Quiz : 10 vérités à savoir sur le plastique

De nombreux autres matériaux peuvent remplacer le plastique du quotidien comme le verre, le papier-carton ou encore l’aluminium, les matières végétales (algue, banane, cactus, sucre de canne, bambou…).

Cependant, il est indispensable encore aujourd’hui à la conception de certains produits. On trouve en moyenne 7 500 pièces en plastique dans une voiture (entre 250 à 300 kg)¹ et nos téléphones portables sont composés de 30 à 50% de plastiques².
 

^{¹  source ADEME
²  source Oeko-Institut, EcoInfo et Sénat}

Aujourd’hui, en France, seulement 65% des emballages plastiques sont recyclables¹.

Les emballages de couleur noire ou intense, le plastique PET opaque comme les bouteilles de shampoing ou de lait rendent la tâche difficile aux recycleurs, qui les sortent très souvent des flux de tri. Ce sont les additifs et autres substances ajoutées (multicouches, colorants, stabilisants UV…) qui empêchent leur traitement.
De même les petits emballages (pots de yaourts...) et les emballages souples (films…) ne contiennent pas assez de matières pour que leur recyclage soit rentable.

^{¹  source Citéo}

Nous sommes 91% à trier régulièrement nos déchets dans la vie de tous les jours, mais 84% à le faire sur notre lieu de vacances.

Autre comportement à rectifier d’urgence : 1 conducteur sur 4 jette ses déchets par la fenêtre de sa voiture. Chaque jour, en moyenne, 25 tonnes de déchets sauvages sont ainsi ramassées le long des autoroutes¹ françaises et parmi eux de très nombreux plastiques.
 

^{¹  source Ipsos - Enquête pour la Fondation VINCI Autoroutes - 2021}

...soit l'équivalent d'une Carte Bleue !

Les microplastiques et les nanoplastiques, particules invisibles à l’œil nu, sont présents dans l’eau, dans l’air et sous la terre. Ils sont issus de la fabrication, de l’usure ou de la dégradation des plastiques dans la nature.
Une personne en ingérerait jusqu'à 5 grammes par semaine¹ sachant que le sel de table en contient également².

Si 99% de ces microparticules traversent le corps humain, le 1% restant est absorbé par les tissus corporels.
Chez les animaux, les quantités sont aussi notables. Une étude de 2021³ a répertorié 386 espèces de poissons ayant ingéré du plastique sur 555 testées. 1,4 million d’oiseaux et 14 000 mammifères marins sont retrouvés morts chaque année, en raison de l’ingestion de plastiques⁴. Des chercheurs japonais ont même révélé que des sacs plastiques sont arrivés au fond de la fosse océanique la plus profonde au monde, à près de 11 000 mètres de profondeur⁵...
 

^{1  Rapport commandé par le WWF à l'université de Newcastle (Australie)
2  Karami, A., Golieskardi, A., Keong Choo, C. et al. The presence of microplastics in commercial salts from different countries. Sci Rep 7, 46173 (2017). 
3  WWF
4  Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE)
5  Human footprint in the abyss : 30 year records of deep-sea plastic debris}

Très souvent mal compris, le logo ci-dessous (apellé "Point Vert Citéo)  indique uniquement que l’entreprise qui commercialise le produit a payé une taxe pour la collecte, le tri et le recyclage de son emballage.
Ce qui ne veut pas dire qu’il est recyclable¹.

^{¹ CITEO}

Le plastique biosourcé, c’est-à-dire conçu à partir de matière naturelle comme la canne, le maïs, ou la pomme de terre, n’est pas nécessairement biodégradable.

Le terme biodégradable désigne la capacité d’un produit à se décomposer et à être assimilé par l’environnement sous l’action de micro-organismes et de facteurs tels que l’humidité, la chaleur ou la présence d’eau.

Les plastiques compostables eux, se dégradent en présence de déchets organiques et dans des conditions de compostage (montée en température, présence de micro-organismes spécifiques, etc).

Les masques jetables que nous utilisons pour nous protéger notamment du Covid, sont composés de fibres plastiques, pour la plupart du polypropylène (PP). 

Un seul masque chirurgical abandonné peut relâcher jusqu’à 173 000 microplastiques après une semaine en mer . Les consignes sont claires sur leur fin de vie : il faut les jeter dans les poubelles des déchets ménagers et en aucun cas dans la poubelle des déchets recyclables.
Pourquoi ? Leur décontamination et leur composition avec d’autres fibres rendent impossible leur recyclage.

En moyenne, 60% de notre garde-robe contient des fibres synthétiques comme le polyester, le polyamide, le nylon et l’acrylique qui sont des plastiques.
Au lavage, ces tissus dispersent des millions de particules plastiques dans nos océans et nos rivières. À ce jour, peu de stations d'épuration sont capables de stopper des éléments si petits.

En dépit de la loi du 1ᵉʳ janvier 2020 relative à l’interdiction de l’utilisation de certains objets plastique à usage unique (pailles, couverts…), la France est l'un des principaux consommateurs de plastique en Europe.

La crise de Covid 19 et le ralentissement de l’activité économique qu’elle a provoqué ont fait baisser la consommation de plastiques de 2,2 % en 2020.
En revanche, le volume des dépôts sauvages de déchets plastiques a augmenté. Avec le rebond de l’activité économique en 2021, la consommation de plastiques est repartie à la hausse¹.
 

^{¹ OCDE – rapport 2022}

C’est La Dominique, île caribéenne située entre la Guadeloupe et la Martinique, qui le 1er janvier 2019, a été le premier pays au monde à interdire tous les objets plastiques à usage unique (pailles et couverts, boites, tasses, récipients…) !

La Norvège, elle, est la plus performante dans le recyclage de ses emballages plastiques : 97% de ses bouteilles plastiques, contre 60% pour la France.