La bronchiolite : comprendre, prévenir et traiter

Qu'est-ce que la bronchiolite ?

La bronchiolite est causée par une infection virale, principalement par le virus respiratoire syncytial (VRS), mais aussi par d'autres virus respiratoires. Ce virus attaque les bronchioles, les petites voies aériennes des poumons, entraînant une inflammation et un excès de mucus qui obstruent les voies respiratoires. 

Les nourrissons et les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables en raison de la taille réduite de leurs voies respiratoires, ce qui aggrave l'obstruction et les symptômes.

Les premiers signes de la bronchiolite ressemblent souvent à ceux d'un rhume : nez qui coule, toux sèche et parfois une légère fièvre. Cependant, à mesure que l'infection progresse, les symptômes peuvent inclure une respiration rapide ou laborieuse, une respiration sifflante et des épisodes de toux persistante. Ces symptômes peuvent rendre l'alimentation difficile, entraînant parfois une perte de poids ou une déshydratation. 

Quelques données  

En France, la bronchiolite touche chaque hiver 30 % des nourrissons de moins de 2 ans.  

Comment prévenir la bronchiolite ?

La bronchiolite se transmet facilement d'une personne à l'autre par les gouttelettes respiratoires émises lors de la toux ou des éternuements. La contamination peut également se produire par contact avec des surfaces ou des objets contaminés. Pour minimiser le risque de transmission, il est essentiel de suivre des pratiques d'hygiène rigoureuses en tant qu’adultes. 

Pour vos enfants, veillez à ce que les consignes suivantes soient respectés :

1. Lavez-vous les mains régulièrement et soigneusement avec de l'eau et du savon, surtout après avoir touché des objets partagés ou après avoir été en contact avec des personnes malades.
2. Utilisez des mouchoirs jetables pour couvrir la bouche et le nez lors de la toux ou des éternuements et jetez-les immédiatement après usage. En l'absence de mouchoir toussez ou éternuez dans le creux de votre coude.
3. En cas de symptômes respiratoires, le port d'un masque peut aider à réduire la propagation des virus.
4. Limitez les contacts avec des personnes malades, en particulier les nourrissons et les jeunes enfants, et désinfectez régulièrement les surfaces fréquemment touchées.
5. Ventilez régulièrement les espaces de vie pour réduire la concentration de virus en suspension dans l'air. 

À l’approche de la saison hivernale, le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités se mobilise avec l’ensemble de ses partenaires et les professionnels de santé pour protéger les nourrissons du virus respiratoire syncytial (VRS), principal virus à l’origine de la bronchiolite.

Avec le dispositif “La bronchiolite, je l’évite”, les pouvoirs publics sensibilisent les parents aux moyens de prévention existants, gestes simples et traitements préventifs efficaces, afin de protéger leur bébé contre ce virus de l’hiver.

Deux types de vaccination d’ores et déjà disponibles 

Un vaccin pour les mamans

-    Le vaccin Abrysvo® que l’on injecte à la mère pendant sa grossesse. Réalisée entre la fin du septième mois et la fin du huitième mois de grossesse, cette injection permet à la future maman de fabriquer des anticorps qu’elle transmet à son enfant à travers le placenta, lui offrant ainsi une protection depuis sa naissance jusqu’à ses 6 mois.

Deux vaccins pour les enfants

-    Le vaccin Beyfortus® est injecté aux enfants de moins de 1 an, y compris aux nouveau-nés. Pour cette deuxième année née consécutive, deux fois plus de doses sont d’ores et déjà disponibles : à l’hôpital d’une part et pour la première fois en pharmacie d’autre part. Cette mise à disposition élargie est due au succès de la campagne de sensibilisation de l’année dernière qui a entrainé une adhésion des parents de plus de 80 % et a permis d’éviter 5 800 hospitalisations pour bronchiolite à VRS (selon les travaux de modélisation de Santé publique France et de l’Institut Pasteur). 
-    Le vaccin Synagis®, qui est quant à lui injecté à certains prématurés et nourrissons à haut risque (enfants porteurs d’une malformation cardiaque ou pulmonaire, en fonction de l’avis des spécialistes qui les suivent).
 

Quels sont les traitements ?  

Le diagnostic de la bronchiolite est généralement basé sur l'examen clinique et l'historique médical. Le médecin pourra évaluer la gravité de la maladie en fonction des symptômes et, si nécessaire, recommander une hospitalisation pour les cas graves ou pour les nourrissons à risque de complications.

Dans la plupart des cas, la bronchiolite peut être soignée à domicile avec des soins de soutien :

• Hydratation : assurez-vous que l'enfant reste bien hydraté, en lui offrant fréquemment des liquides. Les nourrissons allaités doivent être nourris plus fréquemment.
• Soulagement des symptômes : utilisez un humidificateur dans la chambre de l'enfant pour aider à dégager les voies respiratoires. Les solutions salines peuvent également être utilisées pour décongestionner le nez.
• Surveillance des symptômes : observez l'enfant pour tout signe plus inquiétant, comme des difficultés respiratoires accrues, une léthargie ou une diminution de l'appétit.

Ce traitement vise à dégager les voies respiratoires en facilitant l'expulsion des sécrétions. Une séance typique comprend des techniques comme l'accélération du flux expiratoire (AFE) et le mouchage avec du sérum physiologique. 
Bien que ce traitement puisse être inconfortable pour l'enfant, il est crucial pour améliorer sa respiration et son confort général. 

Quand consulter un médecin ?

Il est recommandé de consulter un pédiatre si votre enfant présente des symptômes de bronchiolite, surtout si ceux-ci s'aggravent ou persistent. 

Une attention médicale immédiate est nécessaire si l'enfant a des difficultés respiratoires sévères, une cyanose (coloration bleue des lèvres ou du visage), ou montre des signes de déshydratation.