#Changer de regard

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Changements climatiques : quel impact sur notre santé ?

Pluies torrentielles, inondations, canicule, sécheresse… le réchauffement climatique a bien entendu des effets sur la biodiversité et l’économie. Mais savez-vous quelles sont les conséquences sur la santé humaine ?

« C’est une nouvelle menace importante pour la santé publique » : voici la façon dont l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qualifie le changement climatique. Cela incite à considérer cette problématique le plus sérieusement possible !

Changement climatique et santé : quel lien ?

Augmentation des épisodes de forte chaleur

Depuis la canicule exceptionnelle de l’été 2003, les épisodes de forte chaleur se sont multipliés. Si, à l’instar de 2003, la canicule peut causer des décès, elle peut plus généralement entraîner des désagréments physiques.  

En effet, pour se refroidir, notre corps utilise un mécanisme de thermorégulation efficace : la sudation. Mais lorsque le mercure monte de manière trop importante, notre capacité régulatrice peut être dépassée. Le risque de déshydratation et d’hyperthermie est alors réel.  

Conséquences :

  • Un coup de chaud.
  • Des maux de tête, des nausées, des crampes musculaires.
  • Un syndrome d’épuisement par la chaleur.
  • L’aggravation de pathologies chroniques (cardiovasculaires, respiratoires…).

Les jeunes enfants, les personnes âgées ou les travailleurs en extérieur sont particulièrement exposés à ces épisodes de chaleur.

Ces vagues de chaleur plus fréquentes peuvent aussi être associées à une augmentation de l’exposition aux UV.

Les conséquences sont :

  • Un vieillissement cutané prématuré.
  • Des risques de cataracte.
  • Un risque accru de cancer de la peau.

Problèmes respiratoires

L’un des premiers effets des changements climatiques : la pollution ! Avec l’augmentation des températures, la teneur de l’air en ozone et autres polluants s’accroit. Et ces polluants sont reconnus comme des facteurs de risque de mortalité liée aux maladies cardiovasculaires, respiratoires et au cancer.

La présence de pollen est augmentée. En effet, le changement climatique, notamment le réchauffement et l’humidité de l’air, favorisent la production de pollen par les plantes.

Cela induit :

  • Une augmentation des rhinites et conjonctivites.
  • Une hausse de toux et respiration sifflante.
  • Une multiplication d’eczémas ou urticaires.
  • Le risque de développer des crises d’asthme.

En France, en 20 ans, le nombre d’allergies liées aux pollens a triplé : 1 enfant sur 5, et 1 adulte sur 3 sont concernés !

Autres risques sur la santé

Les infections évoluent et le réchauffement climatique pourrait changer la géographie des risques infectieux. Du fait des températures, la transmission de certaines pathologies pourrait être plus important dans l’hémisphère nord, comme on l’observe avec le moustique-tigre, vecteur de la dengue ou du chikungunya.

Les tiques pourraient aussi être plus nombreuses, responsables de la maladie de Lyme.

Qu’est-il possible de faire à l’échelle individuelle ?

Des solutions éco-responsables concrètes pour préserver notre environnement et notre vie existent. Et chacun d’entre nous peut agir. Voici quelques pistes pour vous guider.

1. Adaptez votre alimentation

Selon l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), « le secteur alimentaire représente 15 à 30% des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans les pays développés ». La production de viande est l’aliment le plus impactant pour l’environnement. Elle est responsable d’une grosse part de l’émission de gaz à effet de serre, en raison de la déforestation pour les cultures et élevages ; l'utilisation d’engrais et la gestion des effluents d'élevage (fumier et lisier) ; ainsi que la production de méthane d’origine digestive chez les ruminants.

Consommer trop de viande n’est par ailleurs pas recommandé pour la santé. Mieux vaut donc manger de la viande en plus petite quantité, produite localement et de meilleure qualité, manger flexitarien, ou manger végétarien et équilibré.

2. Luttez contre la déforestation

Oui, vous avez bien lu, lutter contre la déforestation est possible à l’échelle individuelle. Au moment d’acheter des produits ou sous-produits du bois (papier, meubles…), privilégiez les produits labellisés Forest Stewardship Council (FSC) ou Programme Européen des Forêts Certifiées (PEFC). Vous contribuez ainsi à la préservation des forêts.

Les forêts sont au cœur de nos vies !

3. Utilisez les transports "doux"

La voiture peut être bien pratique, mais ce n’est pas nécessairement le moyen de transport le plus efficace !

Pour vos courts trajets, rien de mieux que la marche, le vélo, la trottinette...

Par ailleurs, ne pas bouger suffisamment entraîne des problèmes comme le surpoids ou les maladies cardiovasculaires. Alors on combine bienfaits pour la santé et environnement en choisissant des modes de déplacements actifs ! Et pour vos trajets plus longs, privilégiez les transports en commun.

4. Triez vos déchets

Un geste précieux. Selon l’entreprise Eco-Emballages, « l'émission moyenne de gaz à effet de serre est de 1,68 tonne par an et par habitant. » Grâce au tri et au recyclage, vous pouvez réduire ces émissions : « 1 tonne de bouteilles et flacons en plastique recyclée, ce sont 2 tonnes de CO² économisées ».

5. Refusez les pubs "toutes-boîtes"

En France, près de 40 kilos de publicités et presse gratuite sont distribués par an et par boîte aux lettres. Un simple autocollant « STOP PUB » permet de ne plus en recevoir et d’éviter le gaspillage inutile de papier.

Bien entendu, cet autocollant ne concerne pas les imprimés publicitaires qui mentionnent vos nom, prénom et adresse (ceux que vous avez demandé à recevoir directement).

Cette étiquette peut être téléchargée gratuitement sur le site : https://www.ecologie.gouv.fr/stop-pub

6. Adoptez une gourde réutilisable

Tous les ans, ce ne sont pas moins de 89 milliards de bouteilles d’eau en plastique qui sont vendues dans le monde, mais seulement 26 % des emballages en plastiques recyclés d’après les données de l’éco-organisme Citeo. De plus, selon l’Institut français de recherche pour le développement, 1,5 million d’animaux meurent chaque année à cause de l’ingestion de plastique.

Remplacez votre bouteille plastique par une gourde et contribuez à réduire de 5,5 kg le poids de vos déchets par an!

Mais… cette gourde ne sera écologique qu’à condition d’en avoir une, et une seule. De l’utiliser et de la conserver longtemps – au moins 1 an pour une gourde en verre ou en plastique ; 3 ans pour une gourde en inox…. – pour compenser l’émission carbone nécessaire pour sa fabrication made in China ?

—  En savoir plus

Lucas Scaltritti, journaliste Ouest France, a enquêté pour un épisode du podcast « Y’a le feu au lac »  sur le ‘green washing’ du business des gourdes dites écologiques. Car non, tous les matériaux n’ont pas le même impact sur l’environnement...

Podcast « Les gourdes sont-elles vraiment écologiques ? »

 

Vous l’aurez compris, la somme des petits gestes quotidiens de chacun peut produire de grands effets pour notre planète, notre santé et celle des générations à venir  ?

Rédigé par : Jade FERRERES