Comprendre et combattre l’obésité
AÉSIO mutuelle fait le point sur le sujet et nous livre les clés pour combattre l’obésité.
L’obésité se caractérise par un important excès de poids corporel, qui peut prendre des formes plus ou moins sévères pouvant occasionner des pathologies chroniques, et nécessitant un suivi qui s’inscrit alors dans la durée. Depuis plusieurs années déjà, elle est un problème de santé publique préoccupant dans tous les pays occidentalisés.
Ainsi, la prévalence de l’obésité aurait doublé depuis les premiers chiffres sur le sujet qui datent de 1997.
Les causes de l’obésité : non à la culpabilisation !
Si vous souffrez d’obésité, vous vous êtes sûrement questionné sur les causes. Peut-être vous est-il déjà arrivé de culpabiliser, en blâmant votre manque de contrôle face à la nourriture comme l’unique cause de votre excès de poids.
Or, l’obésité repose sur de nombreuses causes qui sont loin d’être toutes imputables à l’individu.
– L’âge
Avec l’âge, notre corps a besoin de moins en moins de calories. Il est donc important d’adapter notre régime alimentaire. De plus avec les années, nous pouvons être moins actifs, et notre métabolisme ralentit.
Ainsi, si vous ne changez pas votre manière de consommer, il y a de très fortes chances que vous preniez du poids rapidement.
– La génétique
Vous est-il déjà arrivé de surprendre l’un de vos amis engloutir le double de la portion de nourriture que vous aviez avalé, sans pour autant présenter le moindre excès de poids ?
Quand vous vous êtes posé la question du pourquoi, il est possible qu’on vous ait répondu « c’est la génétique » !
En effet, il est tout à fait possible que vous soyez prédisposé génétiquement à l’obésité. Cela peut dépendre d’un seul gène (obésité monogénique) mais la plupart du temps, l’obésité est due à un ensemble de gènes interagissant le plus souvent avec la nutrition (obésité polygénique).
– L’existence d’environnements obésogènes
Les environnements obésogènes sont des milieux de vie qui incitent à l’obésité. Ils sont extrêmement répandus dans les pays occidentaux et peut-être vivez-vous dans l’un d’eux sans même vous en rendre compte.
C’est le cas si :
- Vous consommez des aliments riches en gras, en sel et en sucre. Très caloriques, ils sont également peu nutritifs. Ce sont par exemple, les plats préparés, les sodas et boissons sucrées, les glaces, gâteaux, barres chocolatées, la charcuterie, les plats frits, le fromage, les bonbons…
- Vous êtes sédentaire, pratiquez peu ou pas de sport ou d’activité physique régulière
- Votre mode de vie est stressant : soucis professionnels, personnels, relationnels, angoisses…
Comment vous faire diagnostiquer ?
Lorsqu’on pense à une personne obèse, on songe à une personne avec un excès de poids extrêmement important. Or ce n’est pas toujours le cas, et entre rondeurs, embonpoint et obésité, la limite peut être beaucoup plus mince qu’elle n’y paraît.
Tout d’abord parce qu’il existe plusieurs stades d’obésité et ensuite parce que certaines mesures utilisées pour la diagnostiquer présentent des inconvénients et nécessitent parfois la prise en compte d’autres critères.
– L’Indice de masse corporelle (IMC)
D’après l’Organisation mondiale de la santé, l’IMC est l’outil le plus utile, pour mesurer l’embonpoint et l’obésité dans une population adulte. Il est utilisé par les médecins pour évaluer l’état nutritionnel et se calcule en divisant le poids (kg) par la taille au carré (m²).
Si votre IMC :
- se situe entre 25 et 29,9 kg/m², vous êtes défini comme en surcharge pondérale ou surpoids (embonpoint) ;
- est supérieur à 30 kg/m², vous êtes considéré comme en obésité modérée ;
- est au-delà de 35 kg/m², il s’agit d’une obésité sévère ;
- surpasse 40 kg/m², on parle d’obésité morbide ou massive, l’individu est alors considéré comme courant un grand danger pour sa santé.
Néanmoins, se fier à l’IMC pour déterminer si vous ou l’un de vos proches est obèse présente certaines limites. En effet, ce dernier ne donne aucune information sur la répartition des réserves de graisse et ne permet pas de faire la distinction entre la masse des os, des muscles (la masse musculaire) et de la graisse (la masse adipeuse).
Par conséquent, vous pouvez être bodybuildeur et catalogué par votre IMC comme obèse !
– Le tour de taille
Mesurer votre tour de taille permet de déceler un éventuel excès de graisse à l’abdomen. Cette technique est ainsi souvent utilisée en complément de l’IMC.
On considère qu’il est question d’obésité abdominale lorsque le tour de taille est supérieur à 88 cm pour les femmes et à 102 cm pour les hommes, un seuil à risque accru de problèmes de santé.
– Le rapport tour de taille / tour de hanches
Cette technique permet de compenser les lacunes de l’IMC en vous donnant une idée plus précise de la répartition du gras dans le corps. Concrètement, mesurez votre tour de taille et de hanches, puis divisez le tour de taille par le tour de hanches.
