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L’herpès : ce que vous devez savoir !

Vous sentez des picotements ou des tiraillements sur le bord de la lèvre ? C’est peut-être un herpès, appelé aussi « bouton de fièvre ». Savez-vous vraiment ce qu’est l’herpès ? Connaissez-vous ses différentes formes, son mode de transmission et ses symptômes ?
Bouton d'herpès proche de la bouche

L’herpès est une infection virale causée par les virus de l’herpès simplex, le plus souvent de type 1 (HSV-1) ou de type 2 (HSV-2). Le HSV-1 est principalement responsable de l’herpès labial (bouton de fièvre), tandis que le HSV-2 est associé à l’herpès génital. Ces virus se propagent par contact direct avec une personne infectée, que ce soit par le biais de baisers, de contacts cutanés ou de rapports sexuels.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 3,7 milliards de personnes de moins de 50 ans sont infectées par le HSV-1 dans le monde, soit environ 67 % de la population mondiale.

En ce qui concerne le HSV-2, on estime que près de 500 millions de personnes âgées de 15 à 49 ans soit 13 % de la population sont infectées. Ce virus est plus important chez les femmes (16,1 %) que chez les hommes (11 %) car la transmission s’effectue plus facilement dans le sens homme-femme.

Quels sont les symptômes de l’herpès ?

Les symptômes de l’herpès varient d’une personne à l’autre et selon la zone infectée. Dans certains cas, vous pouvez être atteint d’un herpès et n’avoir aucun symptôme. Vous êtes alors porteur sain ou asymptomatique mais pouvez toutefois le transmettre ! L’herpès se manifeste généralement par des lésions cutanées douloureuses, comme des petites cloques, des démangeaisons, des picotements et des brûlures. Les symptômes peuvent être plus marqués lors d’une première infection avec de la fièvre, des courbatures, des maux de gorge, des maux de tête, voire le gonflement des ganglions lymphatiques. Lors d’une première infection, pour être sûr du diagnostic et savoir comment y faire face, consultez votre médecin traitant.

Une fois le virus contracté, il reste dans le corps. Il est possible de ne plus jamais faire de nouvelle poussée mais des récidives peuvent arriver. Elles peuvent être déclenchées par le stress, la fatigue, une exposition excessive au soleil, les menstruations, une opération chirurgicale ou une baisse de l’immunité. L’herpès génital peut entraîner des complications telles que des infections urinaires, des douleurs pelviennes et des complications lors de la grossesse.

Comment éviter d’être contaminé par l’herpès ou de le propager ?

Il existe des moyens pour éviter ce virus, sachant que celui-ci se transmet principalement par contact direct, entre la lésion de la personne infectée et une muqueuse, une plaie ou une microlésion. La transmission se fait lorsque le virus est actif : lorsqu’il y a une lésion apparente, lors des périodes préalables aux poussées d’herpès (picotements, démangeaisons...) et, plus compliqué à reconnaître et plus rare, lors de la période dites  « d’excrétion asymptomatique », lorsque le virus est présent mais pas suffisamment pour être perceptible.

Aussi, en cas de virus actif, vous devez éviter de partager avec une personne infectée des objets qui ont été en contact avec la salive tels que votre verre, votre brosse à dents, votre serviette ou votre rasoir.

Si vous ou votre partenaire êtes porteur de l’herpès, vous pouvez toujours avoir des rapports sexuels, néanmoins il est important d’utiliser des préservatifs, de vous abstenir pendant les poussées d’herpès génital et d’informer vos partenaires sexuels que vous avez des antécédents d'herpès.

En cas de grossesse, signalez-le à votre professionnel de santé pour qu’il vous propose un accompagnement spécifique pour éviter de le transmettre à votre enfant.

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Quel traitement pour soulager l’herpès ? 

L’herpès ne guérit pas mais il existe des traitements qui le soulagent. Des médicaments antiviraux comme l’acyclovir, le famciclovir et le valacyclovir peuvent être utilisés (en crèmes ou comprimés). Il est conseillé de prendre le traitement dans les trois jours suivant l’apparition des symptômes. Les traitements antiviraux réduisent la douleur, la durée des poussées et les risques de transmission. En revanche pour soulager la douleur causée par les lésions, les médicaments indiqués sont le paracétamol (acétaminophène), le naproxène ou l’ibuprofène. Il est également possible d’appliquer de la benzocaïne et de la lidocaïne sur la zone touchée afin de créer un effet anesthésiant.

