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Névralgie du trijumeau : causes, diagnostic et traitements

Vous ressentez des douleurs très violentes au visage ? Peut-être souffrez-vous de la maladie du trijumeau, une névralgie faciale due à l'irritation du 5e des 12 nerfs crâniens.

Qu’est-ce que le nerf trijumeau ?

Le trijumeau est un nerf crânien dont la naissance se situe au niveau du tronc cérébral, à l’intérieur du crâne. Il se divise ensuite en trois branches qui sortent du crâne par des orifices osseux. Ces branches se répartissent dans le visage pour assurer la transmission de la sensibilité au niveau ophtalmique, mandibulaire et maxillaire.

Comment reconnaître les symptômes ?

La névralgie du trijumeau se caractérise par une douleur intense, comme une sensation de choc électrique. La douleur se réveille lorsque l’on touche certaines parties du visage près du nez, des lèvres, des yeux, des oreilles, et même à l’intérieur de la bouche. La contraction des muscles faciaux engendrée par la douleur peut provoquer une grimace qualifiée de « tic douloureux » !

En cas de symptômes, et si aucune cause dentaire ou ORL n’est identifiée, consultez votre médecin traitant, qui pourra vous orienter vers un neurologue. Ce spécialiste est capable de dresser un diagnostic précis, notamment via l’Imagerie par résonance magnétique (IRM).

Comment évolue la maladie ? 

Ces crises, initialement courtes et légères, peuvent être suivies de périodes de rémission importantes. Pour autant, avec la progression de la maladie, elles deviennent plus longues et plus fréquentes. Les douleurs s’intensifient avec la répétition des attaques. 

Très douloureuse, cette névralgie de trijumeau a de nombreuses répercutions sur le quotidien des patients. Pour éviter d’initier une crise, certains évitent de stimuler ces « zones gâchettes ». C’est ainsi qu’ils retardent le moment de manger, de se raser, de se brosser les dents, de sourire... voire de parler !

Les principales causes répertoriées

La névralgie du trijumeau affecte 5 personnes sur 100 000, majoritairement des femmes et, dans les deux tiers des cas, il s'agit de patients âgés de plus de 60 ans. Si la pathologie est souvent causée par une artère ou une veine qui comprime le nerf, elle peut aussi être la conséquence d’une détérioration de la gaine protectrice du nerf consécutive au vieillissement, à une sclérose en plaques, à une maladie neurodégénérative, ou à une tumeur.

Si vous avez des inquiétudes ou des interrogations, n’hésitez pas à vous adresser à votre médecin traitant. 

Plusieurs traitements possibles

  • Les médicaments 

Votre médecin peut vous prescrire des anticonvulsivants et des antispasmodiques afin de bloquer les signaux de douleur du nerf. Efficaces sur 80% des patients, ces médicaments sont utilisés tant que les effets invalidants de la maladie restent acceptables. 

  • La chirurgie ou la décompression microvasculaire (MVD)

L’intervention, sous anesthésie générale, vise à empêcher le vaisseau sanguin de comprimer le nerf trijumeau en interposant un petit morceau de Teflon entre les deux. Cette pratique procure un soulagement immédiat de la douleur chez 90% des patients.

  • La radiochirurgie 

Elle utilise des rayons hautement focalisés pour détruire certaines des fibres des racines nerveuses du trijumeau à l’origine de la douleur. Après 2 mois de traitement, 75% des patients ont un soulagement de la douleur, sans médicaments ou très peu.

  • La rhizotomie par radiofréquence ou thermocoagulation

Un courant de chauffage est insufflé grâce à une aiguille creuse insérée à travers la peau de la joue. Il permet d’endommager certaines des fibres nerveuses du trijumeau et l’empêcher ainsi d’envoyer des signaux de douleur au cerveau. Elle soulage la douleur chez 95% des patients.

  • Des approches complémentaires

Différentes thérapies peuvent être mis en œuvre, notamment pour soulager la douleur : ostéopathie, kinésithérapie, acupuncture, hypnothérapie… Les bienfaits sont très variables d’un patient à l’autre.

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Véritables alternatives aux traitements pharmaceutiques, les médecines non conventionnelles séduisent de plus en plus par leur approche plus globale et naturelle. À quoi servent-elles ? Sont-elles prises en charge ? AÉSIO mutuelle vous l'explique dans sa fiche conseil dédiée.

Mona, autrice de « Arnold & moi » un livre empreint de résilience qui évoque le handicap invisible et les douleurs chroniques et référente au sein de l’association française des céphalées, est atteinte de plusieurs maladies orphelines :

  • Névralgie du trijumeau ;
  • Arnold Chiari ;
  • Moelle attachée basse ;
  • Syndrome d'Ehlers Danlos ;
  • Endométriose ;
  • Névralgie d'Arnold. 

Découvrez le témoignage de Mona en vidéo