#À vos côtésMis à jour le :

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Éco-anxiété : comment la surmonter ?

Incendies de Los Angeles, inondations en Espagne, accélération de la fonte des glaciers, épisodes de sécheresse à répétition… Le changement climatique est une réalité sévissant dans le monde entier. Chez certains, la crise écologique peut générer une véritable angoisse qui porte un nom : l’éco-anxiété. Loin d’être une fatalité, cette anxiété n’est pas forcément une mauvaise nouvelle. Comment y faire face ?

L’actualité ne désemplit pas d’informations inquiétantes sur l’état de notre planète. En 2024, les catastrophes climatiques se sont succédées partout dans le monde, rappelant l’urgence d’agir. Cyclones, ouragans, incendies, inondations, canicules… Face à ces événements aux conséquences dramatiques, les discours se font alarmistes. Mais ils peuvent à terme peser sur notre santé mentale.

Des solutions existent pour se préserver et faire face aux angoisses liées au dérèglement climatique. AÉSIO mutuelle vous accompagne pour retrouver une certaine sérénité et maitriser votre stress écologique. 

Qu’est-ce que l’éco-anxiété ?

Également appelée solastalgie, l’éco-anxiété traduit une inquiétude, celle de l’avenir d’un monde incertain et menacé, se dégradant sous nos yeux. Tristesse, colère, frustration, impuissance : elle se traduit en un continuum d’émotions, accentuées par la crise écologique et sanitaire.

Ces dernières années, une nouvelle génération de militants soucieux de leur planète s’est imposée sur le devant de la scène. Avec, en tête, la célèbre Suédoise Greta Thunberg. L’éco-anxiété est alors devenue un phénomène de mode désignant le prochain « mal du siècle », sur fond de fin du monde. 

Pourtant, l’éco-anxiété n’a jamais été reconnue comme une maladie, bien au contraire. Des Inuits aux tribus amazoniennes, elle serait présente depuis longtemps auprès des populations les plus proches de la nature. Selon Charline Schmerber, psychothérapeute spécialiste de l’éco-anxiété, elle représente un « sentiment normal dans une situation anormale », et découle d’une prise de conscience, celle d’un éveil écologique.

L’éco-anxiété n’est pas une pathologie, mais le signe d’une conscience éveillée. Cela touche à la sensibilité des individus face à la situation environnementale et climatique. ”

Charline Schmerber , psychothérapeute

Loin d’être une peur paralysante, l’éco-anxiété peut ainsi s’avérer être une inquiétude positive poussant à l’action, à condition de ne pas la subir. Découvrez trois principes d’action qui, appliqués au quotidien, vous permettront de surmonter cette peur légitime.

aésio mutuelle

Quels remboursements chez le psychologue ?

Vos consultations chez un spécialiste peuvent être prises en charge par votre mutuelle. Plus d’infos sur le dispositif Mon soutien psy et les remboursements.

Laisser parler vos émotions

Étymologiquement, l’émotion signifie « mouvement », elle est une énergie qui nous fait réagir, nous secoue, et nous pousse à l’action. Aussi, comme la plupart des réactions émotionnelles, il n’est pas toujours bon de l’intérioriser et de tout garder pour soi. Au contraire, l’expression de ses émotions est la clef pour mieux les apprivoiser.

Bien souvent, l’éco-anxiété provient d’un sentiment de ne pas être entendu ou compris. Or, la gestion des émotions passe avant tout par leur verbalisation, afin de leur « donner corps ». Famille, proches, entourage professionnel, spécialistes… Il est important d’extérioriser et de partager vos inquiétudes autour de vous, afin de ne pas sombrer dans la solitude. Peut-être trouverez-vous chez certains une forme d’apaisement et d’optimisme. Et si d’autres vivent avec les mêmes ressentis, cela vous permettra de tisser des relations et créer un lien mutuel.

Si communiquer peut aider, l’art est également une belle manière d’exprimer ses émotions, et ses effets thérapeutiques contre l’angoisse sont avérés. En réduisant le taux de cortisol, l’hormone du stress, l’art rassure et relaxe. Peinture, musique, écriture, photographie… Il existe de nombreux moyens de laisser parler sa créativité, quel que soit son niveau artistique. Lancez-vous !

Se reconnecter à la nature

Pour se prémunir des images anxiogènes, se ressourcer et vivre un temps pour soi loin des nuisances urbaines, la nature reste le remède idéal. Au Japon, il existe même le bain de forêt – aussi appelé « Shinrin-Yoku », une forme de thérapie douce et contemplative consistant à se rendre dans un lieu peuplé d’arbres, afin de lâcher prise et d’éveiller ses cinq sens.

Pour prendre racine et renouer avec la nature, les activités en forêt sont variées : méditation, jeux, balades, cueillette, photographie… Vous pouvez même opter pour le tree hugging, une pratique reposant sur l’art de faire un câlin aux arbres. Et si vous essayiez ? Il y a forcément un arbre près de chez vous !

Agir à son échelle : la métaphore du colibri

À l’image du colibri agissant lors de l’incendie de forêt, chacun peut, à son échelle, faire sa part et contribuer en faveur de l’environnement. Quelle que soit votre nature, l’action vous permet de recentrer votre attention sur l’instant présent, concret et vivant, plutôt que sur un futur incertain et inexistant.

Permaculture, tri des déchets à domicile, plantage d’arbres, consommation plus locale et environnementale, engagement associatif… Faites vivre vos valeurs au quotidien et voyez ce qu’il est possible de changer autour de vous. Cela chassera les sentiments d’impuissance, de frustration ou de culpabilité propres à l’éco-anxiété.

Le podcast « Éco-anxiété. Agir c’est guérir » d’Aésio vous donne également des conseils pratiques pour faire face à vos angoisses et les transformer en énergie positive

En savoir plus :

  • « L’Eco-anxiété ne passera pas par moi », une bande-dessinée d’Elise Rousseau (Éditions Delachaux et Niestlé), avec un extrait à retrouver ici 
  • Solastalgie.fr, un blog de Charline Schmerber, praticienne en psychothérapie spécialiste de l’éco-anxiété 
  • « L'éco-Anxiété - Vivre sereinement dans un monde abîmé », un livre d’Alice Desbiolles (Éditions Fayard)

Rédigé par : Dixxit

À lire aussi