Prévenir les troubles musculo-squelettiques au travail
Troubles musculo-squelettiques, de quoi parle-t-on ?
Tendinites, lombalgies, syndrome du canal carpien, syndrome de la coiffe des rotateurs, épicondylite latérale ou encore hygroma, les troubles musculo-squelettiques sont nombreux et leurs noms n’évoquent rien pour la plupart d’entre nous.
Pourtant, les TMS demeurent très fréquents et sont, très souvent, dus ou aggravés par l’environnement professionnel (conditions de travail, organisation de l’activité, stress...). Ils touchent essentiellement les articulations, les muscles, les tendons et les nerfs et font plus souvent leur apparition dans le haut du corps (épaules, coudes, mains, poignets, doigts) et le bas du dos. Les genoux sont également concernés même s’ils restent plus rares.
Les régions du corps les plus touchées par les TMS
En France, 44 492 cas de TMS reconnus par le régime général étaient déclarés en 2019. Ils ont d’ailleurs augmenté de 60 % depuis 2003 selon l’assurance maladie.
Mais, comment apparait un trouble musculo-squelettique ?
Sans compter l’âge et le vieillissement naturel du corps, ces troubles « résultent d’un déséquilibre entre les capacités physiques du corps et les sollicitations et contraintes auxquelles il est exposé », selon l’assurance maladie. Il existe des facteurs physiques et psychologiques favorisants ces troubles. Parmi eux : les gestes répétitifs, le port de charges lourdes, les mauvaises postures, les températures extrêmes, la déshydratation, le stress, le manque de soutien social, la monotonie du travail...
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Mieux vaut prévenir que guérir
Les TMS en entreprise ne sont pas une fatalité ! En effet, il faut mettre en place des bonnes pratiques pour lutter contre ces troubles et rendre les conditions de travail plus agréables.
Vous travaillez dans un bureau ?
Veillez à votre posture et à l’organisation de votre espace de travail. Le dos est droit, les épaules relâchées, les jambes décroisées, les yeux sont à niveau du haut de l’écran et le clavier et la souris sont alignés et permettent aux bras d’être dans le prolongement du corps.
La route est votre quotidien ?
Pensez à bien vous installer, comme lors du passage du permis. Votre colonne vertébrale doit bénéficier d’un appui complet. Votre outil de travail doit également être chouchouté, vérifiez régulièrement les amortisseurs. Et surtout, n’oubliez pas de faire des pauses, de vous hydrater, de marcher et de dormir si nécessaire.
Vous pratiquez le port de charges lourdes ?
Votre dos, vos lombaires, poignets et votre cou seront sujets à des TMS si vous ne les protégez pas. Voici 4 conseils à respecter :
Conseil N°1
Évaluer le poids de la charge à soulever
Conseil N°2
Respecter les principes de base de la manutention
Conseil N°3
N'associez jamais soulèvement et torsion
Conseil N°4
Pour poser un objet, inversez la technique de soulèvement
60% c'est le taux d'augmentation des TMS en France depuis 2003.
38% des TMS se concentrent sur les mains, poignets et doigts.
Les TMS représentent 87% des maladies professionnelles déclarées en France.
Les mouvements à faire avant de travailler
Avant de démarrer votre journée, étirez-vous et surtout échauffez-vous ! Cela préparera votre corps et vous évitera de faire des mauvais mouvements, de vous bloquer le dos, le cou ou de vous froisser un muscle. Commencez par les cervicales en tournant votre tête à droite et à gauche, en réalisant des inclinaisons de chaque côté, puis de haut en bas. Répétez 5 fois l’opération. Ensuite, étirez vos mains et vos poignets sans pour autant avoir mal ! Enfin, n’oubliez pas votre dos !
1.
Tournez 5 fois la tête à droite et à gauche
2.
Inclinez 5 fois la tête de chaque côté
3.
Réalisez 5 flexions / extensions menton sur le sternum, puis regardez le plus haut possible
Les signes qui alertent :
- Fatigue musculaire localisée et persistante ;
- Picotements ou engourdissements ;
- Douleurs lors d’une répétition d’un même mouvement ;
- Raideurs musculaires.
Comme un TMS n’apparaît pas du jour au lendemain, il faut rester à l’écoute de son corps ! En cas de doutes ou de questions sur les postures et les douleurs dues au travail, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant et les services de santé au travail pour en discuter.
