Groupe sanguin : pourquoi est-ce important de le connaître ?

Il existe 8 groupes sanguins, composés d’une ou deux lettres (A, B, O) et d’une valeur (+ ou -).

La prévalence de ces groupes est variable avec certains majoritaires et d’autres rares. En France, nous comptons 38% de la population en A+, 36% de O+, 8% de B+, 7% de A-, 6% de O-, 3% de AB+ et 1% de AB- et B-, selon : l’Établissement français du sang (EFS).

Qu’est-ce qu’un groupe sanguin et à quoi sert-il ?

Les groupes sanguins sont regroupés principalement en deux systèmes : ABO et Rhésus (Rh). Ils permettent de savoir si le sang est compatible entre différentes personnes. Connaître son groupe est donc indispensable, en cas de grossesse ou de transfusion. Si vous avez besoin d’une transfusion, vous ne pouvez pas recevoir n’importe quel sang sauf si vous êtes du groupe AB+ car vous êtes receveur universel. Pour les personnes appartenant au groupe O-, vous êtes donneur universel c’est-à-dire que vous pouvez donner votre sang à tout le monde. A contrario vous ne pouvez recevoir que du sang O-. Il est donc important de donner son sang pour pouvoir subvenir aux besoins de n’importe quel groupe, d’autant plus si vous êtes du groupe O-. 

Pourquoi n’avons-nous pas tous le même groupe sanguin ?

Le groupe sanguin est déterminé par vos parents, il est héréditaire. Il dépend de la présence de molécules à la surface des globules rouges qui se nomment antigènes. Les personnes possédant un rhésus positif possèdent l’antigène D, alors qu’elles sont dites rhésus négatif si cet antigène est absent. Le rhésus permet donc d'affiner la classification du sang en s'ajoutant au système ABO. 

Comment connaître votre groupe sanguin ? 

Votre groupe sanguin apparaît en général sur votre carnet de santé, si le groupe sanguin a été déterminé à la naissance. Mais l’examen n’est pas pratiqué de manière systématique.

Si ça n’est pas le cas, pour connaître votre groupe sanguin, vous pouvez réaliser une prise de sang qui sera prescrite par votre médecin traitant. Il est possible aussi de déduire votre groupe sanguin si vous connaissez celui de vos parents. Si votre mère et votre père sont du groupe O vous faites également partie de ce groupe. Si votre mère est du groupe A et votre père du groupe B, vous faites partie du groupe AB. 

Cependant, pour un résultat fiable, nous vous conseillons vivement de procéder à une prise de sang.

Comment vous procurer votre carte de groupe sanguin ?

La carte de groupe sanguin mentionne votre identité (nom, prénom et date de naissance) mais également votre identité sanguine (groupe ABO et rhésus). 

Cette carte peut vous être délivrée à la suite de deux prélèvements sanguins dans un laboratoire d’analyses médicales. Vous devez avoir une ordonnance de votre médecin traitant pour effectuer ces prélèvements.  Elle peut également vous être délivrée à la suite d’une hospitalisation qui amènerait à vous prélever plusieurs fois du sang.

Pour toute transfusion, un prélèvement sera quand même effectué par précaution, même si la personne concernée a sa carte de groupe sanguin. 

Tout ce qu’il faut savoir sur le don du sang

Pouvez-vous donner votre sang ?

Vous pouvez faire un rapide test sur le site de l’EFS pour savoir si potentiellement vous pouvez effectuer un don de sang. Un entretien médical sur place avant le prélèvement sera tout de même demandé pour vérifier s’il n’y a pas de contre-indication.

Voici quelques informations préalables pour faire votre don : 

Pour faire un don de sang votre âge doit être compris entre 18 et 70 ans et vous devez peser plus de 50 kilos.

Faites le test !

Pourquoi donner votre sang ?

Si vous avez la capacité de donner votre sang il est important de le faire. Saviez-vous qu’1 million de personnes sont soignées chaque année grâce aux dons de sang ?

Les dons de sang permettent de répondre à des situations d’urgence comme les hémorragies qui peuvent survenir lors d’un accident, d’une opération ou d’un accouchement. Mais également pour soigner des maladies et des cancers, comme l’hémophilie qui est une maladie qui empêche le sang de coaguler, ce qui entraîne donc une perte de sang conséquente.

Saviez-vous que les dons de sang permettent également la fabrication de médicaments biologiques, grâce au plasma qui est le composant liquide de sang ? Ces médicaments visent à soigner les grands brûlés, les personnes atteintes de maladies auto-immunes ou les personnes qui possèdent un déficit immunitaire par exemple. 

Comment se déroule un don ?

Le don de sang n’est pas très long. En général, il faut compter 10 minutes pour le prélèvement. Le jour de votre rendez-vous, veillez à vous sentir en forme, prenez un bon repas équilibré avant de vous rendre sur place et hydratez-vous au maximum avec de l’eau et du jus de fruit avant et après le don.

Attention, ne consommez pas d’alcool dans les heures qui précèdent le don car cela peut ralentir la régénération de l’organisme après le don.

Dès votre arrivée sur le site, votre identité va être vérifiée et un questionnaire vous sera fourni avant la consultation médicale. L’entretien médical va se dérouler avec un médecin ou une infirmière qui va veiller au bon déroulement du don du sang. Si le médecin vous autorise à donner votre sang, vous ferez le prélèvement en position allongée et sous surveillance (la quantité prélevée est en fonction de votre taille et votre poids). Suite au don, vous pourrez bénéficier d’une petite collation et d’une surveillance par l’équipe médicale pour repartir en toute séritcué.

Après le don, évitez de pratiquer une activité physique intense. L’équipe médicale reste à votre écoute dans les 15 jours qui suivent votre venue. Si vous ressentez des signes d’infections ou de la fièvre, contactez-la sans attendre.

La carte de donneur

À la suite de deux dons de sang, vous obtenez votre carte de donneur en format dématérialisé. Cette carte est à présenter à chaque don et elle permet de justifier votre identité.

Incompatibilité de groupes sanguins : ce qu’il faut savoir avant une grossesse

Incompatibilité rhésus, de quoi parle-t-on ? Comme nous l’avons vu, le système rhésus se base sur la présence ou l’absence de molécules appelées antigènes à la surface des globules rouges. Le rhésus peut être positif (A+, B+, AB+ et O+) ou négatif (A-, B-, AB-, et O-), ce qui permet de déterminer le groupe sanguin d’une personne. Cet antigène est utile pour savoir si une transfusion sanguine est possible entre deux individus.

Lors d’une grossesse, une combinaison de groupes sanguins peut poser problème. Si la mère est de rhésus négatif, donc qu’elle ne possède pas d’antigène D alors que le père possède un rhésus positif, le fœtus peut dans ce cas être de rhésus positif ou négatif. S’il est de rhésus positif, on retrouve une incompatibilité rhésus entre la mère et le fœtus. Cette incompatibilité entraîne la fabrique d’anticorps anti-rhésus, les agglutinines irrégulières qui sont dangereux pour le fœtus.

Heureusement il existe des moyens importants et une surveillance médicale rapprochée pour que tout se passe bien et qu’il n’y ait pas de complications pour la maman et le fœtus ! Une prise de sang permettra de vérifier que le système immunitaire de la mère ne s’en ai pas encore pris au fœtus. Dans les 72H après l’accouchement, l’anti D sera injecté à la mère pour prévenir la formation d’anticorps qui attaqueraient les globules rouges d’un bébé de rhésus positif.