Comment jardiner au naturel sans polluer ?
Saviez-vous que depuis le 1er juillet 2019, les jardiniers amateurs ne peuvent plus utiliser ces produits sauf ceux autorisés en agriculture biologique ? Le 1er juillet 2022, cette loi s’est étendue aux habitations et lieux fréquentés par le public.
Nous savons tous que les pesticides diminuent la fertilité des sols, se répandent d’un terrain à l’autre et contaminent l’air que nous respirons. Tous ces produits représentent un danger pour notre santé et pour la nature.
Les pesticides sont dangereux pour l’être humain, ils pénètrent dans votre organisme de trois façons : par la bouche, la peau et les poumons. Les effets nocifs sur la santé apparaissent immédiatement ou se font sentir plusieurs heures après l’exposition. D’autres symptômes encore peuvent se déclencher plusieurs années après, comme pour le cancer.
Pourtant, il est possible d’avoir un beau jardin en respectant notre santé et notre environnement. Voici quelques conseils pour jardiner sans traitement chimique.
Je désherbe sans polluer
- Utilisez de l’eau bouillante pour les plantes indésirables aux racines superficielles. L’eau de cuisson du riz, des pâtes et des pommes de terre, riche en amidon fonctionne très bien ;
- Préférez la binette pour éliminer les mauvaises herbes dans le potager. La binette, outil de jardinage, permet de briser la croûte qui se forme sur les sols suite à la pluie ou aux arrosages ;
- Optez pour le paillis. Il ralentit la pousse des mauvaises herbes en nourrissant le sol, il favorise l’infiltration de l’eau de pluie et limite l’évaporation ;
- Épandez du bicarbonate de soude sur les mauvaises herbes. Il est biodégradable et non toxique et très efficace. Il existe aussi d’autres solutions comme le purin d’ortie ou le vinaigre blanc pour désherber, mais il faut faire attention au dosage car cela peut être nocif pour le sol s’ils sont mal maîtrisés ;
- Servez-vous d’un « désherbeur » thermique. Cet appareil est un désherbant 100 % naturel, il fonctionne grâce à la chaleur qu’il dégage. Il est efficace pour les grandes surfaces et n’est pas dangereux pour les sols.
J’économise l’eau
L’eau est un élément précieux. Avec le changement climatique les nappes phréatiques ne sont pas toujours suffisantes. Aussi il ne faut pas la gâcher, même si arroser est nécessaire. Adoptez quelques gestes simples.
- Arrosez en fin de journée car les sols sont moins chauds et l’eau s’évapore moins vite. Les plantes profitent d’une plus grande quantité d’eau avant la chaleur du lendemain ;
- Évitez de mettre de l’eau sur les feuilles pour ne pas les abîmer ;
- Adoptez l’arrosage, mettez suffisamment d’eau afin qu’elle pénètre jusqu’aux racines des plantes ;
- Installez un récupérateur d’eau. En effet l’eau de pluie est gratuite, peu calcaire et très appréciée des plantes. Cela permet de préserver les nappes phréatiques en limitant l’usage de l’eau potable. Votre porte-monnaie appréciera ;
J’associe les plantes
Mélangez les cultures dans votre jardin sur une même parcelle. Cela permet à vos plantes, légumes et fruits de se renforcer entre eux, sans produits chimiques ou engrais. Attention certains végétaux sont ennemis et ne se supportent pas.
En plus de renforcer chaque plante, leur association :
- Eloigne les insectes indésirables ;
- Protège de certaines maladies les plantes sans recourir aux traitements chimiques ;
- Apporte des nutriments pour nourrir le potager.
Exemples d’associations favorables de plantes :
La lavande joue un rôle répulsif pour les moucherons.
Pour éloigner les insectes nuisibles de vos tomates, haricots, asperges… vous pouvez opter pour les œillets d’Inde.
L’ail éloigne les insectes en général. Il s’accorde avec les carottes, betteraves, fraisiers et tomates. Ne jamais planter d’ail près des choux, haricots et pois.