Le rapport est considéré élevé, lorsque le résultat dépasse 0,85 chez les femmes, et 1 chez les hommes.
Les conséquences de l’obésité
À terme, l’obésité peut poser des problèmes de santé, les conséquences pouvant être plus ou moins graves en fonction du niveau de sévérité de la maladie.
En général, ces conséquences commencent à se manifester après environ 10 ans d’excès de poids. L’obésité peut notamment accroître le risque de plusieurs maladies chroniques.
– Conséquences les plus répandues
- Essoufflement et excès de sueur
- Diabète de type 2 (90% des personnes atteintes, ont un problème de surpoids ou d’obésité)
- Hypertension
- Calculs biliaires et autres problèmes à la vésicule
- Apnée du sommeil
– Conséquences modérées
- Problèmes cardiovasculaires
- Arthrose du genou
– Conséquences faiblement possibles (seulement dans les cas les plus graves)
- Certains cancers
- Baisse de fertilité
- Démence, lombalgie, phlébite, reflux gastro-œsophagien.
Les clés pour être en meilleure santé
Nos astuces pour booster votre santé
Vous êtes concerné ? Quelques aménagements de votre style de vie peuvent vous aider à contrôler votre poids. Pour y parvenir, ne vous imposez pas un changement de vie et d’apparence drastique. D’une part, parce que cela est souvent plus improductif qu’autre chose. D’autre part, parce que le but n’est pas de changer totalement de morphologie dans une quête de minceur, mais simplement de vous alléger de quelques kilos pour être en meilleure santé.
1/ Modifiez votre alimentation
Bien sûr, tout passe en premier lieu par l’alimentation. Cependant, veillez une fois de plus à ne pas vous tromper d’objectif : consommer des produits amaigrissants en grande quantité n’est pas la solution. De même, vous soumettre à des régimes très sévères pour perdre du poids le plus rapidement possible n’aboutira qu’à vous frustrer, à vous rendre malheureux et risquera d’augmenter considérablement le risque de découragement et de rechute. Le but est de perdre du poids pour être en meilleure santé, pas de détruire votre santé mentale et physique.
Nous vous encourageons donc à ne pas modifier brusquement votre alimentation dans sa totalité, mais à commencer dans un premier temps par opérer des changements mineurs : une poignée d’amandes à la place de carrés de chocolat, un fruit pressé à la place d’un soda…
À retenir : favorisez les fruits et légumes, cuisinez-vous vos propres petits plats, apprivoisez de nouveaux modes de cuissons plus sains (vapeur, four…). Les herbes aromatiques et les épices peuvent vous aider à rendre des plats sains et plus savoureux. De même, il n’est pas question de vous priver de sucreries. Misez plutôt sur les carottes ou la compote, qui peuvent devenir la base d’excellents gâteaux. Gardez toujours en tête que vous ne devez pas manger moins mais manger mieux.
2/ Veillez à bien dormir
Bien dormir est très important car cela permet au corps de régénérer l’énergie dépensée pendant la journée. Or, si vous manquez de sommeil, vous avez tendance à manger davantage pour compenser ce manque.
Vous trouverez des conseils ici
3/ Faites de l’activité physique
Même chose que l’alimentation, ne vous lancez pas soudainement dans le sport à outrance, commencez plutôt par des petites adaptations dans votre emploi du temps : préférez l’escalier à l’ascenseur, quand c’est possible la marche ou le vélo à la voiture. Vous pourrez ensuite vous lancer doucement dans des activités plus physiques, mais toujours dans une logique d’intensité graduelle.
N’hésitez pas à demander l’aide d’un professionnel pour vous guider dans ces démarches ou vous accompagner.
4/ Gérez votre stress
Vous est-il déjà arrivé de vous jeter sur de la nourriture à la suite d’un coup de stress ? Si c’est le cas, cela est totalement normal, la nourriture a un effet compensatoire et contribue à calmer le stress et l’anxiété.
Lisez tous nos conseils pour apprendre à gérer votre stress autrement
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N’hésitez pas à informer ou à demander conseil à votre médecin traitant avant d’essayer la pratique d’une médecine douce.
Bien sûr, ces clés sont à mettre en place en complément des traitements recommandés par votre médecin.
Nos conseils pour améliorer votre bien-être psychologique
« Tu as un si joli visage, c’est vraiment dommage que… » ce genre de phrases à priori innocentes peut faire énormément de mal. Dans une société où être en surpoids est encore ressenti comme "non-esthétique", être catégorisé comme obèse peut devenir rapidement très difficile à vivre psychologiquement, écorner sévèrement l’estime de soi et même plonger certaines personnes dans une solide dépression.
Estime de soi : apprenez à vous aimer !
Le poids n’est en rien représentatif de la beauté et ne doit jamais nuire à votre estime de vous.
Cela, certaines influenceuses l’ont parfaitement compris, comme Tania Makeup Pro qui a livré à Aésio mutuelle ses conseils pour construire et préserver son estime de soi.
La perte de poids ne doit pas être associée à un moyen de « s’embellir » !