Syndrome de la fatigue chronique : des clés pour mieux gérer votre quotidien

Êtes-vous susceptibles de développer un SFC ?
Bien que jusqu’à 25 % de la population rapporte éprouver une fatigue chronique (fatigue récurrente qui ne dure que quelques semaines), seul 0,5 % de la population (1 personne sur 200) présente un syndrome de fatigue chronique. Il touche ainsi environ 250 000 personnes en France, dont 80 % de femmes. Dans la plupart des cas, il s’agit d’adultes d'âge moyen (40 à 50 ans), mais aussi de jeunes âgés de 16 à 20 ans. Enfin, dans une moindre mesure, il affecte les enfants et les personnes âgées de 60 ans et plus.
Comment se manifeste t-il ?
Si vous souffrez de ce syndrome, vous ressentirez une fatigue profonde et persistante toute la journée, dès le réveil. Vous éprouverez une incapacité à effectuer des tâches quotidiennes simples alors même que vous étiez plutôt une personne active et dynamique. L’intolérance à la position debout et à l'effort est également un symptôme fréquent, avec l’apparition de malaises et de vertiges dans les 12 heures après un effort. Les douleurs musculaires, troubles du sommeil, maux de tête et sensation de chaud-froid ne sont pas rares.
Enfin, chez les plus jeunes, elle peut aussi se caractériser par des troubles de la mémoire et de la concentration. Il est à noter qu’aucun de ces symptômes n'est soulagé par le sommeil et le repos.
Quelles en sont les causes ?
Le SFC, aussi appelé encéphalomyélite myalgique (EM), est répertorié comme une maladie neurologique par l’Organisation Mondiale de la Santé. Il survient souvent après une infection virale due à un herpès, à une bactérie de type Borrelia ou Brucella, une mononucléose, une grippe, au virus du Covid, etc. Il peut également se déclarer suite à une infection qui occasionne une déficience du système immunitaire. Il survient aussi après un stress psychologique comme un accouchement ou une opération chirurgicale. Enfin, il se développe parfois consécutivement à des problèmes immunologiques et génétiques. Cependant, chez de nombreuses personnes, la maladie débute sans que de tels signes avant-coureurs soient présents.
Comment le diagnostic est-il établi ?
Votre médecin traitant va procéder à l’évaluation de vos symptômes en tenant compte de leur fréquence et de leur sévérité. Ils doivent se manifester en continu, dans la durée, et avec une intensité forte pour que le diagnostic de syndrome de fatigue chronique soit fondé.
Plusieurs critères sont pris en compte :
Une altération substantielle de votre capacité à pratiquer des activités personnelles, sociales, éducatives ou professionnelles pendant plus de six mois,
Une fatigue, souvent sévère, récente non ressentie auparavant et qui n’est pas consécutive à un effort important et non soulagée par le repos,
Une aggravation de vos symptômes pendant l’activité physique,
Un sommeil non restaurateur,
Des difficultés à vous concentrer et à réfléchir,
Une sensation de vertige ou d’étourdissement en vous levant, qui disparaît en position couchée.
Des analyses de laboratoire sont souvent réalisées pour éliminer toute autre cause pouvant induire des symptômes proches ou équivalents (autres maladies ou effets secondaires d’un médicament).
Les traitements à votre disposition
Selon l’Assurance maladie, il n’existe pas de traitement spécifique si vous souffrez du SFC. Vous devez apprendre à vivre avec la maladie en gérant notamment votre énergie pour éviter les malaises post-effort.
Elle recommande aussi certaines approches thérapeutiques susceptibles d’apporter une amélioration comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). Il s’agit d’une brève psychothérapie pour atténuer la peur de la survenue de malaises post-effort. L'activité physique graduelle adaptée à la tolérance de chaque individu. Sous les directives d’un kinésithérapeute, elle permet un reconditionnement à l’effort très progressif et d’améliorer les performances physiques.
Des médicaments (antidépresseurs et corticostéroïdes) pour traiter les symptômes associés tels que la dépression, les troubles du sommeil, la douleur.
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Comment vivre avec le SFC ?
La plupart des symptômes peuvent conduire le malade à l’isolement social, et notamment à l’incapacité à travailler. Il convient donc de gérer la maladie au quotidien pour mener une vie quasi normale.
Il vous faudra apprendre à :
Gérer votre énergie pour prévenir les malaises post-effort.
Soulager vos symptômes spécifiques (douleurs, troubles de l'humeur).
Adopter de bonnes conditions de sommeil et de repos sans pour autant enchainer des périodes excessives de repos prolongé qui entraînent un déconditionnement et peuvent aggraver les symptômes.
Opter pour une alimentation équilibrée et anti-inflammatoire.
Réorganiser votre emploi du temps quotidien.
Adapter l’ergonomie de votre environnement de vie pour répartir les efforts réalisables sur la journée.
Pratiquer une technique de relaxation (méditation de pleine conscience, tai chi chuan, yoga, sophrologie…) pour mieux gérer votre stress et vos émotions.
Rechercher un soutien psychologique et social (assistants sociaux, aides à domicile…).
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Dans la plupart des cas, les symptômes du SFC s’estompent avec le temps, mais l'amélioration est souvent longue à venir. Il faut plusieurs années pour que les symptômes se dissipent, et un rétablissement est souvent remarqué après plusieurs années d'évolution. La guérison des personnes peut être plus complète si celles-ci se concentrent davantage sur les fonctions qu’elles sont capables de récupérer plutôt que sur le degré de fonction qu’elles ont perdu. Des rechutes sont possibles surtout en cas d'évènements extérieurs (gastro-entérite, stress, accident, etc.) ou lors de la ménopause.
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