Comment encourager les jeunes filles à faire du sport ?
Bonne nouvelle dans les gymnases et sur les pelouses. En 2022, selon le baromètre national des pratiques sportives de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP), le sport a connu un regain d’intérêt auprès des Français, et notamment auprès des femmes : plus de la moitié d’entre elles (58 %) ont pratiqué une activité sportive au moins une fois par semaine, soit 7 points de plus en quatre ans.
Une hausse encourageante qui ne masque pas pour autant une autre réalité chez les plus jeunes, visible dès la cour de récréation : filles et garçons sont encore loin d’être logés à la même enseigne en matière de pratique sportive.
Un écart marqué à l'adolescence
En 2015, Santé publique France a livré les résultats de son étude de santé Esteban, comportant un chapitre sur l’activité physique chez les 6-17 ans. Avec un constat majeur : passé l’âge de 10 ans, les filles délaissent beaucoup plus le sport que les garçons.
Chez les 11-14 ans, 63 % d’entre elles ont ainsi déclaré pratiquer une activité sportive modérée ou élevée, contre 70,3 % des garçons. Un écart qui se creuse encore à l’adolescence : chez les 15-17 ans, les filles ne sont plus que 43,9 % à faire du sport, contre 65,7 % des garçons. Première cause invoquée à ces disparités : le sport serait encore perçu comme une activité réservée aux garçons.
De fait, certains sports collectifs, comme le football ou le rugby, véhiculeraient des stéréotypes qui peuvent dissuader les filles de s’y essayer. Nombre d’entre elles privilégieraient les pratiques jugées plus douces, comme la danse ou la gymnastique.
Par ailleurs, à l’adolescence, période où le corps change et où des complexes peuvent apparaître, les filles seraient aussi moins à l’aise à l’idée de pratiquer une activité sportive qui les exposerait aux remarques sur leur physique.
Des raisons d’autant plus dommageables que le sport apporte de nombreux bienfaits sur le plan physique et mental : confiance en soi, réduction du stress, amélioration du sommeil, lutte contre les maladies chroniques…
Enfin, l’offre pour certains sports collectifs (foot, rugby...) est souvent plus restreinte à destination des adolescentes. Si chaque commune propose généralement une équipe de foot pour les garçons, il faut parfois faire plusieurs kilomètres pour pouvoir trouver une équipe féminine. Ce qui représente un frein supplémentaire.
Des recommandations pour se lancer
À l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra a ainsi rappelé en juillet dernier l’importance de redonner au sport « une place plus centrale […] auprès de la jeunesse ». C’est dans ce cadre que le comité d’organisation Paris 2024 et Santé publique France ont lancé la campagne « Faire bouger les ados », qui donne des recommandations pour inciter les jeunes, filles comme garçons, à faire plus d’activité physique : entre autres, diminuer le temps d’écran, privilégier la marche ou le vélo pour se déplacer, ou encore essayer un sport au sein de son établissement scolaire.
Du côté des filles, les parents ont enfin un rôle central à jouer pour les accompagner dans cette démarche et les aider à dépasser leurs craintes ou réticences. En premier lieu, en étant à l’écoute de leurs envies, quel que soit le sport envisagé. Il est aussi possible de leur proposer de pratiquer avec elles une activité sportive ou de les amener à des évènements sportifs qui pourront leur faire découvrir des disciplines auxquelles elles n’auraient peut-être pas pensé.
Vous souhaitez vous renseigner pour votre fille mais ne savez pas à qui vous adresser ?
Quelques idées pour trouver des renseignements :
- Rendez-vous aux journées des associations en septembre ;
- Participez aux portes ouvertes des clubs sportifs en début ou en fin d’année scolaire ;
- Testez un cours d’essai gratuit ;
- Renseignez-vous auprès de votre mairie ;
- Demandez au collège/ lycée s’ils proposent des activités extra-scolaires, qui se déroulent généralement les mercredis après-midi ou pendant la pause déjeuner.
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