Tout savoir sur l’accouchement : avant, pendant et après
Alors que votre ventre s’arrondit, il n’est pas rare que la peur de l’accouchement vous gagne. Sur fond d’anecdotes des bonnes copines qui partagent leur expérience, le stress prénatal est souvent au rendez-vous : serai-je à la hauteur ? Vais-je avoir mal ? Mon bébé sera-t-il bien portant ? Pas de panique, comme pour les 723 000* naissances comptabilisées l’année dernière, tout se passe généralement très bien !
Je me prépare à l’accouchement
La préparation à l’accouchement est une étape clé pour vous donner toutes les informations utiles et obtenir des réponses claires qui vous permettront de faire face aux importants changements physiologiques et psychologiques qui accompagnent votre grossesse. Durant ces cours de préparation prodigués par des sages-femmes expérimentées, vous pourrez vous renseigner sur le déroulement de l’accouchement en salle de travail, sur le soulagement de la douleur, etc. À ce titre, l’enquête nationale périnatale 2016 souligne que 88% des femmes sont satisfaites de ce qui leur a été proposé pour gérer la douleur et les contractions.
La préparation prénatale joue également un rôle majeur pour vous aider à acquérir la confiance nécessaire en votre capacité à accoucher selon le processus physiologique naturel. Si vous êtes en bonne santé, bien préparée et accompagnée, et si toutes les conditions sont réunies le jour J, l’accouchement naturel est, en effet, votre meilleur atout pour récupérer rapidement, jouir d’un sentiment de plénitude, initier l’allaitement et renforcer le lien d’attachement avec votre enfant.
Je prends soin de mon bébé et de moi-même
Pour bien vivre votre grossesse, il est essentiel d’avoir une bonne hygiène de vie mentale et physique et de modifier les comportements à risques liés au tabac, à l’alcool, à la prise de certains médicaments... Prendre soin de soi, c’est, par exemple, appliquer une crème hydratante chaque jour pour limiter les crevasses et autres vergetures, surtout dès que le ventre s’arrondit ! C’est aussi poursuivre une activité physique ou sportive, en demandant conseil à l’équipe médicale qui suit votre grossesse.
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Le yoga prénatal est idéal en ce sens ! C’est enfin prendre du temps pour soi en s’aménageant des pauses, mais aussi en pratiquant la relaxation pour se détendre, en écoutant de la musique ou en profitant de quelques massages pour se faire plaisir et déstresser. Une bonne alimentation et hydratation sont également nécessaires pour maîtriser votre prise de poids et garder la forme.
Vous pouvez, par ailleurs, pratiquer l'haptonomie qui a pour fondement le sens du toucher. Elle consiste à réaliser de petites pressions sur le ventre de la maman pour sentir le bébé bouger et communiquer avec lui dans une ambiance calme et reposante. Vous pouvez tester une autre approche, la sophrologie, qui représente une technique de relaxation efficace, basée sur la respiration, pour vous aider à mieux gérer les manifestations émotionnelles, le stress et les angoisses de l’accouchement.
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Comment vivre mieux sa grossesse ?
Du premier examen gynécologique aux soins postnataux, la vie d’une femme enceinte est jalonnée de rendez-vous médicaux, d’examens et de moments forts comme la première échographie et, bien sûr, l’accouchement. En plus de ce parcours qui génère des inquiétudes tout au long de la grossesse, le moral fluctue, le corps se transforme.
Voici quelques conseils aux futures mères pour vivre mieux leur grossesse, qui incluent ce qu’il faut vérifier sur son contrat de mutuelle, pour être sûre d’être bien protégée lorsqu’on attend un heureux événement.
Il y a plus d’une manière d’accoucher
Afin d’être préparée à toute éventualité, on vous expliquera la différence entre un accouchement par voie basse et par voie haute. Vous verrez qu’il est notamment possible d’accoucher autrement qu’en position « gynécologique » allongée sur le dos et les pieds dans des étriers.
Dans certaines maternités, si votre état de santé le permet et en l’absence de grossesse à risque, vous pourrez opter pour un accouchement naturel, le moins médicalisé possible : l’accouchement physiologique. Dans ce cas, vous serez libre de prendre la position que vous jugerez la plus confortable, assise ou à quatre pattes par exemple, ou encore dans l’eau, tout en évitant le recours aux antalgiques, à l’anesthésie (péridurale), et aux perfusions. Bien que rare en France, l’accouchement à domicile sous la responsabilité d’une sage-femme est également possible (apaad.fr).
Dans la majorité des cas, le bébé se présente la tête en bas. L’accouchement se déroule alors selon le processus physiologique normal : perte des eaux, contractions, dilatation du col et, enfin, expulsion. La prise en charge au moment de l’accouchement s’oriente vers une approche moins médicalisée et le recours à l’oxytocine, médicament qui déclenche ou renforce les contractions, est de moins en moins fréquent. Il est surtout utilisé quand le terme est dépassé ou que le travail dure trop longtemps.
Plus rarement, l’accouchement nécessite l’usage de forceps, de ventouses ou de spatules pour faciliter l’expulsion du bébé. Il en va de même de l’épisiotomie, petite incision du périnée qui facilite la sortie du bébé et évite les déchirures entre le vagin et le rectum. Elle ne concerne plus que 20% des accouchements**.
La césarienne est une intervention chirurgicale pratiquée dans un bloc opératoire. Elle est généralement programmée lorsque le bébé se présente par le siège, lorsque celui-ci est trop gros, si le bassin de la maman est trop étroit, si son col ne se dilate pas, ou en cas de souffrance fœtale. Effectuée sous anesthésie péridurale, la césarienne consiste à inciser la paroi abdominale et utérine, afin d’extraire du ventre maternel le bébé en quelques minutes.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) s’inquiète de cette pratique en forte hausse pour des raisons de confort. La naissance est en effet, moins douloureuse, mais les risques sanitaires encourus sont plus importants. Aujourd’hui, 20,4 % des naissances se font par césarienne**.
L’après accouchement
Une fois bébé à vos côtés, les tracas de l’accouchement sont très vite oubliés. Pour autant, vous pourrez être confrontée aux suites de couches. Il s’agit de désagréments qui surviennent durant la période post-partum, jusqu’à 40 jours après l’accouchement : cicatrisation, fatigue, constipation, baby-blues, mal de dos, etc. Certaines mamans allaitantes ressentiront même des tranchées qui débutent quelques heures après la naissance et qui peuvent subsister 3 à 7 jours. Il s’agit de contractions qui perdurent afin que l’utérus retrouve sa taille normale. Toujours liées à l’allaitement, les montées de lait et les crevasses sur les mamelons sont parfois douloureuses, mais bien des solutions existent pour apaiser ces petits maux.
Durant cette période, alors que vous entamerez la rééducation périnéale, vous pourrez vous adonner à une activité physique douce comme le yoga post-natal qu’il est possible de pratiquer avec bébé. Rappelez-vous qu’il est important de ne pas négliger votre sommeil et votre alimentation, surtout si vous allaitez votre enfant.
Si vous avez des doutes, des questions, des craintes, n’hésitez pas à vous orienter vers un professionnel de santé (gynécologue, sage-femme, pédiatre, psychologue...), qui vous apportera toutes les réponses nécessaires. Enfin, vous pouvez solliciter votre conjoint (e) ou votre famille pour soulager votre quotidien. Une nouvelle vie commence !
* Source Insee 2022
** Source Inserm 2016