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Comment accompagner une personne âgée atteinte de démence ?

La démence concerne plus particulièrement les personnes âgées. Avec l’augmentation de l’espérance de vie, nous pouvons tous être confrontés à un proche atteint de démence. Le terme de sénilité est parfois employé pour désigner le vieillissement pathologique et ses effets sur les capacités cognitives. Faisons le point ensemble sur les réalités que recoupe ce terme et découvrons les solutions pour accompagner les personnes qui en souffrent.
Homme âgé se tenant la tête

Comprendre la démence et ses conséquences

La démence n’est pas une maladie, mais plutôt un ensemble de symptômes consécutifs liés à une pathologie ou à un accident.

Le syndrome de la démence selon l’Organisation mondiale de la santé

Pour l’Organisation mondiale de la santé, la démence est un syndrome qui se caractérise par une dégradation des principales fonctions cognitives comme la mémoire et la pensée. Elle affecte la capacité à réaliser des tâches quotidiennes. Le syndrome de la démence entraîne des conséquences concrètes et invalidantes comme :

  • Oublier des choses ou des événements récents ;
  • Égarer régulièrement et ne pas retrouver des objets ;
  • Se perdre lors de déplacements à pied ou en voiture ;
  • Se sentir désorienté, y compris dans des endroits familiers ;
  • Perdre la notion du temps ;
  • Rencontrer des difficultés pour résoudre des problèmes ou prendre des décisions ;
  • Ne pas suivre facilement des conversations ou chercher ses mots ;
  • Ne pas toujours être en mesure de réaliser des tâches familières ;
  • Ne pas bien évaluer visuellement les distances par rapport aux objets.

Des changements d’humeur ou de comportement sont aussi constatés

  • Anxiété, tristesse ou colère face à la perte de mémoire ;
  • Changement de personnalité ;
  • Comportement inapproprié en société ou en privé ;
  • Arrêt des activités professionnelles ou sociales ;
  • Manque d’intérêt pour les émotions ressenties par les autres.

La démence est évolutive, avec une aggravation dans le temps de l’état des personnes atteintes.

Le terme de sénilité est surtout utilisé dans le langage courant pour désigner une atteinte simultanée des facultés physiques et psychiques dans le cadre d’un vieillissement pathologique. La démence sénile est une expression familière pour désigner en réalité un syndrome de démence tel qu’il est défini par l’OMS et touchant une personne âgée.

Les principales maladies à l’origine d’une démence

La maladie d’Alzheimer est aujourd’hui à l’origine de l’immense majorité des syndromes de démence dans le monde. L’OMS estime en effet qu’elle en est la cause dans 60% à 70% des cas. D’autres maladies neurodégénératives telles que la maladie à corps de Lewy peuvent également causer un syndrome de démence. Des années peuvent s’écouler entre les premiers signes d’apparition d’une maladie neurodégénérative et l’apparition d’une démence.

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La démence peut être consécutive à un traumatisme ou à un accident de santé soudain comme un accident vasculaire cérébral (AVC). Elle apparaît alors brutalement.

Des conséquences physiques, psychologiques, sociales et économiques

La démence a des conséquences physiques sur le patient

  • Alimentation insuffisante, excessive ou déséquilibrée ;
  • Mauvaise hygiène corporelle ;
  • Comportements dangereux pouvant entraîner des accidents ou des blessures.

La mise en danger peut toucher l’entourage et le voisinage. Une personne souffrant de démence peut par exemple provoquer involontairement un incendie ou une explosion au gaz en oubliant d’éteindre sa cuisinière.

L’anxiété, la tristesse ou la colère ressenties par la personne atteinte de démence ont des conséquences sur la santé mentale.

Les conséquences sociales sont également considérables. Des comportements inadaptés et l’arrêt d’activités sociales ou professionnelles peuvent conduire à un isolement social qui aggrave le déclin cognitif.

La démence entraîne souvent une dépendance accrue par l’âge avancé des personnes habituellement atteintes, qui ne peuvent plus mener à bien les actes de la vie quotidienne et prendre soin d’elles. Une aide adaptée est requise pour limiter les conséquences induites par la maladie ou l’accident à l’origine de la démence, avec un coût économique importante supporté par la personne malade, par sa famille et par la société.

Prévenir la démence et le vieillissement pathologique

La démence n’est pas forcément une fatalité ! Des facteurs de risque favorisent le développement des maladies neurodégénératives et certains comportements jouent un rôle préventif.

Les facteurs de risque d’apparition d’une démence

L’âge est le premier facteur de risque dans l’apparition d’un syndrome de démence et vous n’avez évidemment aucun moyen d’agir contre lui. Mais d’autres facteurs peuvent contribuer à l’apparition d’un vieillissement pathologique : 

  • L’hypertension artérielle ;
  • Un taux de glycémie élevé, notamment dans le cadre du diabète ;
  • Une surcharge pondérale ou une obésité ;
  • Le tabagisme ;
  • Une consommation excessive d’alcool ;
  • La sédentarité ;
  • L’isolement social ;
  • La dépression.

