Les jeunes mangent mieux que vous ne le pensez !
C’est ce que nous apprend l'Observatoire des comportements alimentaires des 15-25 ans, une des dernières initiatives d’AÉSIO mutuelle.
L’objectif de cet Observatoire est de mieux connaître les habitudes et les aspirations alimentaires des jeunes et de les accompagner dans leur quête du mieux manger.
Pour cela, nous avons réalisé une étude cet été auprès des 15-25 ans afin de vous faire une idée plus juste de ce qu’il se passe dans leurs assiettes. Premiers éléments de réponse pour nourrir votre curiosité.
L’alimentation en général
Pour les 15-25 ans, l’alimentation est d’abord synonyme de plaisir et de santé
Et quand on les interroge sur ce qu’est une alimentation saine (1), ils répondent :
- Des ingrédients de qualité.
- Une alimentation de saison.
- Une alimentation équilibrée.
Les 2/3 d’entre eux affirment avoir le sentiment d’avoir modifié leurs habitudes alimentaires pour plus de temps passé à cuisiner du fait maison, plus de produits frais et locaux.
De même, Internet se révèle être au cœur de leur routine alimentaire : ils y trouvent des idées de recettes, de partage, ou un moyen pour manger plus sain, plus local… (notamment grâce aux applis comme Yuka ou Too Good To Go).
Pour eux, l’alimentation est aussi une question de valeurs. Les 3 engagements qu’ils jugent les plus importants sont (1) :
- Éviter les pertes/ le gaspillage : 60%
- Limiter l’utilisation de plastique et d’emballages : 43%
- Privilégier les circuits courts / acheter des produits locaux :40%. Mais, sur ce dernier item, les grands champions demeurent les plus de 65 ans.
(1) Observatoire des comportements alimentaires des 15-25 ans, AÉSIO, 2021.
Du bio et même plus que la moyenne
Bonne nouvelle, la génération des 15-25 ans arrive en seconde place du podium des consommateurs de produits bio, juste derrière les 25-35 ans et devant l’ensemble des plus de 35 ans.
Ce sont de grands amateurs de boissons bio et de produits à base de soja. Ils consomment du bio pour différentes raisons:
- Pour préserver l'environnement : lutter contre le réchauffement climatique, protéger la planète… 19%)
- Pour préserver leur santé 17%
- Pour conserver une habitude familiale ou une habitude du foyer 17%
Moins de viande
C’est une génération ouverte pour laquelle le régime végétarien n’a pas le caractère marginal que lui attribuent les autres générations.
Pour elle, il s’agit d’une façon de se nourrir comme une autre. Il y a donc fort à parier qu’elle va réussir à banaliser le régime végétarien.
11% d’entre eux sont végétariens, végétaliens, pesco-végétariens, ou encore vegans. C’est presque 2 fois plus que la population totale ! Ils le vivent plutôt bien et d’ailleurs 80% des veggies estiment ne pas être contraints au quotidien. La principale difficulté que rencontrent les autres est de suivre leurs amis ou leur famille lors des repas .
Veggie | Vegan | Ne mange et n’utilise aucun produit issu de l’exploitation animale (ni miel, ni cuir, ni produit testé sur les animaux) |
Veggie | Végétalien | Ne mange aucun produit d’origine animale |
Veggie | Végétarien | Ne consomme ni viande ni poisson |
Pesco-végétarien | Ne consomme pas de viande mais consomme poissons et crustacés | |
Flexitarien | Consomme viande et poisson de façon occasionnelle |
18% se déclarent flexitariens (, c’est-à-dire qu’ils privilégient le régime végétarien sans totalement exclure de temps en temps des produits animaux.
Pour tous les non-omnivores, le choix d’un de ces régimes alimentaires est lié à une volonté de limiter la souffrance animale et au souhait de protéger l’environnement .
Encore plus étonnant, 25% de ceux qui ne sont ni végétariens ni végétaliens pensent qu’ils pourraient le devenir un jour.
Enfin, presque la moitié des non-végétariens ont envisagé de réduire leur consommation de viande. Les raisons sont multiples :
- 54% des jeunes interrogés y ont songé pour la protection des animaux.
- 49% pour la préservation de l'environnement(.
- 43% pour des raisons de santé.
- 21% en raison des récents scandales alimentaires.
Pas assez de fruits et légumes
C’est un fait, les générations les plus jeunes consomment quatre fois moins de fruits et de légumes que leurs grands-parents.
Le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc) l’explique par différentes raisons :
- Des modes de vie plus urbains des jeunes générations qui les conduisent vers un mode d’alimentation de plus en plus orienté vers la praticité.
- L’éloignement entre le domicile et le lieu de travail qui les incite à manger plus souvent hors de chez eux.
- Une augmentation du temps passé devant des écrans qui les pousse à l’achat de produits faciles à consommer tels que les pizzas, quiches, sandwiches, pâtes ou riz.
- Enfin il existe une perte de transmission du savoir-faire culinaire.
Plus de temps passé en cuisine
69% déclarent cuisiner davantage depuis ces 3 dernières années, en particulier depuis le confinement, qui leur a permis de tenter l’expérience.
Ils sont 70% à déclarer cuisiner régulièrement. Parmi eux :
- 19% cuisinent tous leurs repas
- 21% cuisinent 2 ou 3 fois par semaine
- 24% cuisinent seulement le soir
- 6% seulement le week-end
Preuve en est que quand ils n’ont pas d’autre choix, les 15 - 25 ans se montrent capables de cuisiner !
Plus de restauration livrée
Sans surprise, ils apprécient ce mode de commande.
Un repas livré sur deux est dégusté par un moins de 35 ans et 84% des 18-25 ans se sont déjà fait livrer.
En revanche, ce n’est pas toujours pour déguster une salade à 300 kcal ! Les pizzas constituent un quart des commandes, suivies par les burgers et la cuisine asiatique.
Les 3 raisons pour lesquelles ils aiment ce type de restauration sont la rapidité de la livraison, la possibilité de se décider au dernier moment et la rapidité / simplicité de la commande.
Remarquons que ce mode de livraison nécessite beaucoup d’emballages et génère donc beaucoup de déchets. Mais cela ne semble pas les contrarier dans leurs aspirations environnementales qui sont fortes. Mais ne les blâmons pas trop car comme dans toutes les tranches d’âge, il est courant d’observer un décalage entre les opinions et les actes !