Pathologies vulvaires, et si on en parlait (enfin) ?
À quoi correspondent les pathologies vulvaires ?
Par définition, les pathologies vulvaires désignent les troubles et douleurs touchant la vulve, c’est-à-dire la zone externe des organes génitaux de la femme. Ces affections sont fréquentes : on estime qu’entre 10 et 30 % des femmes en souffrent au moins une fois dans leur vie. Mais elles restent souvent mal diagnostiquées, parce que sujettes au tabou.
Pathologies vulvaires les plus courantes, symptômes et causes
La mycose représente la pathologie la plus fréquente. Cette infection gynécologique est due à un champignon, le plus souvent le Candida albicans. Sa prolifération est favorisée par différents facteurs, comme la prise d’antibiotiques, le stress ou le port de sous-vêtements trop serrés. La mycose provoque notamment des démangeaisons intenses, brûlures, pertes inhabituelles, douleurs urinaires ou lors des rapports…
Également répandu, le syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM), est dû à aux changements hormonaux qui interviennent à cette période : la chute du taux d’œstrogènes rend les muqueuses de la vulve et du vagin plus fragiles. Ses symptômes : sécheresse, douleurs, brûlures, irritation…
On compte aussi dans les pathologies vulvaires :
- la clytorodynie, caractérisée par des douleurs aigües au niveau du clitoris, qui peuvent survenir spontanément ou au contact ;
- la vulvodynie, qui désigne des douleurs chroniques au niveau de la vulve, comme des brûlures, des picotements, une sensation d’échauffement ;
- la dyspareunie, qui se traduit par des douleurs superficielles ou profondes pendant les rapports sexuels, avec des sensations de brûlures ou d’irritation.
Les causes de ces troubles sont multiples et parfois mal identifiées, mais certaines pistes sont évoquées : hypersensibilité nerveuse, inflammation, traumatismes locaux, facteurs hormonaux, produits d’hygiène intime non adaptés, suites d’accouchement, cicatrices post-chirurgicales…
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Quand faut-il consulter ?
Les pathologies vulvaires non diagnostiquées peuvent entraîner des complications. Elles peuvent aussi avoir des répercussions psychologiques et perturber votre vie intime.
C’est pourquoi il est important de consulter un professionnel de santé (médecin traitant, gynécologue…) si vous observez les symptômes suivants :
- sensations de brûlures, démangeaisons ou douleurs persistantes ;
- sécheresse importante ;
- rougeurs, inflammations, sensations de tiraillement ou d’irritation ;
- pertes inhabituelles ;
- gênes lors des rapports sexuels ou en urinant…
Lors de votre consultation, ce professionnel de santé vous posera des questions sur vos symptômes, vos antécédents et vos habitudes de vie. Il réalisera un examen clinique, et pourra vous prescrire, si nécessaire, des tests complémentaires (prélèvement, analyse d’urine, biopsie…).
Prendre soin de sa vulve au quotidien
Vous pouvez adopter de bonnes habitudes pour prévenir les irritations et autres infections vulvaires :
- évitez de porter des sous-vêtements trop serrés, et privilégiez le coton qui permet aux muqueuses de respirer ;
- utilisez un savon doux, sans parfum et au pH neutre pour votre toilette intime, et lavez-vous avec vos mains plutôt qu’un gant ;
- ne savonnez pas l’intérieur du vagin et ne faites pas de douches vaginales, qui favorisent les infections ;
- séchez-vous bien après votre toilette, et n’utilisez pas de parfum ou de déodorant.
Gardez toutefois en tête qu’en cas de symptômes ou de suspicion d’infection, mieux vaut consulter un professionnel de santé. Des soins ou médicaments non adaptés peuvent les aggraver.
Vulvae : une appli pour les femmes en souffrance
Le manque de considération autour de ce sujet pourtant si sensible des douleurs vulvaires est sans aucun doute au cœur du lancement de l’application par sa fondatrice Paula Craveiro.
Certaines femmes souffrent depuis des années et pourtant rien n’est fait ”
En savoir plus
L’application Vulvae est conçue comme un véritable journal de bord afin de mieux « se comprendre ». L’application regroupe des outils de suivi et de compréhension de la douleur, des contenus plus informatifs sur les douleurs vulvaires, mais aussi une liste de spécialistes sensibles à ces enjeux.
Comment utiliser Vulvae ?
Au quotidien, l’utilisatrice peut indiquer sur son carnet de bord les gênes qu’elle a ressenties, évaluer la douleur et la localiser sur le schéma proposé à cet effet.
Vulvae peut aussi aider à mieux préparer les rendez-vous médicaux et à faciliter le dialogue : l’utilisatrice peut librement partager ses données avec un professionnel de santé, pour lui permettre d’affiner son diagnostic et de traiter plus rapidement le problème.
En parallèle, Vulvae propose des méthodes au quotidien pour apprendre à observer son corps et l’apprivoiser.
Une application collaborative
L’ensemble de l’application a été élaborée avec, entre autres, douze expertes (sexothérapeute, dermatologue, etc.). Plus d’une centaine d’entretiens ont été réalisés en amont pour comprendre les besoins des femmes, et l’entreprise continue à cocréer son application avec un réseau d’une trentaine d’ambassadrices.
Vulvae est disponible en deux formules :
- une offre gratuite, qui permet d’accéder au suivi et à des informations sur les douleurs vulvaires ;
- un accompagnement payant, plus personnalisé, qui donne accès à tous les outils sous la forme d’un abonnement de 3, 6 ou 12 mois.
Si vous pensez être atteinte d’une infection ou d’un trouble de la vulve, il est aussi important de consulter votre médecin traitant ou votre gynécologue. Seul un professionnel de santé pourra poser le bon diagnostic et vous aiguiller vers les bons traitements.
AÉSIO mutuelle
Vous pouvez également bénéficier du service Deuxième avis médical d’AÉSIO mutuelle. Ce service vous permet d’obtenir l’avis d’un médecin expert dans votre pathologie, pour vous aider à prendre les bonnes décisions.
