#À vos côtés

Temps de lecture estimé : 3mn

Comment se préparer à la hausse des cas de coqueluche en France ?

Perçue à tort comme une maladie bénigne et infantile, la coqueluche concerne tout le monde et peut présenter des risques à tous les âges. Maladie éprouvante, elle peut avoir des conséquences dramatiques chez les personnes les plus fragiles. La hausse des cas de coqueluche en France et en Europe est inquiétante, mais un réflexe permet de se protéger efficacement contre le risque d’épidémie.
femme qui tousse

La coqueluche, une infection bactérienne très contagieuse

La coqueluche est provoquée par une bactérie appelée Bordetella pertussis qui entraîne une infection des voies respiratoires.

La maladie débute par une période d’incubation de deux semaines environ, qui débute par une phase d’incubation suivie d’un écoulement nasal.

La coqueluche provoque une toux persistante de plus de 7 jours, avec des quintes parfois violentes et une difficulté à reprendre sa respiration. Chez certaines personnes, des vomissements peuvent survenir après les quintes. Une fièvre est parfois présente.

La convalescence dure plusieurs semaines, et des complications graves sont constatées chez les personnes les plus fragiles.

La coqueluche présente une contagion par voie aérienne particulièrement élevée. Selon l’Institut Pasteur, une personne atteinte contamine en moyenne 15 autres personnes. À titre de comparaison, une personne souffrant du Covid-19 en mars 2020 avant le premier confinement contaminait en moyenne 3,5 personnes.

Une affection aux conséquences parfois dramatiques sur la santé

Maladie éprouvante pour tous, la coqueluche présente des complications potentielles, notamment chez les personnes les plus fragiles :

  • Les nourrissons peuvent développer une défaillance respiratoire ou multiviscérale ;

  • Les jeunes enfants font parfois face à des pneumonies ou des affections neurologiques (convulsions, encéphalites) ;

  • Les personnes immunodéprimées sont susceptibles de souffrir d’une pneumonie.

Dans les cas les plus graves, la coqueluche est potentiellement mortelle.

Une progression des cas de coqueluche en France

La coqueluche évolue par cycles épidémiques qui surviennent tous les 3 à 5 ans. Si elle n’est pas une maladie à déclaration obligatoire, son évolution est suivie en France par plusieurs acteurs dont Renacoq (réseau hospitalier de surveillance de la coqueluche), Oscour (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences), SOS médecins, le réseau 3-Labos, le réseau Sentinelles ou encore le Centre national de référence (CNR) de la coqueluche à l'Institut Pasteur.

Ces différents indicateurs montrent tous une forte augmentation du nombre de cas de coqueluche au 1er semestre 2024 : 

  • 7 000 tests PCR positifs remontés par le réseau 3-Labos sur les 5 premiers mois de l’année 2024 (contre 518 sur la même période en 2023) ;

  • Une progression exponentielle des passages aux urgences, des hospitalisations et des interventions de SOS Médecins pour des symptômes de coqueluche.

La situation concerne l’ensemble de l’Europe, avec un total des cas rapportés par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies sur les trois premiers mois de l’année 2024 supérieur à l’ensemble des cas recensés en 2023.

Un nouveau cycle épidémique est clairement en cours, et une vigilance particulière s’impose à tous, et plus particulièrement aux personnes les plus vulnérables.

Adopter les bons réflexes face à l’épidémie de coqueluche 

La vaccination est la meilleure protection contre la coqueluche, et offre de loin l’arbitrage le plus positif entre les bénéfices et les risques : 

  • La vaccination obligatoire des nourrissons repose en France sur un calendrier vaccinal avec deux premières injections à 2 mois et 4 mois, puis un rappel à l’âge de 11 mois.

  • Les nouveau-nés, particulièrement exposés, peuvent également être protégés par la vaccination des femmes enceintes et de l’entourage.

  • Les adultes peuvent également se faire vacciner, en cas de fragilité particulière ou pour protéger un nouveau-né.

AÉSIO mutuelle

Le remboursement de vos vaccins avec AÉSIO mutuelle

Dans le cadre des prestations prévention - bien-être, votre complémentaire santé prend en charge les vaccins prescrits non remboursés par l’Assurance maladie obligatoire jusqu’à 25 € par année civile.

En cas de suspicion de coqueluche, la consultation de votre médecin traitant ou de votre pédiatre est très fortement recommandée : un traitement antibiotique vous sera prescrit si les tests confirment la présence de la bactérie.

Vous pouvez également appeler le 15 si la personne malade fait partie d’un public fragile ou présente des symptômes inquiétants : le médecin régulateur vous enverra les secours ou vous orientera vers les urgences s’il considère que la situation le nécessite.

Les gestes barrières préviennent la propagation de la maladie. Vous pouvez reprendre les réflexes acquis durant la pandémie de Covid-19, avec un lavage régulier des mains et le port d’un masque. 

Vaccination, consultation, gestes barrières : vous pouvez désormais affronter l’épidémie de coqueluche en toute sérénité !

Prévaésio

Le service de prévention santé

Parce que la prévention s’apprend, Prévaésio, le service prévention d'AÉSIO mutuelle, permet à ses adhérents, particuliers et professionnels, de devenir acteurs de leur santé. Un encouragement à vivre mieux, longtemps.