Comment lever les freins pour aller voir un psy ?
Pourquoi consulter un psy ?
Les principales raisons évoquées
En 2013, l’enquête TNS Sofres, réalisée pour Psychologies magazine auprès d’un échantillon de 1003 personnes, avait révélé que plus d’un Français sur 4 (28%) reconnaissaient avoir déjà consulté un psychiatre, un psychologue ou un psychanalyste.
Les principales raisons évoquées sont :
- La dépression (33 % des sondés)
- Un sentiment de « mal-être » (31 %)
- Des problèmes de stress et d’anxiété (21 %)
- Des ennuis familiaux (18 %)
- Le décès d’un proche (13 %)
- Des ennuis de santé (12 %)
- Des soucis professionnels (11 %)
Les symptômes précurseurs du mal-être psychologique
Certains comportements et ressentis sont les signes qu’il est temps de prendre soin de votre santé. Par exemple si :
- Vous n'avez plus goût à rien, vous ressentez un grand vide et avez du mal à effectuer des tâches quotidiennes (prendre du temps pour vous, s’occuper de votre foyer, travailler…) car vous n’y trouvez plus aucun sens.
- Vous avez vécu une épreuve ou un traumatisme que vous n'arrivez pas à surmonter (décès, rupture amoureuse ou amicale, déchirement familial…).
- Vous avez l'impression que personne ne vous comprend, que les conseils de vos proches ne vous aident pas et vous vous sentez très seul et perdu.
- Vous avez des peurs que vous ne parvenez pas à surmonter face à des choses jugées très banales par les autres et cela vous bloque dans votre vie quotidienne.
- Vous avez la sensation d'être perpétuellement amer, insatisfait, susceptible, déprimé ou en colère.
- Vous éclatez en sanglots incontrôlables régulièrement et sans raisons particulières.
- Vous souffrez de crises de panique, de stress ou d’insomnie chronique.
Dans tous les cas, il s’agit de symptômes précurseurs d'un mal-être psychologique.
Sautez le pas et consultez un spécialiste qui pourra vous aider à vous sentir mieux mentalement et à appréhender votre quotidien avec beaucoup plus de sérénité et de confiance en vous.
Quels sont les freins ?
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Éco-anxiété : comment la surmonter ?
Incendies ravageurs de l’été 2021, violentes intempéries dans le Gard, indice de pollution à la hausse… Le changement climatique est une réalité sévissant dans le monde entier. Chez certains, la crise écologique peut générer une véritable angoisse qui porte un nom : l’éco-anxiété. Loin d’être une fatalité, cette anxiété n’est pourtant pas une mauvaise nouvelle. Comment y faire face ?
Toujours selon la même enquête, 72 % des Français déclarent ne jamais avoir consulté. Pour quelles raisons ?
62% des Français ont l'impression de "ne pas en avoir besoin"
23% trouve que "c'est trop cher"
- 17 % ne croient pas « que cela soit efficace »
- 14 % n’ont pas envie de parler de leur intimité
- 11 % ne savent pas en qui ils peuvent avoir confiance
- 8 % avouent ne pas avoir « osé faire la démarche »
Ce n’est pas nécessaire
Nous consultons souvent quand nous n’allons pas bien, quand nous ressentons le besoin de nous confier et d’extérioriser ce qui nous pèse. La dépression, le sentiment de mal-être, le stress et l’anxiété, qui sont les trois points les plus souvent évoqués, font référence à des sentiments dont l’origine peut sembler un peu floue, difficile à définir.
Il peut parfois être compliqué de différencier un coup de blues passager d’un profond malaise. Peut-être vous est-il déjà arrivé de ne pas vous sentir légitime dans votre souffrance ? Et ces fameuses phrases trottent dans votre tête : « ça va passer », « j’ai tout pour être heureux, de quoi je me plains ? », « il y a tellement pire que moi, j’ai honte ».
Sachez-le : on ne peut classer ou mesurer des sentiments et des émotions. Peu importe la raison pour laquelle vous décidez de vous y rendre, vous êtes toujours légitime.
6% des Français interrogés lors de l’enquête déclarent avoir commencé leur thérapie « pour mieux se connaître ». Ce chiffre est aussi l’occasion de rappeler qu’il ne faut pas forcément aller mal pour commencer une thérapie. Cela peut tout simplement vous aider à savoir qui vous êtes ou du moins à s’en approcher.
Dans la vie on est forcément confronté à certains problèmes (identité, famille, travail…) qui ne causent pas systématiquement de la douleur, mais qui peuvent nous ralentir ou nous questionner sur nous-même et sur ce qui nous entoure. Voir un psy peut aussi permettre d’explorer ces questionnements et ces éventuelles impasses de notre vie relationnelle et personnelle pour trouver de nouvelles pistes de construction et d’évolution.
C’est trop cher
C’est très variable même dans une même catégorie. Pour un psychologue par exemple, les tarifs de consultation se situent généralement dans une fourchette moyenne comprise entre 30 et 50 euros pour une séance comprise entre 45 minutes et une heure. Cependant, pour les professionnels les plus expérimentés, les tarifs horaires peuvent frôler la centaine d'euros. Le psychologue n'étant pas qualifié à titre propre comme un médecin, contrairement au psychiatre, il ne peut pas émettre de feuilles de soins. De ce fait, les séances chez ce professionnel ne sont pas remboursées par la Sécurité Sociale.
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Quels remboursements chez le psychologue ?
