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À Noël, prévenez les risques d'accidents

Si les fêtes de fin d’année sont souvent synonymes de retrouvailles et de joie, une allergie, une coupure ou un bouchon de champagne malencontreux peuvent vous faire passer Noël aux urgences. Pour éviter le risque d’accident, des précautions sont à prendre. Quelles sont-elles ? Comment vous protéger vous et vos proches ?
Repas de famille durant Noël

Bouchon de champagne : premier risque de cécité accidentel


Si 22 % des ventes de champagne s’effectuent à Noël, c’est que sa consommation y est importante en fin d’année… Une période plus exposée aux accidents ! 
Lors de l’ouverture d’une bouteille de champagne, le bouchon peut être propulsé avec la pression à grande vitesse (40 km/h) ce qui en fait le premier risque de cécité accidentel en France. Il est donc essentiel de prendre certaines précautions : 

  • N’orientez pas la bouteille vers une personne ; 
  • Tenez fermement le bouchon lorsque le muselet est enlevé pour que le bouchon ne parte pas d’un coup ;
  • Ouvrez votre bouteille avec minutie. 

Si malgré ces précautions un accident arrive, la personne blessée doit se couvrir les yeux d’une compresse stérile et consulter rapidement un ophtalmologue. En effet, un choc de cette violence peut être plus grave qu'on ne le pense. Elle peut également se rendre aux urgences ou composer immédiatement le 15 pour contacter le SAMU ou le 112 (numéro d’urgence européen).

Ouvertures des huîtres : comment échapper aux accidents ? 

Le service des urgences recense énormément de blessures liées à l’ouverture des huîtres, qui seraient responsable de 2 000 cas par an. Ces blessures peuvent entrainer une perte de fonctionnalité de la main si un tendon ou un nerf est touché. Par précaution, portez des gants épais si vous devez ouvrir vous-même les huîtres et prenez votre temps. Si vous en avez la possibilité, demandez à votre poissonnier d’ouvrir les huîtres au préalable.
 

Attention aux risques d’étouffement !


Lors des repas de fête, il y a souvent les adultes d'un côté et les enfants de l'autre. Un moment d’inattention et votre enfant peut avaler un corps étranger de petite taille… Vous-même pouvez avaler un aliment de travers !
Il existe 2 types d’obstruction des voies aériennes : l’obstruction partielle ou l’obstruction totale

Obstruction partielle des voies respiratoires : une urgence ?

L’obstruction partielle est lorsque la personne blessée peut parler, crier ou tousser vigoureusement. Dans cette situation, l’air peut encore passer. Dans ce cas, il faut installer la victime dans la position où elle se sent le mieux (le plus souvent assise), l’encourager à tousser pour l’aider à rejeter le corps étranger, demander un avis médical et appliquer les consignes tout en la surveillant attentivement. Si la respiration de la victime s’arrête soudainement, pratiquer les manœuvres décrites dans la partie « Obstruction totale ».

Obstruction totale des voies respiratoires : urgence vitale ! 

L’obstruction est dite « totale » quand la victime ne peut plus parler ou crier, tousser ou émettre un son, quand elle garde la bouche ouverte, s’agite, bleuit puis perd connaissance. La respiration est alors inefficace voire impossible. 
S’il y a obstruction totale, essayez de désobstruer les voies aériennes en tapant dans le dos entre les omoplates de manière vigoureuse 5 fois. Si cela ne fonctionne pas, vous pouvez entreprendre la méthode de Heimlich qui consiste à faire 5 pressions sur l’abdomen en ceinturant la personne. 


Si malgré vos efforts l’obstruction persiste, contactez immédiatement les secours tout en débutant, si la victime devient inconsciente, une manœuvre de réanimation en pratiquant un massage cardio-pulmonaire.

Chez les nourrissons et les enfants de moins d’un an, les pratiques à adopter sont différentes :
Asseyez-vous sur une chaise et placez l'enfant à plat ventre sur votre cuisse, en laissant dépasser sa tête de votre genou. Donnez-lui 5 tapes dans le dos. Si le corps étranger n'est toujours pas expulsé, retournez délicatement l'enfant sur le dos et appuyez 5 fois de suite sur son sternum. Et ainsi de suite jusqu'à ce que l'enfant puisse à nouveau respirer. Consultez dans les meilleurs délais le médecin traitant. 
 

Intoxication au monoxyde de carbone : que faire ? comment réagir ?


