Connaissez-vous les 4 types de handicaps invisibles ?

Qu’est-ce qu’un handicap invisible ?

Définition et chiffre clé

Les handicaps invisibles sont des limitations physiques, mentales ou sensorielles qui ne présentent pas de signes extérieurs visibles. Ils peuvent pourtant affecter considérablement le quotidien des personnes concernées, que ce soit dans leur travail, leurs relations ou leurs activités. Le fait qu’ils ne soient pas perceptibles peut rendre leur reconnaissance et leur compréhension plus difficile par l’entourage. 

4 familles de handicaps invisibles répandus :

La notion de « handicaps invisibles » renvoie à des réalités différentes de ce que nous avons bien souvent en tête. Ils regroupent 4 grands types de handicaps. 

Les maladies invisibles, comme la dépression, le diabète ou la fibromyalgie, désignent des affections souvent chroniques et complexes qui, bien qu’elles impactent profondément la vie quotidienne, ne se manifestent pas par des signes physiques apparents, ce qui peut rendre leur reconnaissance plus difficile par l’entourage ou les employeurs. Les handicaps invisibles, tels que l’autisme ou la surdité légère, vont au-delà de la maladie en se caractérisant par des limitations fonctionnelles durables qui impactent directement les capacités d’une personne à interagir, travailler ou participer à la vie sociale, nécessitant souvent des adaptations spécifiques comme la RQTH. Bien que les deux notions puissent se chevaucher, toutes les maladies invisibles ne conduisent pas à un handicap, et tous les handicaps ne résultent pas d’une maladie, soulignant l’importance d’une sensibilisation pour mieux comprendre ces réalités souvent mal perçues.
Voici quelques exemples pour chaque type de handicaps invisibles. Il existe d’autres pathologies qui entrent dans ces catégories.

1. Les handicaps liés à des maladies chroniques

Fibromyalgie : Un trouble encore mal compris, provoquant des douleurs diffuses dans tout le corps, une fatigue extrême et des troubles du sommeil. Bien qu’invisible, la fibromyalgie peut gravement affecter la qualité de vie.

Diabète : Une maladie chronique invisible qui demande une gestion quotidienne de la glycémie pour prévenir des complications. Ses impacts, comme la fatigue ou les épisodes d'hypoglycémie, peuvent être difficiles à détecter pour l'entourage.

Sclérose en plaques (SEP) : Cette maladie auto-immune affecte le système nerveux central. Ses symptômes, tels que des troubles moteurs ou sensoriels, peuvent rester invisibles aux premiers stades, bien qu'ils aient un impact significatif sur la vie des personnes atteintes.

2. Les troubles neurologiques et cognitifs

Épilepsie : Cette maladie neurologique se caractérise par des crises soudaines dues à une activité électrique anormale dans le cerveau. Bien qu'invisible la plupart du temps, elle peut être invalidante et nécessite un suivi médical régulier.

Trouble du spectre autistique (TSA) : Les formes invisibles, comme le syndrome d'Asperger, se traduisent par des difficultés dans les interactions sociales et la communication. Ces troubles sont souvent mal interprétés ou incompris, car ils n'ont pas de manifestations physiques.

Troubles DYS :  Les troubles DYS regroupent des difficultés spécifiques d’apprentissage, comme la dyslexie (lecture), la dyscalculie (mathématiques) ou la dyspraxie (coordination). Bien qu’ils n’affectent pas l’intelligence, ces troubles nécessitent des aménagements adaptés pour favoriser la réussite scolaire et professionnelle.

3. Les troubles psychiques

Dépression : Un trouble psychique qui touche des millions de personnes en France. La dépression peut se manifester par une tristesse persistante, une perte de motivation, des troubles du sommeil ou encore une fatigue intense, sans signes extérieurs visibles.

Bipolarité : La bipolarité se caractérise par des épisodes alternants de dépression et de phases maniaques, marquées par une énergie excessive ou une impulsivité. Un traitement adapté et un suivi régulier permettent aux personnes concernées de stabiliser leur quotidien.

4. Troubles sensoriels

Surdité partielle ou malentendance : Une perte auditive légère à modérée peut passer inaperçue, surtout si la personne compense en lisant sur les lèvres ou en utilisant des appareils auditifs. Pourtant, ce handicap peut avoir un impact important sur la communication et l'intégration sociale.

Déficience visuelle :  Cette pathologie englobe la malvoyance et la cécité. Elle peut être causée par des maladies comme le glaucome ou être congénitale. Des aides techniques et des adaptations favorisent l’autonomie des personnes touchées.

L’impact des handicaps invisibles sur le quotidien 

Conséquences sur la vie personnelle et sociale

Les handicaps invisibles engendrent souvent d’importants obstacles dans les relations interpersonnelles et le quotidien des individus.

Isolement social et incompréhension

Les personnes atteintes d’un handicap invisible se heurtent fréquemment à un manque de compréhension de la part de leur entourage. L'absence de signes visibles peut conduire à une minimisation de leur souffrance. Par exemple, une personne atteinte de fibromyalgie peut être perçue comme "paresseuse" ou "hypersensible" en raison de douleurs inexpliquées. Cela peut accentuer un sentiment d’isolement et de solitude.

Impact sur la santé mentale

L’invisibilité du handicap peut peser sur l’estime de soi et générer un stress important. Ce manque de reconnaissance sociale ou professionnelle entraîne souvent des troubles psychologiques, comme l’anxiété ou la dépression, venant aggraver les symptômes physiques.

Conséquences professionnelles

Dans le milieu professionnel, les handicaps invisibles peuvent représenter un obstacle important, tant pour la personne concernée que pour son employeur. Découvrez comment faire une intégration réussie avec AÉSIO mutuelle grâce aux témoignages à ce sujet de nos collaborateurs.

Une adaptation difficile du poste de travail

Les entreprises sont parfois mal préparées à gérer des handicaps non visibles. Une personne souffrant de diabète, par exemple, peut avoir besoin d’une flexibilité pour surveiller sa glycémie ou d’un environnement sans stress. Mais ces besoins sont souvent négligés faute d’informations claires.

Risques d’épuisement ou d’incompréhension

Ne pas déclarer son handicap par peur de stigmatisation ou de discrimination peut entraîner une surcharge de travail ou une absence d’aménagements spécifiques, aggravant la fatigue et les symptômes.