L'art au service de la santé mentale
Comment l’art agit-il sur notre cerveau ?
Tout est une question de couleur, de lumière et de son. En 1903, le prix Nobel de médecine est attribué à Niels Ryberg Finsen pour son travail sur les vertus curatives de la lumière sur la peau (la photothérapie). La luminothérapie, qui est utilisée en psychiatrie et permet notamment de traiter les dépressions saisonnières en régulant les hormones, découle de ces recherches.
Les couleurs exercent également une influence sur l’esprit et le corps. La chromothérapie, une méthode qui permet le bon fonctionnement de l’organisme à l’aide de projections de lumières colorées, attribue à chaque couleur un effet thérapeutique. Le bleu facilite par exemple la relaxation et le lâcher-prise, l’orange symbolise l’optimisme, le vert favorise quant à lui la détente.
Le son joue aussi un rôle. L’étude réalisée par la société O2 nous révèle que 20 minutes de musique en live permettraient de ressentir et d’accentuer la sensation de bonheur, de bien-être et d’estime de soi. N’hésitez donc pas à écouter de la musique chez vous, en voiture, dans les transports, et pourquoi pas en pratiquant un sport !
Bon à savoir :
Au Québec, vous avez la possibilité d’aller admirer gratuitement des œuvres de Tissot, Goya ou Rembrandt au Musée des beaux-arts de Montréal, sur prescription médicale.
Ces « ordonnances muséales », nées au Canada, commencent à se développer au Royaume-Uni, en Suisse, en Belgique et en France.
Les effets d’une pratique culturelle ou artistique sur la santé
Les bienfaits physiques et mentaux
Si pour certains la culture n’est pas essentielle, elle peut, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé datant de 2019, avoir de réels effets sur notre santé physique et mentale.
D’après le British Journal of Psychiatry, la pratique d’une activité culturelle régulière permet de réduire de 48 % les risques de dépression, notamment en limitant l’isolement et l’inactivité. Cela libère également l’hormone du plaisir : la dopamine.
Il peut s’agir d’aller au musée, au cinéma, à un concert ou encore au théâtre. D’autres en revanche préfèrent s’impliquer dans des réalisations artistiques.
Grâce à ses effets anti-stress et relaxants, l’art peut lui aussi atténuer des maladies ou des troubles tels que le burn-out et les insomnies.
L’art fait du bien. Mais il peut aussi soigner. ”
Danse, coloriage, couture, photographie… Il y en a pour tous les goûts et tous les âges. Trouvez l’activité qui vous fait du bien et pratiquez de façon régulière, à titre individuel ou en famille !
AESIO MUTUELLE
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L’impact sur les jeunes
1. Dès le plus jeune âge
La pratique d’une activité culturelle ou artistique a pour effet de construire l’identité des enfants, de dessiner des préférences, de développer des goûts, des pensées, des attitudes. Elle leur permet de découvrir et de s’ouvrir au monde, de faire preuve de curiosité et de créer du lien.
Tous ces éléments font la singularité de l’individu et vont lui permettre de s’affirmer au sein de son environnement. Pour cette raison, il faut les sensibiliser dès le plus jeune âge, voire dès la naissance.
Convaincu que l’art permet de comprendre son environnement et de préparer l’avenir, le Gouvernement a instauré en 2019 le « Pass Culture » à destination des 15-18 ans. Ce pass donne l’opportunité aux jeunes d’accéder aux offres culturelles grâce à un crédit qui leur est octroyé.
2. Les jeunes et l’art pendant la crise sanitaire
La crise du Covid-19 a eu un lourd impact sur le moral des Français, et en particulier sur celui des jeunes : troubles anxieux dus à l’ennui, à l’inaction et à l’isolement, sentiment de tristesse et de frustration, stress… Selon la Fondation de France, plus d’un jeune sur deux a un sentiment d’abandon, d’exclusion ou d’inutilité.
Si vous voulez en savoir plus sur le sujet, découvrez notre article
Dépression chez les jeunes : que faire ?
Vous êtes-vous déjà senti triste, morose, mal dans votre peau et démotivé pendant une longue période ? Une déprime, ça arrive à tout le monde de temps en temps, mais il faut réagir lorsque cela devient plus profond ou se prolonge. En France, 1 jeune sur 4 déclare être « souvent déprimé » en 2021. Comment se porte la santé mentale des jeunes aujourd’hui ? Comment détecter son propre mal-être ou celui de ses enfants et comment réagir pour le soigner au mieux ? AÉSIO mutuelle vous aide à faire le point.
En 2020, 47 % des 22-24 ans ont souffert de troubles anxieux selon une enquête Ipsos pour la Fondation FondaMental.
Pour lutter contre ces problématiques, des structures utilisent l’art pour aider ces jeunes en souffrance psychique. Le cirque Héka, dont le nom est tiré d’une déesse égyptienne qui représente la magie et la guérison, propose notamment des thérapies sous son chapiteau. Les enfants peuvent ainsi rencontrer un psychologue dans un cadre moins conventionnel.
Aussi, lors de la 28ème édition du festival de cinéma Jean Carmet en octobre dernier, AÉSIO, partenaire, a rencontré 3 ‘militants’ passionnés de cinéma, Jean Guy Cognet, Catherine Cuvelier et Céline Richard.
Découvrez leur approche pour favoriser le bien-être et la santé mentale des jeunes !
Des ateliers artistiques sont également proposés aux patients dans certains musées, tels que le Musée des Beaux-Arts de Montréal, le Museum of Modern Art, ou le Louvre via son programme « Le Louvre à l’hôpital ».
Zoom sur l’art-thérapie
Cette pratique consiste à améliorer la condition d’un patient grâce à une activité artistique (dessin, peinture, musique…). De plus en plus d’établissements ont recours à cette technique pour accompagner des personnes atteintes de troubles de l’alimentation, d’anxiété ou encore de dépression.
Le titre officiel d’art-thérapeute, remis par l’École d’art-thérapie, est d’ailleurs reconnu par l’État.
Ce procédé est notamment utilisé en maisons d’arrêt, pour permettre aux personnes incarcérées de reprendre confiance en elles afin d’appréhender leur libération et d’éviter les récidives.
Dans cette démarche, l’association Wake Up Café accompagne les détenus, pendant et après leur incarcération, via des ateliers artistiques et créatifs. Au programme : théâtre, écriture, chant ou encore couture… le tout dans des centres pénitentiaires. Ces ateliers leur permettent de s’ouvrir au monde, de créer du lien social et de s’échapper de leur quotidien.
Le saviez-vous ? Le cinéma est l’activité culturelle préférée des Français.
Avec plus de 200 millions d’entrées par an, les Français sont les plus friands de cinéma en Europe. Parmi eux, les 15-19 ans et les 20-24 ans font partie des plus grands consommateurs selon le Centre national du cinéma et de l’image animée.
Ces chiffres démontrent l’épanouissement que peuvent ressentir les spectateurs en allant regarder un film sur grand écran, et l’impact positif que ça a sur leur moral et leur vie sociale.
Aujourd’hui, on considère donc que les personnes qui ont une activité artistique, en tant qu’acteur ou spectateur, sont globalement plus heureuses et en meilleure santé.