Le monoxyde de carbone est un gaz toxique qui peut résulter de plusieurs causes : mauvaise évacuation des produits de combustion, insuffisance de ventilation, défaut d’entretien des appareils de cuisson et de chauffage… Attention à vos appareils : s’ils fonctionnent mal, ils peuvent devenir dangereux. C’est pourquoi, il est obligatoire une fois par an de faire ramoner votre cheminée mais également de maintenir les systèmes de ventilation en bon état de fonctionnement.
Les symptômes d’une intoxication au monoxyde de carbone se manifestent par de la fatigue, des nausées, des vomissements et des maux de tête. Si vous ressentez ces symptômes, coupez les appareils de cuisson et de chauffage, ouvrez grand les portes et les fenêtres et appelez les secours. Il faudra alors leur accord pour pouvoir regagner votre logement. 

Comment éviter les risques d’incendie ?


Les bougies, les guirlandes et les multiprises saturées peuvent être des sources de danger. Pour que vos fêtes soient en toute sécurité :

  • Placez les sources de chaleur à distance de votre sapin.
  • Si vous avez des multiprises, ne les surchargez pas : elles doivent être utilisées temporairement en gardant en tête un nombre de Watts maximum. Soyez prudent, les multiprises trop anciennes ou surchargées sont responsables d’un incendie sur quatre !
  • Si vous utilisez des bougies, elles doivent être disposées sur une surface stable pour éviter qu’elles ne tombent, et éloignées des rideaux et autres matières inflammables. 
  • Veillez à ce que vos guirlandes soient conformes aux normes françaises : elles doivent comporter le marquage « CE » afin de limiter le risque de court-circuit. 
  • N’oubliez pas de tout éteindre avant d’aller vous coucher !  

Indigestions, intoxications alimentaires, allergies : soyez prudent !

Indigestions :
Les indigestions surviennent régulièrement suite aux repas de fin d’année. Pour en venir à bout, le seul remède est une bonne hydratation, une diète, voire un antalgique si nécessaire, demandez conseil à votre pharmacien !
Attention toutefois : si les douleurs persistent ou si vous faites partie des personnes plus fragiles ou d’une catégorie à risque (seniors, femmes enceintes, bébés, personnes ayant un déficit du système immunitaire, les personnes malades…), votre état peut nécessiter une consultation médicale. Contactez votre médecin traitant en cas de doute. 


Intoxications alimentaires :
Les intoxications alimentaires peuvent être causées par un aliment pour lequel la chaîne du froid a été brisée. La guérison se fait spontanément dans les 48 heures qui suivent l’intoxication. Si l’état ne s’améliore pas passé ce délai, il est conseillé de consulter votre médecin traitant pour confirmer le diagnostic. 


Allergies alimentaires : 
Les allergies alimentaires peuvent venir troubler vos fêtes avec des allergènes comme l’arachide, les œufs, les fruits à coque et les fruits de mer, souvent présents lors des repas de fête. 


Les symptômes d’une allergie chez l’adulte ? Un syndrome oral (démangeaisons au niveau du palais et de la gorge, gonflement des lèvres), de l’urticaire, de l’asthme, une rhinite et des douleurs abdominales ou diarrhées.
Chez l’enfant, une allergie peut se traduire par une rhinite, de l’asthme, de l’urticaire parfois associée à un œdème, une poussées d’eczéma atopique, des troubles digestifs…


Si vous constatez l’un de ces symptômes, contactez votre médecin traitant, et si la personne présente un choc anaphylactique, une réaction allergique forte comportant un risque vital, composez immédiatement le 15 (SAMU), le 18 (pompiers) ou le 112 (numéro d’urgence européen).
Ce n’est pas vous qui préparez le repas de fête et vous êtes allergique à un aliment ? Notifiez-le à vos hôtes pour qu’ils puissent prendre toutes les précautions nécessaires lors de la réalisation du repas !

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#Objectif bien-être

Sur la route, soyez vigilant !
 

Il est important de ne pas prendre le volant si vous avez consommé de l’alcool
Assurez-vous d’avoir toujours une solution pour ne pas avoir à prendre le volant (dormir chez la personne qui vous a reçu, rentrer en taxi, vous faire reconduire par quelqu’un qui n’a pas bu…). 
Les accidents de la route ne sont pas uniquement dus à l’alcool, même pendant les fêtes. 14 % des Français font plus de 8 heures en voiture pendant les fêtes afin de célébrer le réveillon en famille ou entre amis. La fatigue et la somnolence au volant causent 1 accident mortel sur 3 : pensez à faire des pauses sur les aires d’autoroutes toutes les 2 heures et à ne pas conduire si vous êtes fatigué !

N’hésitez pas à confisquer les clés de voiture de vos proches s’ils ne sont pas en état de conduire et refusez vous-même de monter dans le véhicule d’un conducteur qui a bu ou qui est trop fatigué.

Vous l’aurez compris, les fêtes de fin d’année sont sujettes à risque, les risques d’accidents domestiques ou de voiture peuvent vous toucher. Suivez nos conseils, prenez soin de vous et de vos proches en respectant votre santé, et toutes les dispositions et précautions nécessaires.