées du « hic » caractéristique associé à une fermeture de la glotte. Il peut se répéter jusqu’à 60 fois par minute, et s’arrête généralement au bout de quelques instants.

Le hoquet bénin

Quelles sont ses caractéristiques ?

C'est le hoquet que nous connaissons tous. Spontané, et fréquent au quotidien, il s’observe à tout âge et peut parfois être gênant mais sa durée se compte généralement en minutes.

Quelles sont ses causes ?

Bien qu’on ignore la plupart du temps sa cause, il peut être lié :

  • à un repas trop copieux, trop épicé ou trop vite consommé ;
  • à l’ingestion d’air en mangeant ou en mâchant du chewing-gum ;
  • à une consommation importante d'alcool ;
  • à l'ingestion de boissons gazeuses ;
  • au stress ou à des émotions vives ;
  • aux brusques changements de températures ;
  • à une simple irritation de l'œsophage.

Le hoquet chronique

Quelles sont ses caractéristiques ?

Il arrive parfois, dans certains cas très rares (on pense que cette maladie affecte environ 1/100 000 personnes), que le hoquet perdure plus de 48 heures ou revient régulièrement de façon périodique. Il peut durer plusieurs jours, et devient rapidement douloureux, provoquant insomnie, fatigue, difficultés à s’alimenter et perte de poids. 
Le hoquet est dit persistant quand sa durée dépasse 48 heures et réfractaire s’il dure plus d’un mois. Il est alors considéré comme une maladie. 
Les personnes de plus de 50 ans représentent la tranche d'âge la plus touchée.

Quelles sont ses causes ?

La cause la plus fréquente, et de loin, est une irritation de l'œsophage due à un reflux gastro-œsophagie. Mais d’autres causes sont possibles comme :

  • des maladies neurologiques, affectant notamment le nerf phrénique, le nerf vague ou le tronc cérébral ;
  • des troubles du système nerveux central ;
  • un ulcère gastroduodénal ;
  • une gastrite ;
  • des troubles métaboliques ;
  • la prise de certains médicaments (benzodiazépines, corticostéroïdes, barbituriques, morphine et anesthésiques) ;
  • un facteur psychologique.

Dans tous les cas, consultez votre médecin traitant pour écarter une éventuelle maladie associée.

Un service AÉSIO

Deuxième avis médical

Avant une décision médicale importante, prenez l’avis d’un médecin spécialisé dans votre pathologie !

Comment arrêter le hoquet ?

Le prévenir

Si vous êtes sujet au hoquet bénin, prenez le temps de manger calmement votre repas en réduisant les plats trop épicés, les boissons gazeuses, l’alcool.  
N’hésitez pas aussi à vous relaxer pour compléter le moment présent !

Le faire cesser

Il existe toute une série de petites méthodes pour faire passer le hoquet. Parmi une soixantaine de techniques recensées, on peut citer les suivantes :

  • Prenez une grande inspiration, retenez votre respiration quelques instants puis expirez très lentement, et répétez l’opération 10 fois de suite.
  • Interrompez brusquement votre respiration grâce à un effet de surprise.
  • Buvez un grand verre d'eau d'un seul trait.
  • Exercez une traction de la langue vers l'avant.
  • Frottez votre palais avec le doigt.
  • Sucez un glaçon. 
  • Prenez une cuillère de sucre et laissez-le fondre sur votre langue.
  • Avalez un aliment acide ou sucré (citron, vinaigre, sucre…). 
  • Placez un objet froid sur votre ventre, au niveau du diaphragme.
  • Allongez-vous sur le dos et pliez vos genoux de façon à les maintenir plaqués contre votre torse.
  • Pincez-vous l’auriculaire avec les doigts de l’autre main pendant une dizaine de secondes.

C’est beaucoup plus compliqué pour le hoquet chronique car le traitement est déterminé en fonction de la maladie qui l’a déclenché.

Il existe donc plusieurs procédés, comme la stimulation de la paroi du pharynx avec une sonde ou la prise de médicaments spécifiques (relaxants musculaires, antidépresseurs, anticonvulsivants).

Dans tous les cas consultez votre médecin traitant qui vous apportera les solutions adaptées à votre situation.

Quand consulter un médecin ?

Vous n’êtes pas sûr de savoir quand consulter un médecin ? Il est recommandé de le faire si :

  1. Le hoquet persiste plus de 48 heures ;
  2. Le hoquet se déclenche fréquemment et sans raison apparente depuis quelque temps ;
  3. Le hoquet s'accompagne de douleurs du ventre ou du thorax, de régurgitations ou de vomissements, de fièvre ou de difficultés à respirer ou à avaler.

Le saviez-vous ?

Si vous êtes enceinte et que vous sentez votre bébé faire des petits bonds, pas d’inquiétude : il peut avoir le hoquet même dans votre ventre !

Le hoquet est normal chez bébé ; si votre bébé a le hoquet pendant que vous lui donnez à manger, faites une pause et essayer de lui faire faire son rot ou de le changer de position pour qu’il se détende, en le berçant !

Le hoquet disparait le plus souvent de lui-même en quelques minutes.

Rédigé par : Clotilde CHEVALIER