Si vous ressentez des difficultés passagères, du stress ou de l’anxiété, si vous traversez une période de mal-être, un suivi psychologique peut être utile ou nécessaire. L’Assurance Maladie Obligatoire peut-elle vous rembourser ces séances ? Comment diminuer vos frais de santé ? AÉSIO mutuelle vous oriente pour trouver des solutions adaptées.
Il vous reste toutefois d'autres alternatives pour rembourser vos consultations. Si vous passez d’abord par votre médecin traitant, en lui demandant de vous orienter vers un psychologue exerçant au sein d'un hôpital ou dans un centre médico-psychologique (CMP), dans le cadre du parcours de soins coordonnés. Vous pourrez alors vous faire rembourser par l’Assurance Maladie Obligatoire sans avance de frais.
Depuis le 5 avril 2022, le dispositif MonPsy vous permet de bénéficier, sur adressage de votre médecin traitant, d’un parcours de 8 séances d'accompagnement psychologique par an auprès d’un psychologue partenaire. Pour cela, il faut avoir plus de 3 ans et être atteint de troubles psychiques légers à modérés. Les honoraires des praticiens pour ces séances sont fixés à 30 € par séance (40 € pour l'entretien d'évaluation de la première séance) et sont remboursés à 60 % par l'Assurance maladie. Le reste à charge est couvert par votre contrat de complémentaire santé solidaire.
Si vous désirez consulter un psychiatre, vous pouvez le faire directement sans l'accord de votre médecin traitant. C'est en effet un médecin spécialiste reconnu dans le cadre du parcours de soins.
Le prix de la consultation est déterminé sur la base d’un tarif conventionnel fixé par l’Assurance Maladie Obligatoire. Il varie en fonction du secteur de conventionnement (médecin psychiatre en secteur 1, adhérent à l’OPTAM ou secteur 2), et du type de consultation (avis ponctuel ou suivi régulier). Pour plus de détails vous pouvez consulter notre fiche pour avoir toutes les informations sur les remboursements possibles.
Efficace ?
Un sondage réalisé par Médiaprisme, auprès d’un échantillon représentatif de 1 064 Français en décembre 2014, a révélé que pour 65% des patients, l’expérience d’aller chez le psy a été positive. Ce même sondage explique qu’un Français sur trois pense même que tout le monde devrait aller voir un psy au moins une fois dans sa vie.
65% des patients considèrent que la consultation chez un psychologue ou chez un psychiatre est utile
45% des 25-34 ans recommandent à leurs proches de texter l'expérience une fois dans leur vie
- 31 % des personnes interrogées pensent que même sans sentiment de mal-être ou de dépression, il est utile de consulter.
C’est compliqué d’aborder des sujets intimes avec quelqu’un qu’on ne connait pas
Que ce soit pour apaiser un mal-être, exprimer un traumatisme ou dans le cadre d’une recherche d’identité, ce n’est pas toujours facile de se confier à une personne qu’on ne connaît pas.
Si parler à ces proches peut faire du bien, il est parfois compliqué de trouver la bonne personne avec qui se sentir en confiance. N’hésitez pas à tester plusieurs spécialistes. Le premier n’est pas forcément le bon ! De plus, contrairement à un ami qui se laissera influencer par votre relation, son histoire, des idées reçues, l’avis d’un expert est impartial. Surtout que certains problèmes ne se solutionneront pas avec une simple conversation mais des années de discussions. C’est cette impartialité, cette empathie et ce temps d’écoute libre, dans un cadre apaisant, que vous amènera le psy.
Comme tout professionnel de santé, le psy que vous consulterez est soumis à des règles déontologiques et éthiques très strictes. L'obligation de confidentialité est de rigueur. Ainsi un secret confié à un psy dans un cabinet ne sera jamais révélé (sauf pour certaines exceptions, comme une vie menacée).
Tous les psys sont différents et parfois on se sent plus à l’aise avec certains qu’avec d’autres. Vous pouvez très bien consulter un psy en lui précisant que vous ne voulez pas entamer une psychothérapie d’une séance par semaine immédiatement.
Quels sont les différents types de psy ?
« Tu devrais voir un psy » est une phrase qu’on entend souvent au quotidien, dans les films, les livres et parfois dans la bouche de nos proches quand on traverse une période un peu compliquée. Mais ça veut dire quoi « voir un psy ». Déjà, il faut savoir qu’il existe plusieurs types de spécialistes psy.
Il est titulaire d’un master en psychologie. Vous pouvez le consulter pour effectuer des tests psychotechniques (QI, tests psychométriques, projectifs…). En libéral et en institution il propose généralement des suivis thérapeutiques.
c’est un médecin spécialisé dans les troubles psychiatriques et le traitement des maladies mentales. Vous pouvez le consulter pour avoir une évaluation et un diagnostic sur votre santé mentale. Il pourra par la suite vous donner un traitement approprié et/ou décider d’une éventuelle hospitalisation s’il le juge nécessaire. Il est le seul à pouvoir prescrire des médicaments ou des examens.
Il est titulaire d’un master en psychologie ou psychanalyse, et doit suivre une formation complémentaire pratique/théorique. Il est spécialisé dans la prise en charge, le soin psychique et l’aide à la personne et propose des thérapies selon son orientation théorique.
Il utilise la psychanalyse, et a été formé à la théorie analytique. Vous pouvez le consulter pour qu’il vous aide à explorer votre inconscient afin de résoudre certains conflits et apaiser votre rapport à votre histoire.
Seuls, les trois premiers titres sont protégés et réglementés par la loi, et réservés aux personnes diplômées. Si vous en avez la possibilité, n’hésitez donc pas à rencontrer plusieurs professionnels de votre choix, pour analyser l’approche qui vous convient le mieux !