Pour soulager les symptômes de l’herpès orofacial/labial, vous pouvez aussi :

  • Appliquer des compresses froides, boire des boissons fraîches ou manger des glaces à l’eau ;
  • Acheter des antalgiques sans ordonnance.

Pour soulager l’herpès génital, vous pouvez également :

  • Porter des vêtements amples ;
  • Prendre un bain chaud sans savon d’une vingtaine de minutes ;
  • Utiliser des antalgiques sans ordonnance.

En cas de poussée, pour éviter que les lésions ne s’étendent, évitez de les toucher et/ou lavez-vous soigneusement les mains après tout contact.

Il est important de limiter les facteurs déclencheurs, tels que le stress Retrouvez nos conseils pour vous calmer en cas de stress, les pratiques apaisantes telles que le yoga, ou encore les applis bien-être.  De manière générale, une bonne hygiène de vie limitera les risques de récidives : une alimentation saine, pratiquer une activité physique régulière, veiller à un sommeil réparateur... Enfin, évitez l’exposition prolongée au soleil.

Selon la gravité et la durée de vos symptômes, il est conseillé de consulter un professionnel de santé pour obtenir un diagnostic et un traitement adapté.

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Vous pouvez également vous orienter vers des solutions naturelles, en complément :  lysine, qui réduirait la fréquence des poussées, huiles essentielles de tea tree, huile de mélisse, crème à l’aloès ou à la mélisse... Toutefois, demandez toujours conseil à votre médecin traitant ou à votre pharmacien.

Existe-t-il d’autres types d’herpès ?

Outre les infections HSV-1 (buccales) et HSV-2 (génitales), le HSV peut également affecter d'autre zones du corps. 

Si vous avez de l’herpès, évitez de le toucher. Si le doigt se frotte contre une lésion active autour de la bouche ou de la zone génitale, il transporte l’infection sur d’autres parties du corps et propage l’infection. Ce processus s’appelle l’auto-inoculation.

Le panaris herpétique

Il touche la pulpe du doigt ou de l’orteil. Il peut être gênant et douloureux, le doigt gonflant et rougissant en premier lieu. Puis des groupes de lésions vésiculaires spécifiques à l’herpès apparaissent.

L’eczéma herpétique 

Si vous êtes atteint d’eczéma, il est important de faire attention. En effet lorsque la peau est déjà fragilisée par de l’eczéma et qu’elle entre en contact avec le virus de l’herpès, elle peut déclarer de l’eczéma herpétique, qui peut donner des infections très graves au niveau des zones concernées et entraîner une urgence médicale.

L’herpès oculaire

L’herpès oculaire, connu aussi sous le nom d’herpès ophtalmique, est une inflammation de la cornée et de la conjonctive transmise par le virus de l’herpès. Cette infection peut s’avérer très grave. Elle demande une prise en charge rapide car elle est très contagieuse et virale. Vous pouvez perdre l’œil affecté.

L’herpès néonatal

L’herpès néonatal est une maladie rare transmise au nourrisson, par la mère atteinte d’herpès génital, pendant l’accouchement. Cette infection est rare, environ 10 accouchements sur 100 000 à l’échelle mondiale, mais peut être très grave.  Ce virus provoque trois types de maladies différentes :

  • Une infection de la peau, des yeux ou des muqueuses peuvent apparaitre une à deux semaines après l’accouchement.
  • Une infection du système nerveux central qui entraîne en général une léthargie, une irritabilité, voire des crises d'épilepsie 2 à 3 semaines après l'accouchement.
  • Une infection disséminée, où l'herpès provoque une septicémie et la défaillance de divers organes, dont le cœur et le cerveau.

Le risque est maximal lorsque la mère contracte pour la première fois le HSV à un stade tardif de la grossesse. Ce virus peut entraîner une incapacité neurologique durable, voire le décès du nourrisson.

L’herpès chez la personne immunodéprimée

Le HSV peut provoquer des symptômes plus graves chez une personne dont le système immunitaire est très faible. Il peut entraîner des complications comme une infection du cerveau (encéphalite) ou une infection oculaire (kératite) mais aussi des lésions graves au niveau des organes vitaux comme les poumons, le foie, le pancréas, etc.

Les infections à HSV sont fréquentes, parfois très graves sur certains terrains et sont en croissance régulière malgré les efforts et les progrès récents en matière de diagnostic et de thérapeutique.

Si vous avez des interrogations ou pour toutes questions, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant.

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