Sclérose en plaques : symptômes et traitement
Quels sont les symptômes de la sclérose en plaques ?
La sclérose en plaques (SEP) touche des millions de personnes dans le monde. En France, 120 000 personnes en souffrent, dont 700 enfants, et chaque année, 3 000 nouveaux cas sont diagnostiqués. Pourtant, la SEP reste une maladie aux symptômes et aux répercussions souvent méconnus du grand public.
La SEP est une maladie auto-immune du système nerveux central. Concrètement, au lieu de protéger le corps contre les infections, le système immunitaire attaque par erreur une substance appelée la myéline, qui entoure les fibres nerveuses du cerveau et de la moelle épinière. Cette maladie entraîne des lésions qui perturbent la transmission des messages entre le cerveau et le corps, ce qui peut entraîner différents symptômes, comme des troubles :
De la motricité et de l’équilibre : faiblesse musculaire, vertiges, problèmes de coordination, paralysie partielle d’un membre…
De la sensibilité : fourmillements, engourdissements, décharges électriques…
Oculaires : baisse d’acuité visuelle, vision double…
Digestifs : constipation...
Urinaires et sexuels : problèmes d’érection, difficulté à uriner…
Psychiques et cognitifs : baisse de l’attention et de la concentration, problèmes de mémoire…
Comment évolue la maladie ?
L’apparition des symptômes dépend des formes de la sclérose en plaques, à savoir :
La forme « rémittente-récurrente », la plus fréquente, caractérisée par des poussées, avec des symptômes qui apparaissent en quelques heures ou jours, suivies d’une rémission ;
La forme progressive primaire, qui se manifeste par une évolution lente des troubles, sans poussées ;
La forme secondairement progressive, qui commence souvent par des poussées, avant d’évoluer vers une forme progressive de la maladie.
Même s’ils régressent, les symptômes de la SEP affectent la qualité de vie des personnes qui en souffrent. À long terme, la forme de la maladie peut aussi évoluer et laisser des séquelles irréversibles. C’est pourquoi le diagnostic est essentiel : il permet de proposer une prise en charge qui contribue à réduire les poussées et à améliorer la qualité de vie.
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Comment poser le diagnostic de la SEP ?
Le diagnostic de la sclérose en plaques peut toutefois être long et complexe. D’autres maladies peuvent provoquer des symptômes similaires, et il n’existe pas un examen unique pour la détecter. Le professionnel de santé consulté doit alors prendre un compte un ensemble d’éléments :
Des symptômes évocateurs de lésions de plusieurs zones du système nerveux ;
Des antécédents de poussées (au moins deux) avec régression des symptômes entre chacune ;
Ou une évolution progressive de la maladie sur une année.
En cas de suspicion de SEP, des examens neurologiques, une IRM du cerveau et de la moelle épinière, et éventuellement une ponction lombaire, sont réalisés pour détecter les lésions caractéristiques.
Généralement, le diagnostic de la sclérose en plaques est posé entre 25 et 35 ans. Les femmes sont davantage touchées par la maladie : en 2021, elles représentaient 72 % des cas, selon les données de l’Assurance maladie.
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Peut-on prévenir la maladie ?
À ce jour, les causes de la sclérose en plaques sont encore mal identifiées. Il ne s’agit pas d’une maladie héréditaire, mais il existe des facteurs de risques. C’est le cas, notamment, lorsqu’il y a une prédisposition génétique conjuguée à des facteurs environnementaux (par exemple, un niveau d’ensoleillement faible, qui pourrait avoir une influence). Des infections virales, comme le virus Epstein-Barr, pourraient aussi jouer un rôle dans le développement de la maladie.
Sans cause avérée, il est donc difficile d’adopter des gestes de prévention contre la SEP. Mais il est possible de prévenir ses complications en conservant un mode de vie sain, en travaillant sur la gestion du stress, et en mettant en place un suivi régulier de la maladie.
Quels sont les traitements de la sclérose en plaques ?
Malgré les avancées concernant les traitements de la sclérose en plaques, ces derniers ne permettent pas d’en guérir. Ils ont avant tout pour objectif de limiter les impacts de la maladie, en agissant sur :
La durée et la gravité des poussées, avec des traitements comme les corticoïdes pour réduire l’inflammation et la durée des symptômes,
La gêne quotidienne, avec des médicaments qui aident à diminuer la douleur et les symptômes (antispasmodiques…), mais aussi grâce à des séances de kinésithérapie pour maintenir la mobilité,
Le système immunitaire, avec des traitements de fond qui permettent de ralentir la progression de la maladie.
En parallèle à ces traitements, l’éducation thérapeutique aide le patient à acquérir des connaissances et compétences pour mieux gérer la maladie au quotidien. Elle consiste en un accompagnement qui permet au patient de mieux comprendre la SEP, d’identifier ses besoins et de se fixer des objectifs pour être plus autonome.
Sur le front de la recherche, des innovations thérapeutiques ont permis ces dernières années d’améliorer considérablement la prise en charge de la SEP. Des essais se poursuivent pour développer de nouvelles stratégies et traitements, comme l’essai TOTEM, qui étudie les effets de la testostérone sur la neuroprotection et la régénération de la myéline.
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Vivre avec la sclérose en plaques
Être atteint de sclérose en plaques ne veut pas dire renoncer à avoir une vie épanouissante ! Une prise en charge adaptée et un suivi régulier permettent de mieux vivre avec la maladie et d’améliorer votre confort au quotidien. Pour autant, des ajustements peuvent être nécessaires pour profiter pleinement de vos activités ou mener à bien des projets de vie.
Voyage
Lors de la préparation de votre voyage, vous pouvez vous renseigner en amont sur l’accessibilité des hébergements et autres établissements touristiques. Si vous voyagez en train ou en avion, vous pouvez également informer la compagnie de votre maladie et indiquer vos éventuels besoins. N’oubliez pas enfin d’emporter avec vous vos ordonnances pour faire face aux imprévus.
Activité physique
L’activité physique peut vous aider à maintenir une bonne hygiène de vie et ainsi à mieux gérer vos symptômes. Votre médecin peut vous aider à établir un programme d’exercices adaptés.
Grossesse
La sclérose en plaques ne diminue pas la fertilité et ne présente aucun risque lors d’une grossesse, ni pour la femme enceinte ni pour l’enfant. De même, la grossesse n’a pas d’impact sur l’évolution de la maladie. Si vous prenez un traitement de fond, pensez à parler de votre projet avec votre neurologue ou votre médecin, car vous devez interrompre votre traitement avant d’être enceinte. Certains médicaments peuvent aussi être contre-indiqués pendant l’allaitement. Là encore, le professionnel de santé qui vous suit pourra vous accompagner.
Emploi
Vous pouvez solliciter auprès de votre employeur un aménagement de votre poste (télétravail, horaires, pauses, environnement de travail…). N’hésitez pas également à vous renseigner auprès des ressources humaines de votre entreprise sur les dispositifs et aides auxquels vous pouvez prétendre.
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