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Quel impact de la consommation de médicaments sur l’environnement ?

Les progrès de la médecine moderne ont amélioré l’espérance de vie de la population dans de nombreux pays et sauvent chaque année des millions de vie. S’ils permettent de mieux vivre avec des maladies chroniques et soulagent des pathologies bénignes ou lourdes, nos médicaments et antibiotiques présentent aussi des dangers bien réels pour l’environnement et affectent les écosystèmes aquatiques. Heureusement, une consommation responsable et l’adoption de gestes simples permettent de réduire considérablement votre impact.

Des résidus médicamenteux présents dans l’environnement

La prise d’un médicament apparaît comme un geste anodin, que nous effectuons tous régulièrement et parfois quotidiennement. Pourtant, l’ingestion d’une pilule ou d’un comprimé a un impact sur notre environnement bien plus important que ce nous pourrions imaginer.

Selon la molécule, jusqu’à 90% des principes actifs sont excrétés par l’urine ou les selles. Ils finissent selon les pays directement dans l’environnement ou dans le meilleur des cas dans les réseaux d’assainissement des eaux usées. Malheureusement, les stations d’épuration ne permettent pas une élimination complète de ces composés.

De nombreuses études scientifiques ont mis en évidence la présence de résidus pharmaceutiques dans les eaux usées, dans les eaux traitées et dans l’eau potable. Une étude menée en 2022 par l'université d'York au Royaume-Uni portant sur 258 rivières dans 104 pays différents a montré la présence d’au moins une substance médicamenteuse dans la quasi-totalité d’entre elles : seuls des échantillons prélevés en Amazonie et en Islande sont exempts de résidus.  

De nombreux médicaments sont ainsi présents dans l’environnement : antibiotiques, antidépresseurs, anti-douleurs, contraceptifs, antidiabétiques, anti-histaminiques, etc.

Des concentrations ou des interactions potentiellement dangereuses

Les chercheurs de l’université d'York ont détecté des niveaux considérés comme potentiellement dangereux pour les humains et les organismes aquatiques dans un quart des cours d’eau. L’Amérique du Nord, l’Europe, la Chine, l’Australie et le Brésil sont les zones les plus touchées.

Les impacts dépendent des différents types de résidus médicamenteux. Les scientifiques constatent par exemple une féminisation des poissons causée par les oestrogènes issus de la prise de pilules contraceptives. Certains animaux aquatiques sont également plus vulnérables à la prédation à cause de la présence d’anxiolytiques : une étude suédoise menée en 2013 par des chercheurs de l'Université d'Umea montre que les perches exposées à l’oxazépam explorent plus facilement des zones potentiellement dangereuses et adoptent des comportements asociaux.

La présence d’antibiotiques dans les cours d’eau peut favoriser l’apparition de bactéries résistantes. Ce sujet inquiète les autorités et a notamment fait l’objet d’un rapport d’expertise collective rédigé par l’Anses en 2020.

Lorsque votre médecin vous prescrit des médicaments, il porte une attention particulière aux interactions potentielles. Les combinaisons entre plusieurs principes actifs peuvent également s’avérer problématiques dans l’environnement où elles peuvent devenir incontrôlables. Les résidus médicamenteux se dégradent en effet progressivement et se transforment en métabolites (substances organiques formées au cours du métabolisme ou qui y participent), qui peuvent s’associer à des métabolites similaires : un véritable “effet cocktail” aux conséquences difficiles à mesurer !

Agir pour réduire l’impact des médicaments sur l’environnement

Sensibilisées à cette problématique, les autorités et l’industrie pharmaceutique prennent des mesures pour réduire les dangers sur l’environnement de la consommation de médicaments. Mais ce problème nous concerne tous, et nous pouvons tous agir à notre niveau pour protéger nos rivières et nos nappes phréatiques. 

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Réduire votre consommation de médicaments est certainement la mesure la plus efficace, avec un impact positif sur votre état de santé et sur notre système de protection sociale :

  • Faire confiance à son médecin et ne pas lui demander d’autres médicaments que ceux qu’il juge nécessaires, notamment des antibiotiques ;
  • Suivre le traitement en respectant les doses et les durées prescrites ;
  • Ne pas utiliser en automédication des médicaments prescrits pour une autre pathologie que celle diagnostiquée par votre médecin ;
  • Demander conseil à votre pharmacien avant la prise de médicaments en vente libre ;
  • Réduire sa consommation de médicaments en vente libre. 

Les thérapies manuelles et les médecines complémentaires peuvent soulager certains symptômes et réduire votre consommation de médicaments. Une séance de kinésithérapie ou d’ostéopathie peut par exemple soulager une lombalgie et réduire votre prise d’antidouleurs, tandis que l’hypnose ou l’acupuncture présente parfois des effets bénéfiques chez les personnes qui souffrent de difficultés d’endormissement, avec une diminution de la consommation de somnifères. 

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Les médicaments non consommés ne doivent pas être jetés dans les ordures ménagères. Vous devez les rapporter chez votre pharmacien qui les confie à une filière de recyclage spécifique.