8 idées reçues sur la pilule du lendemain : démêlez le vrai du faux
1re idée reçue : la pilule du lendemain est un moyen contraceptif comme les autres
Le terme de pilule du lendemain fait en réalité référence à des médicaments qui peuvent contenir deux principes actifs distincts :
- Le lévonorgestrel, un progestatif de synthèse ayant un effet contraceptif par blocage de l'ovulation,
- L'ulipristal, un modulateur sélectif des récepteurs de la progestérone (SPRM).
Contrairement à la pilule contraceptive "classique", la pilule du lendemain ne doit pas être prise en continu et sur le long terme. Son usage est limité aux situations d'urgence. Elle doit être prise :
- Idéalement dans les 12 heures qui suivent le rapport à risque de grossesse ;
- Jusqu'à 3 jours pour les médicaments à base de lévonorgestrel,
- Jusqu'à 5 jours pour les médicaments à base d'ulipristal.
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2e idée reçue : la contraception d’urgence hormonale est efficace à 100%
La pilule du lendemain réduit le risque de grossesse après un rapport non protégé, mais elle n'offre pas pour autant une protection absolue. Elle doit par ailleurs être prise le plus tôt possible pour offrir une meilleure efficacité. Celle-ci est comprise entre :
95 % à 58 % pour les médicaments contenant du lévonorgestrel ;
73 % à 85 % pour les médicaments contenant de l'ulipristal.
À titre de comparaison, la pilule contraceptive classique présente une efficacité de 99,7 %. Elle demeure à ce titre l'une des solutions de contraception les plus performantes.
Alternative à la pilule du lendemain, le dispositif intra-utérin au cuivre est le dispositif de contraception d'urgence le plus efficace et peut être posé jusqu'à 5 jours après la date présumée de l'ovulation. Mais sa mise en œuvre est plus complexe, et il n'est pas toujours évident de trouver des disponibilités auprès de médecins ou de sage-femmes dans les délais impartis.
La corpulence doit également être prise en considération par le professionnel de santé. Les femmes qui présentent un poids supérieur à 80 kg sont généralement orientées vers un médicament contenant de l'ulipristal ou un dispositif intra-utérin.
Vous devez surveiller l'apparition des prochaines règles, en gardant à l'esprit qu'elles peuvent être avancées ou retardées de quelques jours. Un test de grossesse est très fortement recommandé :
Un test urinaire vendu en pharmacie ou dans le commerce suffit dans la majorité des cas ;
Un test sanguin doit être prescrit par votre médecin traitant, votre gynécologue ou votre sage-femme si vos règles présentent un retard de plus de 5 jours, semblent anormales ou s'accompagnent de douleurs inhabituelles.
3e idée reçue : la contraception d’urgence hormonale est efficace pendant plusieurs jours
La pilule du lendemain permet de réduire les risques de grossesse après un rapport à risque. Mais elle ne vous protège pas pour les rapports futurs. Vous devez alors avoir recours à un autre moyen de contraception tel que le préservatif, l'anneau vaginal, le stérilet, la pilule contraceptive ou le contraceptif injectable.
4e idée reçue : une grossesse malgré la prise de la pilule du lendemain présente un risque de malformation du foetus
Les données scientifiques actuellement disponibles ne montrent pas de majoration du risque de malformation ou de grossesse à risque en cas d'échec de la pilule du lendemain.
Une grossesse est une étape importante dans votre vie et vos préoccupations sont légitimes. Vous pouvez partager vos inquiétudes avec votre médecin traitant, votre gynécologue, votre sage-femme ou votre infirmière scolaire.
5e idée reçue : la pilule du lendemain est payante et nécessite une prescription médicale
La pilule du lendemain est gratuite et peut être obtenue sans prescription médicale. Elle est délivrée :
En pharmacie ;
Par l’infirmière scolaire ;
Dans un service universitaire ou interuniversitaire de médecine préventive et de prévention de la santé ;
Dans les centres de santé sexuelle ;
Dans un Centre gratuit d’Information, de dépistage et de diagnostic des virus de l’immunodéficience humaine, des hépatites et des infections sexuellement transmissibles (CeGIDD).
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6e idée reçue : les parents d'une personne mineure seront avertis si elle demande la pilule du lendemain
Les personnes mineures peuvent également obtenir gratuitement et sans prescription médicale un contraceptif d'urgence. Vous pouvez vous rendre dans une pharmacie, dans un service universitaire ou interuniversitaire de médecine préventive et de prévention de la santé pour les étudiantes, dans un centre de santé sexuelle ou dans un CeGIDD. Les collégiennes et les lycéennes ont aussi la possibilité de se rapprocher de l'infirmière scolaire de leur établissement.
La pilule du lendemain est délivrée de façon totalement anonyme : si vous êtes mineure, vos parents n'en seront pas informés.
7e idée reçue : la prise de pilule contraceptive doit être suspendue en cas de contraception d’urgence hormonale
Vous avez eu recours à la contraception d’urgence hormonale après un oubli de pilule ? Il est recommandé de continuer à prendre votre traitement contraceptif habituel selon la posologie prescrite.
Vous devez simplement reprendre votre plaquette habituelle au dernier comprimé oublié. Vous avez par exemple oublié votre pilule le 9 et le 10 du mois ? Vous reprenez votre plaquette à partir du 9e comprimé et vous la terminez. Vous avez le moindre doute ? Parlez-en à un professionnel de santé !
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8e idée reçue : la contraception d’urgence hormonale protège également des infections sexuellement transmissibles
La pilule du lendemain n’apporte aucune protection contre les infections sexuellement transmissibles (IST), des maladies bénignes aux pathologies les plus graves. En l’absence de relation sur le long terme avec un partenaire en qui vous avez toute confiance, le préservatif est la seule protection efficace contre l’ensemble des IST.
En cas de rapport présentant également un risque infectieux, nous vous conseillons d’en parler le plus tôt possible à votre médecin traitant, à votre gynécologue ou à un autre professionnel de santé. Un traitement antiviral ou antibactérien peut être mis en place pour réduire considérablement les risques de transmission d’une pathologie. Son efficacité est d’autant plus grande qu’il est pris précocement.
Nous vous invitons à consulter à ce sujet notre dossier dédié aux symptômes, aux tests de dépistage et aux traitements des infections sexuellement transmissibles.
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