Le basilic éloigne les mouches et les moustiques.
Attention certaines associations peuvent être défavorables, comme celle des tomates avec les pommes de terre, l’aubergine ou le poivron qui ont un ennemi commun le mildiou, surtout lorsqu’il pleut beaucoup. N’associez pas non plus l’asperge et la carotte.
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J’adopte la rotation des cultures dans le jardin et je recycle les déchets verts
Pour éviter l’épuisement des sols, l’apparition ou la prolifération de maladies, faites tourner les cultures d’une année sur l’autre sur la même parcelle. Par exemple la première année plantez des choux et des salades… (légumes à feuille), la seconde année installez des carottes, radis, pommes de terre… (légumes à racines), la troisième année mettez des haricots, petits pois... (légumes à grains) et la quatrième année fixez des tomates, courgettes, cornichons… (légumes fruits).
Avec les déchets verts (tonte, feuilles mortes, haies et arbustes) faites votre compost que vous pouvez ensuite utiliser comme engrais naturel, écologique et économique. Fertilisez avec ce compost le potager, les massifs ou les arbres fruitiers en recouvrant le sol. Il permet aussi de maintenir l’humidité de la terre et réduit les arrosages.
Je limite la pollution nocturne et je privilégie la biodiversité
Vous aimez votre jardin lorsqu’il est illuminé ? Certes c’est beau… mais cela bouleverse la biodiversité. Les papillons de nuit sont attirés par la lumière ce qui les piège et les épuise. L’éclairage les désoriente, perturbe leurs cycles naturels, c’est aussi le cas pour les oiseaux, les insectes... Pensez à éteindre quelques heures les allées du jardin, la devanture de la maison ou la mare, vous ferez des économies.
Un jardin qui respecte la biodiversité est un jardin en bonne santé. Diversifiez les plantes telles que le thym, la lavande, qui attirent les abeilles. Installez des nichoirs pour les oiseaux et chauve-souris, des tas de bûches ou branches pour attirer les hérissons et les crapauds qui luttent contre les insectes ravageurs. Retournez des pots remplis de paille pour les perce-oreilles, fabriquez ou achetez des hôtels à insectes qui feront venir les coccinelles, ennemies des pucerons…
Je ne laisse pas place aux maladies et je n’utilise plus d’engrais chimiques ou de pesticides
Lorsque vous vous apercevez que les feuilles ou les tiges sont tachées sur les plantes, c’est signe de maladie. Coupez et jetez rapidement à la poubelle, jamais dans le compost pour éviter les contagions. Ne les jetez pas au sol, et si elles sont tombées d’elles-mêmes, ramassez-les et détruisez- les.
Les produits chimiques ont des effets néfastes sur l’environnement et la santé humaine, ils menacent la biodiversité, appauvrissent les sols et les polluent.
Tournez-vous vers les remèdes de grand-mère :
- Récupérez le marc de café qui est un engrais naturel, riche en nutriments, vitamines, azote et phosphate. Il suffit de le répandre sur la terre et d’arroser. De plus les pucerons ne supportent pas son odeur ;
- Enfouissez les peaux de banane aux pieds des rosiers. La banane est riche en potassium et en nutriments, c’est un engrais 100 % naturel qui favorise la croissance des plantes… ;
- Faites sécher les coquilles d’œufs pendant un ou deux jours, écrasez-les et déposez-les dans la terre du potager. Les coquilles d’œuf sont remplies de calcium, magnésium et potassium qui fertilisent la terre et permettent la croissance des plantes ;
- Arrosez les plantes avec l’eau de cuisson des œufs, des pâtes, des pommes de terre et d’autres légumes qui sont riches en vitamines, sels minéraux. Laissez refroidir et arrosez ;
- Utilisez aussi les purins d’ortie et autres.
Jardiner n’implique pas forcément d’utiliser des produits chimiques et nocifs. En respectant la nature et ces quelques remèdes, vous aurez un beau jardin en bonne santé. Des gestes simples et naturels, peu coûteux, qui protègeront votre santé et l’environnement.
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