Des comportements pour prévenir ou freiner le déclin cognitif

La réduction d’une exposition aux facteurs de risque évoqués permet de prévenir l’apparition d’un syndrome de démence ou de freiner le développement du déclin cognitif, y compris après l’apparition des premiers symptômes.

La pratique d’une activité physique régulière est essentielle, quel que soit votre âge. Vingt à trente minutes de marche chaque jour ont un effet bénéfique à court, moyen et long terme sur votre santé.

La pratique d’un hobby offre de nombreux avantages. Un loisir ou une passion vous aide à vous maintenir en forme s’il s’agit d’une activité physique et vous permet de lutter contre l’isolement en échangeant avec d’autres personnes. Les échanges stimulent également votre réflexion et sollicitent vos neurones.

Le port d’un casque est indispensable pour prévenir les traumatismes dans la pratique de sports comme le vélo, le ski, l’équitation ou la boxe.

Une alimentation saine et équilibrée complète les actions de prévention. Privilégiez les fruits et les légumes, évitez les aliments ultra transformés et les plats préparés et limitez votre consommation d’alcool : vous gagnerez par la même occasion en qualité de vie ! 

Des examens médicaux réguliers peuvent mettre en lumière un taux de cholestérol trop élevé, un diabète ou une hypertension : votre médecin pourra vous aider à adopter de bons comportements et vous prescrire un traitement adapté.

La perte auditive est associée à un risque accru de démence lié notamment à l’isolement social induit. Un audioprothésiste ou un oto-rhino-laryngologiste peut dépister une perte d’audition et vous orienter vers un équipement audiologique.

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Perte d'audition des séniors : quelle prise en charge ?

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Des traitements pour soulager les personnes atteintes de démence

Les recherches sur les maladies neurodégénératives progressent chaque jour, mais il n’existe malheureusement pas de traitements qui permettent de stopper définitivement ou d’inverser le déclin des fonctions cognitives.

Dans le cas de la maladie d’Alzheimer, plusieurs médicaments ont par exemple des effets bénéfiques sur la vie quotidienne des patients : 

  • En restaurant temporairement certaines fonctions cognitives sans freiner la propagation de la maladie ;
  • En agissant sur le comportement pour réduire les sautes d’humeur.

Une thérapie de stimulation cognitive peut aider certains patients à maintenir ou à améliorer la capacité de réflexion. L’approche est pluridisciplinaire et des professionnels de santé comme des psychologues ou des ergothérapeutes sont sollicités.

Des aides pour les personnes âgées atteintes de démence

Les services d’aide à domicile ou les services polyvalents d’aide et de soins à domicile (Spasad) apportent des solutions concrètes aux personnes souffrant de démence. L’accueil de jour apporte un accompagnement individualisé aux personnes confrontées à un déclin cognitif et peut proposer un soutien aux proches aidants : les personnes âgées en perte d’autonomie qui en bénéficient peuvent rester le plus longtemps possible dans leur cadre de vie habituel. 

Mais ces prestations et ces accompagnements ont un coût, qui peut être pris en charge par des aides spécifiques ou l’Assurance Maladie obligatoire. La prise en charge de la dépendance liée à la démence des séniors représente un enjeu majeur pour les familles et pour la société tout entière. 

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Quelles aides pour bien vieillir chez soi ?

Avancer en âge nécessite d’anticiper les situations pouvant vous mettre, vous et vos proches, dans des situations financières difficiles. Des prestations d’assistance peuvent aussi vous faciliter la vie au quotidien. AÉSIO mutuelle vous aide à tout prévoir pour ne plus avoir à y penser.

L’Allocation personnalisée d'autonomie (Apa) est attribuée aux personnes de 60 ans et plus en situation de dépendance selon les critères de la grille Aggir. Elle sert à financer les dépenses nécessaires pour un maintien dans le logement (Apa à domicile) ou à supporter le coût d’un hébergement dans un établissement médico-social adapté (Apa en établissement).

La maladie neurodégénérative à l’origine de la démence peut faire l’objet d’une reconnaissance comme affection de longue durée (Ald ), pour une meilleure prise en charge par l’Assurance Maladie obligatoire.

Une assurance prévoyance pour financer le coût de la démence

De nombreux assureurs proposent des solutions d’assurance prévoyance destinées à financer le coût d’une perte d’autonomie. En cas de dépendance avérée et reconnue avec un classement sur la grille Aggir, le bénéficiaire peut bénéficier du versement d’une rente.

Ces contrats incluent également des prestations d’assistance destinées au souscripteur et à son ou ses aidant(s) comme une aide à domicile ou un soutien psychologique. 

Dépendance ou perte d’autonomie ? Protégez-vous avec AÉSIO mutuelle !