#Changer de regardMis à jour le :

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Le vitiligo, ça vous parle ?

À l’occasion de la Journée mondiale du 25 juin dédiée au vitiligo, faites le point sur cette maladie peu connue, mais qui touche 1 à 2% de la population française, soit 600 000 à 1,2 million de personnes.

Qu’est-ce que le vitiligo ?

Le vitiligo est une maladie de la peau qui se manifeste par des zones blanches, souvent irrégulières ou ovales, sur la peau. Ces zones dites "dépigmentées" se retrouvent, le plus souvent, sur le visage, les pieds, les mains, les articulations et les parties génitales.
Celles-ci sont dues à la disparition de certaines cellules de la peau : les mélanocytes, responsables de la pigmentation cutanée, la mélanine. Sans elle, la peau et même les poils deviennent blancs.

À savoir : le vitiligo est une maladie qui évolue à un rythme imprévisible, celle-ci peut s’arrêter à tout moment ou à l’inverse se développer davantage sans en connaître la raison.

Cette maladie n’est ni contagieuse, ni infectieuse et ni douloureuse physiquement.

    Les causes du vitiligo

    On ignore à ce jour la cause exacte de cette perte pigmentaire.
    Le vitiligo peut être lié à des facteurs à la fois génétiques et non génétiques.

    - En effet, dans certains cas, le vitiligo est une maladie auto-immune due au dérèglement du système immunitaire. C’est le cas de l’anémie pernicieuse (déficit en vitamine B12 qui contribue à notre métabolisme énergétique), l’hyperthyroïdie (excès d’hormones thyroïdiennes qui engendre un dysfonctionnement des organes) ou encore la maladie d’Addison (déficit de la corticosurrénale qui se traduit par une hyperpigmentation) qui sont des maladies auto-immunes. Pour le vitiligo, les lymphocytes de notre corps (globules blancs chargés de défendre l’organisme) vont prendre pour cible - par erreur - les mélanocytes.

    - Le vitiligo peut être lié à des facteurs génétiques. Si une ou plusieurs personnes de votre famille est atteintes de vitiligo, vous êtes davantage exposé.

    - Le vitiligo peut également être déclenché par un facteur comme le stress, qui fragilise les mélanocytes.

    15 à 20% des patients souffrant de vitiligo seraient atteints aussi d’une hyperthyroïdie ou de diabète ou de polyarthrite rhumatoïde (articulations qui gonflent, rougissent et sont douloureuses) ou encore de certaines maladies inflammatoires de l’intestin.

    Les 3 types essentiels de vitiligo

    Il existe plusieurs types de vitiligo :

    • Le vitiligo segmentaire : il s’agit d’une forme très localisée, qui ne touche qu’une seule zone du corps, une surface limitée et unilatérale (un seul côté du corps).
    • Le vitiligo généralisé : il est grossièrement symétrique et peut atteindre plusieurs zones du corps.
    • Le vitiligo universalis : il désigne la dépigmentation quasi-totale du corps

    Conseils et précautions pour votre quotidien

    —  Vitiligo et soleil

    Même si le vitiligo n’est pas une maladie grave, il est important de prendre plusieurs précautions, comme :

    • Protégez-vous du soleil en appliquant une crème solaire à indice de protection élevé, même si le soleil n’est pas fort
    • Exposez-vous de manière progressive
    • Évitez les expositions entre 12h et 16h pour contrer les rayons UV qui sont plus intenses à ces heures
    • Portez des vêtements anti-UV
    • Pensez à boire régulièrement, n’oubliez pas que le soleil déshydrate votre organisme !

    —  Vitiligo et vêtements

    Quand le vitiligo est en extension et si la peau s’éclaircit sur certaines zones, il est recommandé de faire attention à éviter, autant que possible, les vêtements qui favorisent le frottement de la peau, comme :

    • Les bretelles de soutien-gorge
    • Les ceintures et pantalons trop serrés
    • Les cols roulés
    • Les bracelets, montres et colliers

    Adoptez des vêtements amples pour plus de confort !               

    —  Vitiligo et hygiène

    Il est également essentiel de faire attention à votre toilette :

    • Évitez les produits agressifs pour votre peau, notamment pour votre visage (peeling, gommage…)
    • N’utilisez pas de gant de crin et évitez le hammam
    • Ne frottez pas vigoureusement votre peau avec votre serviette en sortant de la douche, mais tamponnez votre peau, en faisant des mouvements doux, pour vous sécher

    Ces gestes courants et simples pourront éventuellement vous permettre de ralentir l’évolution et l’extension de votre vitiligo.

    Traiter le vitiligo, est-ce possible ?

    Il est possible de réaliser un traitement pour arrêter le processus inflammatoire responsable de la destruction des mélanocytes mais aussi de stimuler la re pigmentation des taches.
    Pour cela, il existe plusieurs possibilités de traitements, que le dermatologue prescrira :

    • Les corticoïdes : sont souvent indiqués en première intention.
    • La photothérapie : une méthode qui utilise des rayons ultra-violets (de type B) pour stimuler les mélanocytes.
    • La chirurgie de transplantation de mélanocytes : cette intervention chirurgicale consiste à greffer des mélanocytes provenant d’une zone donneuse sur les zones dépigmentées.
    • La dépigmentation complète : il est également possible de dépigmenter totalement sa peau grâce à un traitement médical au laser dans le cas où le vitiligo est très étendu et qu’il reste très peu de pigmentation. Les résultats ne sont pas définitifs et il est quelquefois nécessaire de renouveler l’opération après l’été. Cela reste une solution ultime, et privera le malade de traitement nouveau efficace !

    Le saviez-vous ?

    L’Association Française du Vitiligo (AFV) informe, accompagne et soutient les personnes atteintes de vitiligo et leurs proches. Elle organise des temps de rencontre, des ateliers de maquillage correcteur, des groupes de parole dédiés aux jeunes adultes…

    Pour plus d’informations sur les prochains évènement organisés, rendez-vous ici

    Sur le même sujet

    Quel remboursement pour le dermatologue ?

    Si vous le consultez en direct, la prise en charge sera plus faible et il vous faudra compter sur votre complémentaire santé pour être mieux remboursé.

    Rédigé par : Jade FERRERES