Savez-vous ce qu’est l’hystérectomie ?
En France, c’est une intervention fréquente qui a été réalisée plus de 60 000 fois en 2019, toutes pathologies confondues chez des patientes majoritairement âgées de 45 à 49 ans.
Quelles sont les raisons médicales qui consiste à pratiquer l’hystérectomie ?
L’hystérectomie est recommandée dans le traitement de nombreuses pathologies utérines bénignes et malignes. Voici quelques-unes des principales indications de l’ablation de l’utérus :
- Cancer de l'utérus ou du col de l'utérus : le traitement de ces cancers représente la principale cause d’hystérectomie. Elle peut être utilisée pour retirer les tissus cancéreux et prévenir la propagation de la maladie.
- Fibromes utérins : les fibromes sont des tumeurs non cancéreuses qui se développent dans l'utérus. Lorsqu'ils provoquent des symptômes graves tels que des saignements abondants, des douleurs ou une pression pelvienne, une hystérectomie peut être envisagée.
- Endométriose : l'endométriose est une affection dans laquelle le tissu qui tapisse l'utérus (l'endomètre) se développe en dehors de celui-ci. Si l'endométriose provoque une douleur chronique ou d'autres complications graves, une hystérectomie peut être recommandée.
- Prolapsus utérin : le prolapsus utérin se produit lorsque l'utérus descend de sa position normale dans le bassin. Si d'autres traitements ne sont pas efficaces ou si le prolapsus est sévère (boule qui sort de la vulve), une hystérectomie peut être envisagée pour corriger la descente d'organes.
- Saignements utérins anormaux : lorsque des saignements utérins abondants ou irréguliers ne peuvent pas être contrôlés par d'autres moyens, une hystérectomie peut être recommandée.
- Adénomyose : le tissu endométrial envahit la paroi musculaire de l'utérus, provoquant des douleurs et des saignements excessifs. L'hystérectomie peut être envisagée dans les cas graves.
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Comment bénéficier du fonds de solidarité ?
En tant qu'adhérent, vous pouvez solliciter une aide auprès du service action sociale et solidaire dès lors que vous éprouvez des difficultés à assumer des dépenses liées à la santé ou à honorer vos cotisations mutualistes.
Le fonds de solidarité prévoit notamment un dispositif spécifique pour les cancers pour aider les adhérents à vivre mieux cette étape en se sentant soutenus et compris.
Quelles sont les différentes formes d’hystérectomie ?
On parle « d’hystérectomie » mais cela désigne en réalité plusieurs pratiques distinctes.
Dans le cas d’une hystérectomie totale, l'utérus et le col de l'utérus sont complètement retirés. C'est la forme la plus courante d'hystérectomie.
Lorsqu’il s’agit d’une hystérectomie totale avec salpingo-ovariectomie, en plus du corps utérin et le col de l'utérus, les trompes de Fallope ainsi que les ovaires sont enlevées. Cela entraîne une ménopause chirurgicale et supprime donc les cycles hormonaux (les règles).
Dans le cas d’une hystérectomie subtotale ou partielle, seule la partie supérieure de l'utérus est retirée, tandis que le col de l'utérus est préservé.
Dans une hystérectomie radicale, en plus de l'utérus, le col de l'utérus, une partie du vagin, les tissus environnants et parfois les ganglions lymphatiques sont également retirés. Cette forme est généralement réservée aux cas de cancer.
Avant de subir une hystérectomie, il est important que vous en parliez en détail avec le chirurgien des risques, des avantages et des alternatives à la procédure. Il est également essentiel de bien se préparer physiquement et mentalement à l’intervention, en suivant les recommandations médicales en en posant toutes les questions nécessaires. En effet la descente d’organes est encore un sujet tabou, elle est souvent associée à la vieillesse dans l’inconscient collectif ce qui n’est pas toujours facile à accepter. Un soutien psychologique peut être envisagé dans les cas les plus invalidants ou quand le besoin s’en fait sentir.
N’hésitez pas à en parler à un professionnel.
Quels sont les symptômes qui peuvent vous conduire à une suspicion de problèmes utérin ?
Plusieurs symptômes peuvent vous donner l’alerte. Les principaux sont des douleurs pelviennes intenses, des saignements menstruels anormaux (abondants ou irréguliers), des problèmes urinaires, intestinaux ou des troubles liés à la fonction sexuelle. Vous pouvez également ressentir une fatigue persistante ou la présence d’une masse abdominale. Il est important de consulter un professionnel de santé si vous rencontrez ces problèmes.
À qui vous adresser ?
Vous pouvez commencer par en parler à votre médecin traitant ou encore votre gynécologue. Il effectuera un examen approfondi, vous prescrira des tests supplémentaires si nécessaire et échangera avec vous des options de traitement.
Comment se déroule l’opération ?
L'hystérectomie peut être réalisée par différentes voies, notamment abdominale ou vaginale, par laparoscoie (introduction d’une petite caméra via l’ombilic) ou robotique.
Comment savoir pour quelle méthode opter ? Vous pouvez échanger des différentes possibilités avec votre gynécologue mais ce sera une discussion à avoir avec votre chirurgien et cela dépendra de votre situation spécifique.
À savoir, l'opération peut nécessiter une hospitalisation de quelques jours et une période de récupération variera en fonction du type d'intervention.
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Vivre avec une hystérectomie : quel impact ?
Vous passerez d’abord par une phase de convalescence. Il faudra compter un arrêt de travail d’un mois environ. Vous pouvez obtenir plus d’informations sur les modalités de rémunération pendant votre arrêt.
Il vous faudra beaucoup de repos, au moins pendant les 2 premières semaines suivant l’opération. Le rétablissement complet varie de 6 à 8 semaines après l’ablation.
Pour mettre toutes les chances de votre côté, veillez à ne pas pratiquer de sport avec excès pendant 3 à 4 semaines après l’opération. Ne prenez pas de bain pendant 4 semaines. La douche vaginale et l'utilisation de tampons sont aussi interdites jusqu'à ce que vous ayez revu votre chirurgien. Vous pouvez reprendre vos activités sexuelles dès que vous vous sentirez prête.
Après cette période de convalescence, il vous faudra probablement passer par une période d’adaptation, sur le point physique et émotionnel, c’est un processus tout à fait normal. Si vous avez des questions, des craintes, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin traitant ou à consulter un psychologue. Vous retrouverez progressivement un équilibre de vie.